L’université d’automne 2023 a été organisée par le Mouvement Européen-France avec l’appui de la section de Strasbourg s’est déroulé dans de bonnes conditions. Découvrez la note de synthèse rédigée par Jean-Marc DELAGNEAU
Vice-Président du Mouvement Européen de Seine-Maritime.
Un moment de convivialité
La partie conviviale – soirée dans une Winstub le vendredi soir, déjeuner au restaurant des parlementaires au sein du Parlement Européen le samedi midi et la soirée finale avec cocktail dinatoire et spectacle d’un groupe musical ukrainien le samedi soir au Conseil Régional du Grand Est- ainsi que les visites programmées des bâtiments du Conseil de l’Europe et du Parlement Européen, ont été très appréciées par l’ensemble des participants.
Un cadre mobilisateur
Le choix du Parlement européen pour les sessions principales du vendredi après-midi et de la journée de samedi, s’est avéré très judicieux. Ce cadre emblématique a permis de rappeler en permanence aux participants l’objectif principal à court terme : la mobilisation pour le scrutin de renouvellement du Parlement européen le 9 juin 2024,
Des travaux parfois éloignés de l’objectif juin 2024
Certaines interventions ou certains thèmes d’ateliers relevaient plus du moyen ou long terme, en abordant, par exemple, l’évolution nécessaire des institutions européennes ou l’élargissement de l’Union figurant sur l’agenda prévisionnel de la future mandature du Parlement.
Leur intérêt est certes, pertinent dans ces perspectives plus lointaines pour nourrir la réflexion des participants, mais leurs thématiques ne peuvent s’insérer qu’à la marge dans une campagne destinée à un grand public moins averti de ces enjeux, au risque a contrario de présenter un éventuel saut dans l’inconnu et de renforcer in fine chez ces électeurs le bien-fondé des peurs et craintes distillées par la propagande des mouvements politiques les plus conservateurs ou populistes.
La présentation de réalisations remarquables de programmes divers de coopération européenne à l’échelon régional et local, liées notamment à la situation géographique transfrontalière de l’Alsace et à la présence d’institutions européennes sur place ont certes, une valeur informative de tout premier plan mais ne peuvent être reprises ou transposées dans des régions qui ne bénéficient pas de ces avantages.
Vers le 9 juin 2024
Donc, une Université d’automne très riche en enseignements et réflexions pour les militants présents, à condition que l’intégration adaptée de ces éléments dans une phase opérationnelle immédiate, pour les mois qui nous séparent de l’échéance électorale du 9 juin 2024, associe les militants présents et les sections départementales du Mouvement Européen et dépasse le plaidoyer présenté par l’échelon national dans en son état actuel.
La parole du ME 76
En séance plénière, vendredi 6 octobre après-midi, j’ai pris la parole pour informer les participants de la stratégie déjà arrêtée par la Section de Seine-Maritime en vue de la campagne pour l’élection du 9 juin 2024 avec la programmation de 6 évènements répartis sur le territoire départemental de janvier à mai encadrés par une manifestation de lancement à l’adresse particulière des étudiants, en coopération avec l’Université de Rouen, et par une manifestation de synthèse au printemps en présence des représentants des différents partis politiques engagés dans cette élection.
Les ateliers auxquels j’ai participé portaient :
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- Samedi 7 octobre matin, sur une partie du plaidoyer, « L’Europe pour de bon », sur « la capacité de l’Europe à se défendre et à œuvrer pour la paix ». Le débat a porté essentiellement, à l’image des crises que l’Europe a pu surmonter comme la crise financière de 2008 ou la pandémie du Covid en 2020-20, sur la nécessité de pouvoir agir face des crises internationales géopolitiques comme la guerre en Ukraine, en développant une défense européenne. Au niveau sémantique lors de la campagne de 2024, il faut privilégier plutôt « une Europe forte » que « puissance Europe », dévoyé par les eurosceptiques. Sur le document actuel du plaidoyer j’ai souligné la place surprenante et limitative de la problématique du retard en matière de recherche et de développement technologique de l’Europe dans ce chapitre du plaidoyer consacré à la défense et à la paix, il en est de même pour le développement de l’intelligence artificielle. Si cette dimension existe évidemment, o ne saurait limiter la recherche au seul secteur stratégique alors que de nombreux laboratoires universitaires dans d’autres secteurs essentiels connaissent par exemple des difficultés budgétaires importantes en termes de personnel et de crédits de fonctionnement.
