Association des Maires – protection civile

Mardi 15 mars àYvetot, dans le cadre du colloque “Europe, Territoires, solidarités” , nous donnerons  un large écho à l’initiative portée par l’association des Maires de France en partenariat  ave la Protection civile

Face à la situation de crise qui frappe depuis plusieurs jours l’Ukraine, l’AMF et la Protection Civile appellent, ensemble, à la solidarité nationale pour soutenir la population ukrainienne. Sensibles à cette situation tragique et aux drames humains qu’elle engendre, l’AMF a tenu à apporter son soutien et sa solidarité au peuple ukrainien en soutenant la mobilisation des communes de France. Pour sa part, la Protection Civile est présente en temps de paix comme en temps de crise partout où la protection des populations nationales comme internationales est menacée.(source : Association des maires) Continuer la lecture de Association des Maires – protection civile

Sébastien Bourdin à Rouen le 28 février

Sébastien Bourdin  est  Professeur des Universités en section Géographie, Economie et Aménagement des Espaces urbains. Enseignant chercheur  à l’Ecole de Management de Normandie, il est spécialiste des politiques publiques, du développement territorial, en Géographie économique et notamment des politiques européennes. Il a publié de nombreux ouvrages  et articles scientifiques.

Le découvrir: voir Comment rééquilibrer les divergences économiques en Europe

Participez aux conférences du 28 février  à Rouen dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne.
https://mouvement-europeen76.eu/28-fevrier-sommet-europeen-a-rouen/

 

Allemagne: accord de gouvernement, Chancelier Olaf Scholz, installation du nouveau gouvernement fédéral

Le contrat de coalition gouvernementale entre les trois partis (SPD, Verts et FDP) formant la coalition “feu tricolore”(Ampel), a enfin été conclu le mardi 23 novembre au soir. La présentation à la presse par les responsables des partis et les négociateurs a eu lieu le lendemain.

Un contrat de gouvernement ambitieux et audacieux

Le titre même de ce contrat, “Oser plus de progrès!” et son sous-titre “Alliance pour la liberté, la justice et le développement durable” sont assez éloquents.

Cet épais contrat de 177 pages énumère les différents domaines de la politique fédérale où le gouvernement de coalition devra impulser des mutations profondes dans le pays.  Les plus emblématiques sont la transition énergétique, la mise à niveau des infrastructures et des réseaux numériques et l’innovation technologique, pour affronter les nouveaux défis du 21e siècle. Mais la lutte contre la pandémie occupe la première place avant la transition écologique.

Un chapitre très important concerne aussi l’Union Européenne:  la nouvelle coalition souhaite appuyer une véritable stratégie européenne à la fois pour renforcer la cohésion de l’Union dans le cadre d’une approche fédérale et lui conférer plus de force dans les enjeux mondiaux à venir. Un nombre important des réformes et impulsions souhaitées au niveau de l’Allemagne sont évoquées également au niveau européen.

Des mesures sont prévues pour maintenir, voire même améliorer, le bouclier de protection sociale des citoyens, nécessaire à l’acceptabilité de des mutations prévues. Elles ont été portées par le SPD et les Verts. Mais elle s’inscrivent aussi dans le respect du principe d’économie de marché sociale (soziale Marktwirtschaft) qui prévaut en République Fédérale d’Allemagne depuis 1949. Ceci explique que le parti libéral FDP, tout en ne reniant pas ses principes de liberté du marché et de l’entreprenariat, ait signé avec les sociaux démocrates du SPD et les Verts cet accord de gouvernement.

Ces mesures sociales concernent l’augmentation du salaire minimum, l’assainissement du marché du logement, où les loyers sont trop élevés, et la garantie du niveau des retraites, à la fois pour les retraités actuels comme pour les futurs retraités .

Un temps d’élaboration de cet accord nécessaire, mais trop long? 

Un tel accord de gouvernement est certes nécessaire pour la stabilité de la coalition entre plusieurs partis aux objectifs politiques parfois très différents, voire opposés. Il se doit de concerner le plus grand nombre de domaines où des décisions communes devront être prises pour  éviter des conflits internes. Il est aussi un modèle de compromis positif entre des formations politiques différentes dans un esprit commun d’action et de service de l’intérêt du pays. Arriver à un tel compromis nécessite du temps. Mais l’élaboration de ce contrat durant presque deux mois (l’élection du Bundestag a eu lieu le 26 septembre) a aussi handicapé dans un premier temps le futur chancelier et son équipe face à la remontée fulgurante de la pandémie.

