le ME76 a décidé de mobiliser et développer des initiatives au niveau local afin de faire de ce mois de juin 2020, Coronavirus oblige, le mois de la santé. Dans ce cadre, il soutient l’appel des 12 présidents du Mouvement Européen international, dont Yves Bertoncini, à développer une politique européenne ambitieuse et souveraine… de la santé, une politique commune,
et pour commencer d’en faire une compétence partagée (1)… une coordination vitale en ces temps difficiles.
[1] : Le traité permet une compétence partagée dans le domaine de la santé publique et de la sécurité sanitaire. Art 168.5 -TFUE
La solidarité européenne passe par une mutualisation de la dette…
Le 18 mai, lors d’une visioconférence de presse et après des semaines de discussions, France et Allemagne ont sauté le pas, en proposant que la Commission Européenne s’endette à hauteur de 500 milliards d’euros et verse cet argent aux états, régions et secteurs les plus touchés par la crise de la Covid-19. Ces versements se feront par le biais du budget communautaire, un effort très important puisque cette somme équivaut à 3 fois et demi le budget annuel européen.
Ce sera à l’Union Européenne, et non aux États emprunteurs, de rembourser cette dette. La commission présentera son plan de relance le 27 mai, et la proposition franco-allemande en devient une brique incontournable, même si cela va faire tiquer les États frugaux qui auraient souhaité que la relance soit financée par des prêts aux États déjà les plus endettés !! c’est-à-dire la Grèce, l’Italie et dans une moindre mesure la France déjà les plus touchés par la Covid- 19 (hormis la Grèce) …
La chancelière s’est laissée convaincre par le président Emmanuel Macron. L’arrêt de la cour de Karlsruhe, interdisant l’utilisation par la BCE de l’arme monétaire pour financer la dette à venir (c’est-à-dire la fameuse planche à billets tant redoutée par les allemands du fait de leur histoire) a pu faire évoluer également la chancelière.
Le défi posé à la Commission présidée par Ursula von der Leyen : faire accepter cette proposition par les États les plus “radins”.
La relance européenne comportera 3 autres volets
Une Europe de la santé : l’ébauche d’une politique commune ?
Le Covid 19 a montré là aussi que la désunion est le problème, car en se battant en ordre dispersé, les États ont commis des erreurs qui se sont payées au prix fort. Le manque de masques, de tests, la recherche médicale en ordre dispersé, ce n’est plus acceptable, sauf à laisser la porte ouverte à d’autres pandémies. Aujourd’hui, France et Allemagne semblent décidées à faire de la santé, sinon une compétence exclusive, du moins une compétence partagée.
Une Europe verte : France et Allemagne réaffirment l’urgente nécessité d’accélérer le “green deal”.
La Covid-19 est le produit indirect d’une crise écologique, une zoonose de l’anthropocène. L’homme ne pourra plus déforester impunément, créer des villes invivables, polluer l’air et les océans. L’Union Européenne va renforcer et coordonner des politiques de transition permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Là aussi, la France et l’Allemagne peuvent faire beaucoup, notamment conditionner les aides du plan de relance en fixant des critères environnementaux contraignants.
Construire des champions européens dans des secteurs stratégiques.
L’Europe avance par crise : la pandémie oblige à réviser les textes sacrés des traités, et en particulier, ceux concernant la politique européenne de la concurrence. Pour résister au duo de la Chine-Amérique, l’urgence, là aussi la Covid-19 nous l’a montré, est de construire des champions des biotechnologies, de l’énergie, du numérique, de la santé, capables de nous armer face aux pandémies à venir. Et de faire preuve, au niveau européen de souveraineté stratégique.
Douze personnalités politiques allemandes dont Joschka Fischer, Daniel Cohn-Bendit, Jürgen Habermas demandent la création d’un fonds corona pour aider les pays les plus touchés de l’Union. c’est dans le Monde et Die Zeit du 3 avril.
Ce fonds serait créé par la Commission, il serait temporaire et permettrait aux pays les plus touchés de faire face au choc économique qui va suivre la crise sanitaire. Il « emprunterait à très long terme sur les marchés financiers internationaux et transférerait ensuite ces ressources aux Etats membres. Un tel dispositif éviterait aux Etats de creuser encore davantage leur dette. Le fonds disposerait de moyens, pris sur le budget de l’Union, pour payer les intérêts afférents à ces emprunts.»
Une pierre dans le jardin d’A. Merkel qui se refuse à créer un tel fonds, mais qui envisage de faire appel aux ressources du MES, doté de 400 milliards d’euros.
Pour lire l’intégralité de l’appel, lisible sur le site de voxeurop:
On interrogera le concept de démocratie européenne, en assistant à la conférence d’Emmanuel Morucci, professeur de sociologie à l’Université de Brest et conférencier à la Commission Européenne.