- Samedi 7 octobre matin, sur « comment lutter contre l’extrême droite ». En réalité il s’agissait de la présentation d’une étude réalisée par une chercheuse italienne dans le cadre de Sciences Po sur la gestion de collectivités territoriales, deux communes dirigées par les partis d’extrême droite, le Rassemblement National en France et la Ligue du Nord en Italie. L’étude très riche sur les conséquences de cette gestion, qui utilise la fracture territoriale pour alimenter un populisme périurbain, en fermant aussi 2 centres sociaux sur 3 situés dans les quartiers les plus défavorisés, contrairement aux arguments sociaux avancés lors de la campagne électorale locale, et en supprimant les subventions comme les lieux municipaux de réunions aux associations relevant de l’opposition, est très instructive, mais n’apporte guère d’arguments pouvant être transférés tels quels dans la campagne pour l’élection du Parlement Européen en 2024.
- Samedi 7 octobre après-midi, sur l’organisation souhaitée par le Mouvement Européen France dans chaque Région d’une manifestation régionale de grande ampleur en coopération avec les chaînes de télévision FR3 et Public-Sénat, pour la campagne en vue l’élection du 9 juin, avec l’appui local de sections départementales du Mouvement Européen concernées au niveau régional. Cette manifestation serait l’occasion de réunir un ou plusieurs candidats au Parlement Européen, des experts, des modérateurs que le Mouvement Européen national pourrait présenter aux organisateurs locaux en fournissant un soutien financier provenant d’une aide sollicitée auprès du Parlement Européen. Ces modérateurs appartiendraient à l’un ou l’autre des deux médias sollicités.
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Articulation National-local
A la suite de ma question soulevant la nécessité de ne pas faire de doublons avec les manifestations déjà prévues par des sections départementales comme celle de Seine-Maritime, il fut répondu que cette initiative nationale n’empêche pas les autres initiatives locales, voire pourrait s’insérer dans leur programme. J’ai pensé alors éventuellement à la synthèse finale que nous avons prévue au printemps avec également la présence de candidats ou de leurs représentants.
Pour le moment la négociation avec FR3 et Public-Sénat est en cours de préparation et n’est pas finalisée, il en est de même pour les fonds demandés au Parlement Européen. Un appel à manifestation d’intérêt avec un questionnaire sera adressé aux sections départementales courant octobre et la réponse attendue mi-novembre. L’enjeu sera ensuite de choisir une bonne thématique et un bon lieu dans chaque région retenue. Des billetteries permettraient également d’attirer le public en corrélation avec des encarts dans la presse locale.
Assemblée générale statutaire
Le dimanche 8 octobre matin a eu lieu l’assemblée générale du Mouvement Européen France dans l’hémicycle du Conseil Régional de la Région Grand-Est. En tant que délégué de la Section de Seine-Maritime je disposais de 3 mandats, suite aux pouvoirs donnés par les délégués absents (la Section de Seine-Maritime compte 8 délégués), les autres pouvoirs ont été remis à Danielle BOiTELLE, de la section voisine de Cabourg-Calvados. Les votes ne représentant pas d’enjeux majeurs pour nos sections réunies en bureau, nous avons voté pour les différentes modifications à l’ordre du jour.
Jean-Marc DELAGNEAU
Vice-Président du Mouvement Européen de Seine-Maritime.
Merci Jean -Marc pour cette synthèse riche et parfois avec des critiques pertinentes