La coalition “feu tricolore” rattrapée par la nouvelle montée de la pandémie

Le non renouvellement du plan d’urgence sanitaire fédéral précédent par la nouvelle majorité parlementaire et le vote d’une nouvelle loi confiant l’essentiel des mesures aux Länder avec l’aval des responsables de la future coalition furent critiqués par la Chancelière Angela Merkel, lorsqu’elle gérait encore les affaires courantes avec son gouvernement. Certains observateurs y ont vu l’orientation très libérale du FDP qui avait été très critique à propos des mesures antérieures de confinement et de fermetures de commerces. Elles lui paraissaient incompatibles avec les libertés individuelles garanties par la constitution fédérale. Le SPD et les Verts auraient alors cédé pour ne pas compromettre la réussite de la coalition gouvernementale.

La situation de la pandémie devenant rapidement  dramatique dans certains Länder, avec la saturation des services de réanimation et  des transferts de patients rendus obligatoires, les partis de la coalition ne pouvaient plus en rester seulement à leur première option. Très pragmatique, le futur chancelier a alors déclaré ne pas avoir de ligne rouge en la matière. Il se réserve avec son futur gouvernement toute latitude pour adapter les objectifs de la coalition en fonction de la gravité de la situation sanitaire. Cela signifie qu’il prendrait toutes les mesures nécessaires au niveau fédéral, y compris un confinement éventuel et la fermeture des lieux à risques.

Election du Chancelier Olaf Scholz et nomination des ministres le 8 décembre

Le contrat de gouvernement a été validé successivement par les adhérents des trois partis, puis enfin ratifié par les leaders de la future coalition gouvernementale le mardi 7 décembre.  Le Chancelier Olaf Scholz (SPD) a été élu par le Bundestag dès le lendemain, le mercredi 8 décembre.  Il a obtenu 395 voix pour, 303 contre, 6 abstentions et 3 bulletins nuls. La coalition disposait théoriquement de 416 voix. Le Bundestag se compose de 736 députés. Certains étaient absents, car malades.

Après sa nomination dans la foulée par le Président Fédéral Frank-Walter Steinmeier et sa prestation de serment au Bundestag, Olaf Scholz a  succédé le jour même à Angela Merkel. Les nouveaux ministres qu’il a proposés au Président Fédéral pour leur nomination prêtèrent ensuite serment au Bundestag. Ils prirent leurs fonctions immédiatement lors de passations de pouvoirs dans leurs ministères.

Liste des ministres

Pour les leaders des deux autres partis de la coalition:

vu la direction bicéphale des Verts,

Robert Habeck (Verts) devient Vice-Chancelier, ministre de l’économie et de la protection du climat,  et Annalena Baerbock (Verts) ministre des affaires étrangères

Christian Lindner (FDP) devient ministre des finances. 

Le SPD obtient 7 ministères: le travail et les affaires sociales, l’intérieur, la santé, la défense, la coopération économique et l’aide au développement, le bâtiment et le logement, ainsi que celui de la direction de la chancellerie.

Les Verts obtiennent également 3 ministères en plus des deux premiers: l’alimentation et l’agriculture,  l’environnement, ainsi que la famille et les femmes.

Le FDP obtient également 3 ministères en plus du premier: la justice, l’éducation ainsi que les transports et le digital.

Le nouveau gouvernement montre aussi un souci de parité (8 femmes et 8 hommes, si l’on excepte le Chancelier en tant que 9e homme) et de respect des suffrages obtenus par chaque parti de la coalition lors de l’élection du Bundestag. Il tient compte aussi des souhaits manifestés par l’opinion publique, comme pour le choix du médecin Karl Lauterbach (SPD) à la santé, très populaire à la suite de ses nombreuses interventions dans les médias à propos de la crise sanitaire. Il affiche aussi pour la première fois un souci de représentation de la diversité issue de l’immigration, comme pour le choix du ministre de l’alimentation et de l’agriculture, Cem Özdemir (Verts).