Où? A l’INSPE (ex IUFM, ex ESPE), 2 rue du Tronquet, à Mont Saint Aignan, Amphi Trénard .
Quand? A 14h30.
Pourquoi? Le programme de la spécialité Histoire- Géographie Sciences Economiques, dit de Géopolitique et Sciences politiques prévoit que les élèves de 1ères d’enseignement général abordent, depuis la rentrée 2019, le thème de la démocratie, dont notamment la construction européenne, non comme une construction achevée et modèle mais comme une espace démocratique en construction…
Le Mouvement européen de Seine-Maritime tiendra sa prochaine assemblée générale statutaire le Mercredi 5 février De 17h30 à 20h00 Nous serons accueillis dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Normandie qui se situent :
4 Passage de la Luciline à Rouen 8eme étage (avec une vue imprenable sur le port) Télécharger le plan
A l’issue des travaux, nous proposons à ceux qui le souhaitent de dîner ensemble dans un restaurant proche sur le port.
Afin d’organiser au mieux votre accueil, merci de nous retourner :
Le bulletin de participation en cliquant (ou recopiant sur Internet) le lien : https://bit.ly/AG-05-fev.
L’accueil de notre Assemblée par le Président de la CCI (ou son représentant)
La présentation des rapports d’activités et financier, de l’année 2019
Le rapport d’orientations, le programme et le budget de l’année 2020
L’élection des nouveaux administrateurs : une dizaine de postes sont à pourvoir
Chaque adhérent à jour de sa cotisation peut être élu
La durée du mandat est de trois ans. Il est renouvelable.
Le bureau sera élu par le nouveau conseil d’administration qui se réunira dans les semaines à venir
Au-delà de sa dimension statutaire, l’Assemblée générale est un moment fort dans la vie de notre association. C’est tout particulièrement vrai cette année où l’Union Européenne entame une nouvelle mandature. Les responsables ont pris leurs fonctions, des priorités ont été fixées, le Parlement est au travail. Le Mouvement européen doit :
Partager avec nos concitoyens, mais aussi les entreprises, les collectivités ou les associations les initiatives européennes. Nous devons tout particulièrement nous attacher à montrer comment, au-delà des fonds européens, l’Europe accompagne notre vie quotidienne., comment les programmes, les règlements, les directives sont au service de chacun d’entre nous, comment l’Europe s’affirme comme un espace de paix et de prospérité dans un monde déstabilisé…
Mais nous devons aussi trouver les moyens de faire remonter aux responsables de l’Union la parole, les attentes des citoyens.
Le programme sur lequel nous travaillons pour 2020 s’inscrit dans cette perspective. Nous vous attendons nombreux le 5 février prochain pour en débattre ensemble.
Philippe Thillay Président du Mouvement européen de Seine-Maritime
Vous avez distribué des centaines de tracts du Mouvement Européen France sur les marchés de Seine Maritime appelant à voter européen.
Vous avez distribué le n° spécial écrit en partenariat avec le journal La Croix sur le parlement européen, son rôle et les enjeux européens de ces élections.
Vous avez également animé ou participé à des conférences débats sur les élections…
UN GRAND MERCI POUR VOTRE MOBILISATION…..
QUI A PERMIS DE FAIRE RECULER L’ ABSTENTION: 50,12% d’électeurs se sont déplacés pour voter (42 % en 2014!), en France.
ET PERMIS AUSSI UN VOTE PLUS EUROPEEN : 64,22% des électeurs se sont prononcés pour des partis pro-européens.
ENCORE UNE FOIS MERCI ET A TRES BIENTOT POUR D’AUTRES MOBILISATIONS!
Le Mouvement Européen76 n’a pas ménagé ses efforts pour faire connaître les enjeux de ce vote du 26 mai prochain : débats, distributions de tracts sur les marchés de Seine-Maritime, particulièrement dans les localités fortement abstentionnistes. Nous sommes attachés à notre position d’active neutralité trans-partisane, et l’objet de cet article n’a pas pour but de donner une consigne de vote, mais simplement d’éclairer votre choix. Donc quelques conseils, et vous en ferez ce que vous voudrez !
1/ Tout d’abord, aller voter :
S’abstenir c’est décider de ne pas choisir, donc laisser la place et favoriser les listes extrémistes en présence (nous ne citerons pas de nom ) qui mobilisent et veulent détruire la construction européenne, de façon proclamée ou insidieuse….
2/ Pour qui voter ?
