L’atelier intitulé “L’Europe sociale, mythe ou réalité ?” a réuni deux intervenants de premier plan :
– Une représentante du syndicat de salariés UNSA : Rachel Brishoual (UNSA)
– Arnaud Magnier, conseiller du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
L’objectif était d’explorer la place du dialogue social au sein de l’Union européenne, un processus complexe et toujours en développement.
Par Philippe Thillay
Deux étapes majeures
Les intervenants ont identifié deux étapes majeures dans ce processus. En 1985, Jacques Delors, alors nouveau Président de la Commission européenne, a pris les premières initiatives pour renforcer le dialogue social. Puis, en 1989, le traité de Maastricht a marqué une avancée significative qu’a prolongé le traité de Lisbonne. Les intervenants ont souligné le rôle essentiel joué par Jacques Delors dans ces évolutions.
La mandature 2024-2029
Les organisations syndicales, telles que l’UNSA, sont activement présentes auprès des institutions européennes, notamment au sein du Comité économique et social européen. Durant la mandature 2019-2024, plusieurs initiatives clés ont vu le jour : directives sur le salaire minimum et la transparence des rémunérations, règlement sur l’intelligence artificielle et la protection des travailleurs, socle européen des droits sociaux, et réponses à la crise COVID-19.
Cependant, l’atelier n’a pas entièrement satisfait les attentes de tous les participants. L’un des points de frustration résidait dans l’absence d’une analyse approfondie de la manière dont les diverses initiatives de l’Union européenne, telles que le Green Deal, la mobilité ou le Fonds social européen (FSE), portent la question sociale. En effet, bien que ces domaines ne relèvent pas directement des compétences sociales de l’Union, ils ont un impact considérable sur la qualité de vie des citoyens et le vivre ensemble. Le volet social ne se réduit pas au dialogue social institutionnalisé.