Une continuité du binôme européen franco-allemand?

Le Chancelier Olaf Scholz a effectué son premier déplacement à l’étranger en France, le vendredi 10 décembre, où il sera reçu par le Président Emmanuel Macron. Cette visite n’est pas simplement rituelle dans le cadre de la réaffirmation des liens d’amitié et de coopération entre nos deux pays, depuis les traités de l’Elysée et d’Aix-la- Chapelle.

Elle est destinée aussi à indiquer que le nouveau gouvernement allemand continuera à oeuvrer en commun avec la France dans la construction européenne. La coalition ” feu tricolore” a  inscrit dans son programme le renforcement de la stratégie européenne, du poids de l’Union Européenne. Elle partage donc cet objectif avec la France.

Les liens noués entre Olaf Scholz et Bruno Le Maire – qui maîtrise parfaitement la langue allemande – lors de leurs nombreuses réunions de ministres respectifs des finances et de l’économie ne sont certainement pas étrangers à la qualité des relations. Elles ouvrent même potentiellement de nouvelles perspectives, même si une certaine continuité de la politique menée par Angela Merkel sera aussi probablement une des caractéristiques du nouveau tandem.

https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/allemagne-le-contrat-de-coalition-du-futur-gouvernement-devoile/

 

Visioconférence avec Monsieur Rok Zagorski, premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie en France, le 25 novembre à 16 heures

La Slovénie préside actuellement le Conseil de l’Union Européenne

Comme traditionnellement depuis de nombreuses années, le Mouvement Européen de Seine-Maritime invite l’ambassade du pays président le Conseil de l’Union Européenne.
La Slovénie préside le Conseil de l’Union Européenne depuis le 1er juillet jusqu’au 31 décembre de cette année. Elle avait déjà présidé ce conseil du 1er janvier au 30 juin 2008.

Inscription sur: https://bit.ly/ME76-accueil-Slovenie

Visioconférence avec le premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie

Initialement, Son Excellence Madame l’Ambassadrice Metka Ipavic devait personnellement intervenir en visioconférence. Les nombreuses activités dans la période, dont la visite de membres de son gouvernement à Paris, l’ont contrainte à déléguer cette mission au premier ministre plénipotentiaire, Monsieur Rok Zagorski le jeudi 25 novembre à 16 heures.

De nombreux sujets seront à l’ordre du jour, car  les priorités spécifiques choisies par la Slovénie doivent s’articuler entre celles choisies par le pays précédent, c’est à dire le Portugal, et celles déjà esquissées par le pays successeur, cette fois la France.

Il faut ajouter des interrogations liées aux positions de la Slovénie, proches de celles de la Pologne et de la Hongrie. Elles concernent, par exemple, le conditionnement de l’attribution des fonds européens au respect de l’Etat de droit et au contrôle de la Cour de Justice Européenne.

La République de Slovénie

La République de Slovénie a une superficie totale de 20 273 km2 et une population de 2 102 678 habitants (2020) avec une densité de 104 habitants/km2.  Sa capitale et plus grande ville est Ljubljana avec 286 745 habitants (2020).

Ancienne membre de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, la République de Slovénie (Slovenija) est une république parlementaire dont la constitution a été adoptée le 23 décembre 1991, suite à la proclamation de son indépendance le 25 juin 1991. La République de Slovénie est entrée dans l’Union Européenne et l’OTAN en 2004. Le pays a été ensuite le premier ancien pays communiste à intégrer la zone Euro en 2007. Toutes ces décisions, comme également l’indépendance du pays, ont fait l’objet de référendums préalables.

Les institutions slovènes

Deux chambres composent le parlement slovène : l’Assemblée nationale compte 90 députés élus pour quatre ans, et le Conseil national comprend 40 membres élus pour cinq ans. Le président de la république a surtout un rôle d’autorité morale du pays, à l’image d’autres démocraties parlementaires, l’Allemagne ou l’Autriche, par exemple. Le premier ministre, appelé président du gouvernement et élu par la majorité parlementaire issue des élections législatives, dirige la politique du pays.
Borut Pahor, du parti social-démocrate, est élu président de la République en 2012 avec 67,44 % des voix. Il est réélu en 2017 malgré un taux d’abstention record.
Depuis février 2020, le premier ministre conservateur Janez Janša est à la tête d’un gouvernement de coalition de centre droit.
Les prochaines élections, présidentielle et législatives, auront lieu en 2022.