La campagne qui a démarré très tard, avec des programmes parus entre le 6 et le 9 mai (??) pour certaines listes et des listes nationales élaborées en « virant » ou rétrogradant parfois des députés européens expérimentés, ne nous facilite pas la tâche. Pourtant le travail d’un député européen est très technique, ardu, et nécessite une bonne connaissance des dossiers (les projets de directive) et un bon sens du compromis. Enfin n’oubliez pas que nous avons 74 députés français sur un parlement de 751 députés. Nous ne décidons pas seuls…
3/Notre conseil :
Votez pour des listes « europhiles » et constructives capables de peser sur les décisions qui seront prises, donc en mesure de former au parlement un groupe d’au moins 25 députés, issus d’au moins 7 pays différents de l’Union. Ces groupes représentatifs ne sont pas légion : en gros les sociaux-démocrates, les conservateurs, les verts et les libéraux. Aucun de ces groupes n’ayant la majorité absolue au parlement, ils sont obligés de nouer des alliances de circonstance…
Les autres groupes, plus eurosceptiques, sont minoritaires et peu capables de peser sur les projets de directives élaborées à Strasbourg et Bruxelles.
Pour nous en France les courants qui “pèsent” au parlement sont représentés par les listes Envie d’Europe (PS+Place publique), le Parti Républicain (membre du PPE), les écologistes, la liste Renaissance (LREM + Modem), présentée par le gouvernement d’Emmanuel MACRON qui se propose, elle, de rejoindre le groupe libéral (ALDE).
Nous regrettons l’éparpillement folklorique et vain des petites listes (33!), qui profitent de la proportionnelle pour affirmer une identité quelconque (c’est leur droit le plus strict mais quelle efficacité??). Elles oublient que le parlement européen travaille avec des majorités de compromis, des députés expérimentés, des groupes solides capables de bâtir une Europe plus solidaire, donc plus sociale, plus humaine, plus fédérale au plan monétaire et budgétaire, et aussi plus responsable de notre planète terre, tout en se situant dans une économie libérale et non administrée, mais régulée.
Ainsi va l’Union Européenne…..Ce n’est pas la France en plus grand, mais notre pays peut peser de tout son poids, qui est grand, si nous faisons les bons choix.
La France bat tous les records de l’éparpillement des listes (33 à ce jour!) et au vu de l’examen de ces listes élaborées au plan national, il n’est pas certain que la région normande (3, 5 millions d’habitants) en sorte grandie en termes de représentation au futur parlement élu le 26 mai prochain.
En effet, les candidats normands sont- ils placés en position d’éligible sur les listes des groupes donnés gagnants, au vu des sondages actuels, qu’il faut bien sûr considérer avec la plus grande prudence ? Le peloton de tête est à l’heure actuelle Renaissance (21% des intentions de vote) et le Rassemblement national (21%), suivi des Républicains (14%), la France insoumise (12%), debout la France (6%) les Verts (7%) puis le PS-Place publique/Envie d’Europe (5%), d’après les sondages. Les sondages sont à prendre bien sûr avec des pincettes car nous les publions à 20 jours du vote, avec une marge d’erreur considérable car la campagne vient de démarrer et on donne le camp des abstentionnistes à 60% !
Les candidats normands les mieux placés (en absolu, leur chance d’éligibilité étant corrélée au score final de leur liste) sur leurs listes respectives sont:
David CORMAND, en 5ème position sur la liste des Verts, Arnaud HADRYS en 10ème position pour le PS/Place publique, Gilles LEBRETON en 11ème position pour le Rassemblement national, Stéphanie YON-COURTIN en 13ème position sur la liste Renaissance (LREM + Modem), Françoise GUEGOT en 22ème position sur la liste Les Républicains, Nicolas CALBRIX en 17ème position sur la liste Debout la France. A noter que le Rassemblement national pourrait même, au vu des intentions de vote avoir un deuxième élu normand en la personne de Nicolas BAY, étiqueté Ile de France, sur la liste, mais élu dans notre région.
Au final, notre région serait donc, en toute hypothèse et compte tenu des sondages actuels, représentée par 3 élus potentiels : un Vert et deux élus Rassemblement national…
Ce que le Mouvement Européen redoutait se produit sous nos yeux ; loin de clarifier le vote, le mode de scrutin à la proportionnelle sur liste nationale éloigne encore plus l’électeur du vote (en 2014, le vote était organisé par euro-circonscription) et de ses représentants au PE, favorise le jeu des appareils politiques (fussent-ils microscopiques) et donc l’éparpillement en de multiples listes concurrentes dans leur propre camp, qui mettent à mal les partis traditionnels, implantés localement (les Républicains, le PS, par exemple) de longue date, même si en recul depuis quelques élections. Il favorise les listes « populistes » sur le mode un chef et son peuple, un discours simple (voire simpliste) qui ne tient pas face au réel de la démocratie au jour le jour, faite d’avancées et de compromis, cette méthode étant celle qui a cours au Parlement européen….
Nous appelons donc chacun à examiner les programmes et les candidats, puis à aller voter !
Utilisez le comparateur de programmes sur le site du Mouvement Européen France
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