Inscription sur: https://bit.ly/ME76-accueil-Slovenie

Liens sur la présidence slovène du Conseil de l’U.E.

Liens sur la Slovénie:
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/slovenie/presentation-de-la-slovenie/

https://www.touteleurope.eu/pays/slovenie/
https://www.slovenia.info/fr

 

Présentation le 15 octobre des ambitions de la Région Normandie pour les ports normands: des convergences avec les réflexions de notre séminaire consacré à l’axe Seine au printemps dernier.

Le Président de la Région Normandie, Hervé Morin, a présenté le 15 octobre les ambitions de la Région pour les ports normands de 2021 à 2025. De nombreuses propositions rejoignent les réflexions résultant du webinaire organisé par le Mouvement Européen de Seine-Maritime au printemps dernier sur l’axe Seine. 

Ainsi, d’entrée de jeu, le document de la Région Normandie regrette que la Région ne soit pas véritablement associée par l’Etat à la gouvernance des ports, en particulier au sein du groupe Haropa (Le Havre, Rouen, Paris). La Région souhaite que l’on s’inspire du modèle des ports hanséatiques avec une gouvernance partagée entre la collectivité régionale et les acteurs économiques.

Pour information, cette bonne pratique hanséatique ne se limite pas à une simple transfert du pouvoir décisionnel de l’Etat central à celui de l’Etat régional dans une optique ici très “franco-française”. Elle implique bien au-delà toutes les collectivités territoriales concernées avec l’ensemble des acteurs de terrain dans leur diversité. Lors de notre séminaire nous avons montré, avec les exemples de développement urbain, économique et portuaire concerté à Hambourg et Hanovre, cette efficacité dans le cadre du système fédéral.

Les Etats régionaux allemands (Länder) décident en concertation avec les collectivités territoriales concernées directement, de type métropoles et circonscriptions administratives territoriales du “Land” (“Kreise”), et l’ensemble des autres acteurs locaux, y compris associatifs. Le futur chancelier allemand, Olaf Scholz, l’a très bien montré quand il était à la fois maire de la ville et ministre-président du “Land” de Hambourg. Celui-ci est dénommé “Stadtstaat” (état-ville), comme ceux de Berlin et Brême.

Note:  Les métropoles allemandes sont dénommées “Region” comme, par exemple, “Region Hannover” et ne sont pas à confondre avec la région française qui correspond au “Land”. Les “Kreise” jouent un rôle en partie comparable à celui de nos départements, mais à une échelle plus petite. Leur rôle administratif est visible sur les plaques d’immatriculation des véhicules délivrées en Allemagne par le “Kreis”. Celles-ci comportent en général les premières lettres de la ville chef-lieu du “Kreis”.

https://www.normandie.fr/equipements-portuaires

Démission du Chancelier autrichien Sebastian Kurz


Mis en difficulté suite à une série de perquisitions opérées au siège de son parti conservateur, le “parti populaire autrichien” – Österreichische Volkspartei (ÖVP),  le chancelier Sebastian Kurz a remis sa démission au Président Fédéral Alexander Van den Bellen (membre des Verts). Celui-ci a nommé le 11 octobre pour le remplacer le Ministre fédéral des affaires étrangères, Alexander Schallenberg, sur proposition du parti majoritaire ÖVP.

L’affaire judiciaire en cours est menée par le parquet économique et anti-corruption de Vienne. Elle repose sur des soupçons de manipulations de sondages et de publications favorables dans des médias en échange du paiement d’annonces publicitaires sur fonds publics. Mais elle n’a pas entamé la popularité de Sebastian Kurz dans l’opinion.

Sebastian Kurz est considéré comme le jeune prodige de la politique autrichienne qui a su redresser le parti conservateur. Son accession a été fulgurante en 2017 à la tête du parti et à la Chancellerie. Il a d’abord dirigé le gouvernement autrichien de 2017 à 2019, en coalition avec l’extrême droite populiste du parti FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs – “parti libéral autrichien”). Cette coalition a été dissoute suite à un scandale politique causé par le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, alors à la tête du FPÖ. Après la dissolution de cette coalition, Sebastian Kurz a dirigé un gouvernement de coalition avec les Verts de 2020 à 2021.

Sebastian Kurz reste à la tête de son parti et a repris désormais son siège au parlement où il dirige le groupe parlementaire de son parti. Un certain nombre d’autrichiens espèrent qu’il va redevenir chancelier dans un avenir proche.

http://https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-sebastian-kurz-va-continuer-tirer-les-ficelles-en-autriche

Rouen, Capitale européenne de la culture en 2028?

Un label européen cela se mérite

Invités à la Conférence “Un label européen, ça se mérite, au 106”, le 22/10/21 à l’initiative de la Métropole et de l’association Rouen Normandie 2028, nous avons écouté les conseils de Pierre SAUVAGEOT, ancien membre du jury chargé de sélectionner, à Bruxelles, les villes candidates (2020-2021).

Quels  peuvent être les critères de sélection?

Après une brève introduction de Christine de CINTRE, chargée de suivre le dossier à la Métropole, un dialogue s’est engagé entre Thomas MALGRAS, chef du projet et Pierre SAUVAGEOT, qui nous a fait part de son expérience de jury. Nous avons glané quelques informations précieuses: le jury est composé uniquement de personnes issues du monde la culture; il est très sensible à la sincérité du projet (une ville consciente de ses lacunes…), à l’aspect territorial du projet (un territoire plus large que la seule ville candidate, et si possible en lien avec un autre site européen), à l’aspect populaire du projet qui doit embarquer tout le monde et pas seulement le monde de la culture. La concurrence avec d’autres villes candidates en France sera rude: Lens, Bastia, Reims, Tours, Bourges et Clermont Ferrand sont sur les rangs…Thomas MALGRAS prépare activement le “big book” qui présentera le projet en 2023. Nous cochons de bonnes cases (le choix fait de la Seine comme axe de cette opération de Giverny au Havre), nous savons nos lacunes. Il reste peut- être à travailler la coopération avec un autre site européen, et à embarquer le plus de monde possible dans le projet… A suivre!

Nous avons pris la parole

Membres de l’association Normandie 2028, depuis sa fondation en 2019, nous nous sommes exprimés sur le sujet.

Charles MARECHAL, a suggéré qu’on s’inspire de l’expérience du Parlement de la Loire (cf le livre de Camille de Toledo) pour, sur le long terme, instituer une instance qui débattrait librement de la protection de notre fleuve…et prendrait des décisions.

Jean Marc Delagneau a suggéré de ne pas oublier la coopération avec un autre territoire européen (Hanovre?)

Mireille Didienne a posé la question de la coopération avec toutes les associations qui s’occupent déjà activement de la culture à Rouen et le long de l’axe Seine

Nous suivons attentivement le dossier comme membre de l’association Rouen Normandie 2028, fondée en 2019.

https://rouen2028.eu/fr/rouen-ville-candidate

 

Philippe Thillay sur Radio sensations

Il y a quelques jours Philippe Thillay, Président du Mouvement européen de Seine-Maritime était l’invité du “Mag“. Emission produite et diffusée par Radio Sensations, une Radio présente en Normandie  et notamment  sur Rouen.
Retrouvez ci-dessous en images cet entretien.

En Allemagne : Intempéries, enjeux climatiques et campagne électorale sont conjuguent.

Cartes inondations 2021 Allemagne

Des intempéries dévastatrices en Allemagne

Les intempéries violentes avec des inondations catastrophiques ont fait ces derniers jours un très grand nombre de victimes,  actuellement on en dénombre 156 (*). Mais on comptera certainement encore plus de victimes dans une partie importante de l’Ouest de l’Allemagne.

(*) chiffre au 18/07/2021.

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Elections régionales : Europe et Normandie

Nous avons interrogé les candidats aux élections régionales en Normandie :

Mesdames, Messieurs, candidats à la Présidence de la Région,

L’arrivée de la pandémie de Covid-19 en Europe au mois de mars 2020 a profondément impacté les territoires et laissera des traces durables sur le tissu économique local. L’Union Européenne a apporté son soutien aux régions françaises. Elle a réorienté les fonds de sa politique de cohésion pour apporter aux régions les liquidités nécessaires à la gestion de la crise. Les régions françaises ont ainsi pu réallouer une partie des enveloppes du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) et du Fonds de Social Européen (FSE) pour venir en aide au secteur médical et aux entreprises.
Plus globalement, les rapports entre l’Europe et les régions se sont alors accentués suite à la création du Comité des régions, puis des agences de représentation des régions à Bruxelles. De nombreuses collaborations interrégionales se sont développées, souvent transfrontalières à l’image des Eurorégions à cheval sur plusieurs pays.
Toutefois, en France l’Europe des régions est encore assez largement méconnue de nos citoyens certainement du fait que les projets européens sont souvent perçus comme vagues ou sont invisibles.
De ce fait les « Mouvement Européen » et les Jeunes Européens Normands vous proposent d’éclairer les électeurs Normands, à la veille d’un scrutin important pour le futur de notre Région, sur votre approche des relations que vous souhaitez développer avec l’Union Européenne. A cette fin, le Mouvement Européen a élaboré le questionnaire ci-joint pour recueillir les orientations que vous souhaitez impulser sur le sujet. 
Nous rendrons publiques toutes les réponses des candidats qui nous seront parvenues avant le 8 juin.
Dans l’attente de vous lire, nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs à l’assurance de notre profond respect.

Mouvements Européens                                              Jeunes Européens
   de Normandie                                                           de Normandie

Nous publions les réponses à nos 6 questions dans l’ordre où elles nous ont parvenues.

Question 1

Le Conseil régional dispose d’un montant important de Fonds européens structurels et d’investissement : FEDER, FEADER, FSE, FEAMP. Quel bilan tirez-vous de l’utilisation de ces fonds, dans un cadre régional ? Quelles seront vos priorités pour les cinq ans à venir.

Réponse de « Vivre la Normandie »  (Hervé Morin)

Sur la période 2014-2020, la Région Normandie a géré près d’un milliard d’euros de fonds européens à travers le FEDER, le FEADER, le FSE, Le FEAMP et les crédits du programme INTERREG.
La gestion des fonds européens est un exercice particulièrement exigeant, et la région Normandie a porté une attention particulière à ne subir aucun dégagement d’office, ce qui a été le cas.
Il a fallu « normandiser » les fonds européens, car ils étaient répartis dans des programmes opérationnels distincts pour l’ex-haute et l’ex-basse Normandie. L’exécutif régional s’est attaché à faire converger les appels à projets et critères d’éligibilité aux fonds européens dans un souci d’équité et d’efficacité.
La gouvernance régionale des fonds européens a été entièrement repensée sous la mandature autour de la déconcentration dans les différentes directions thématiques du conseil régional. Un dialogue renforcé a été mis en place avec les porteurs de projets et des initiatives ont été prises pour simplifier les procédures, dans la limite de ce que permet la règlementation européenne.
Pour les cinq ans à venir, il s’agira de maximiser l’effet de levier des fonds européens sur des politiques structurantes pour la région et de continuer à s’efforcer de simplifier l’instruction des dossiers allégeant autant que faire se peut les contraintes qui pèsent sur les porteurs de projets.

Réponse de «Faire Gagner la Normandie » (Nicolas Bay)

Les contribuables français et normands ont effectivement versé des contributions très importantes au budget européen, que l’Union européenne ne lui a que très partiellement reversées. De la mandature écoulée je retiens tout cet argent évaporé mais aussi les nombreuses difficultés pratiques de gestion : trop lourde (la fusion des deux ex régions n’a pas aidé), trop technocratique (avec une déplorable sur-administration), incompréhensiblement long (pour traiter les dossiers comme pour effectuer les paiements). Bref un condensé des défauts généralement pointés s’agissant de l’Union Européenne qui explique la sous-consommation de certains crédits.
Pour les six années à venir, la baisse annoncée de plus de 6 % des crédits FEDER à disposition de la Normandie limitera forcément les possibilités offertes. Au niveau des priorités, le financement du monde universitaire (infrastructures, recherche et innovation) sera à nos yeux le domaine où il faudra faire porter un effort tout particulier. La lutte contre la tendance technocratique, l’opacité et le kafkaïsme de l’administration devra également être enfin menée pour plus de lisibilité et de simplicité.

Réponse de «La Normandie nous rassemble » (Mélanie Boulanger)

Difficile de dresser un bilan net de l’utilisation des fonds européens sur la mandature régionale qui s’achève. En effet, ces fonds sont omniprésents dans les grands projets structurants que mène la Région Normandie. Ce que je peux dire, c’est que contrairement à ce que l’on peut entendre de part et d’autre, l’Union européenne agit concrètement au service de la réussite de nos territoires et de leurs habitants !
Mes priorités pour les années à venir iront bien entendu à l’emploi en mettant l’accent sur le pacte de croissance vert avec le développement du tissu industriel lié aux énergies renouvelables, lequel s’articulera avec la formation professionnelle afin de former à ces métiers d’avenir (dans le cadre des premières recherches d’emploi comme dans celui de la reconversion). La transition écologique bien entendu figurera parmi les grandes priorités structurantes de la mandature, et se déclinera de manière transversale au travers de nos politiques publiques.
Enfin, la dimension transports, notamment sur le ferroviaire, est l’une d’une de mes priorités. C’est pourquoi je propose la gratuité des transports en commun régionaux pour les étudiants et demandeurs d’emploi de moins de 26 ans. Il s’agit là de priorité qui sont également celles des institutions européennes et qui concernent des préoccupations majeures de nos concitoyens.

Réponse de « Normandie terre d’avenir » (Laurent Bonnaterre)

La prise en compte de la gestion des fonds européens est un progrès pour les Régions et pour le lien entre elles et l’Europe. Toutefois, je souhaite veiller à ce que les fonds européens ne soient pas trop régionalisés avec des priorités qui ne seraient pas celle du payeur européen.
Afin de mettre en lumière l’apport de ces fonds, je propose de nommer un vice-président du Conseil régional chargé des projets européens et au suivi du Brexit. Il sera appuyé par une équipe dédiée à l’accompagnement des porteurs de projet (ces agents pourraient effectuer des permanences sur le terrain, dans les structures France Services et/ou dans les « centres d’information Europe Direct » ou « maisons de l’Europe »). Je veillerai à ce que les procédures soient d’ailleurs simplifiées dans le cadre de la mission d’audit lancée par l’État et partagée avec les Régions. Le contact avec les territoires sera renforcé avec de nouvelles maisons de l’Europe sur le territoire, qui seront aussi des guichets uniques d’accès aux fonds européens. La Maison de l’Europe de Caen (fermée en 2017 par l’équipe sortante) sera réinstallée. Enfin, le territoire sera intégralement couvert par les Groupes d’Action Locaux (un GAL est un ensemble de partenaires socio-économiques privés et publics installés dans des territoires ruraux et chargés de la mise en œuvre d’une stratégie de développement avec le soutien financier de l’Europe).
S’agissant de LEADER, je souhaite mettre en place un fonds d’amorçage dans le cadre de la mesure Leader afin de permettre le déblocage des fonds européens (principe que la Région apporte la subvention publique requise pour percevoir les fonds européens).

Question 2

L’Union Européenne a défini un certain nombre de priorités qui façonnent son programme politique jusqu’en 2024. Ces priorités visent à relever les principaux défis auxquels l’UE et ses citoyens sont confrontés, qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux. Comment comptez-vous agir en particulier sur les priorités suivantes :
1) Rendre l’économie normande durable (filière énergie durable, agriculture soucieuse de son environnement, économie circulaire efficace…)
2) Adapter la Région à l’ère du numérique (stratégie industrielle, recherche, innovation, protection des données …)

Réponse de « Vivre la Normandie »  (Hervé Morin)
  1. Les nouveaux programmes opérationnels 2021-2027 ont été élaborés pour permettre à la région d’investir massivement sur la transition écologique et le soutien à une économie durable.
  • Energies renouvelables et de récupération : Puisque le développement des énergies renouvelables constitue à la fois une solution de décarbonation de l’énergie mais également une opportunité de développement basée sur la valorisation de ressources locales, il est envisagé que le FEDER intervienne selon plusieurs axes : Soutien aux investissements dans les filières bois-énergie et méthanisation ou en émergence (hydrogène, valorisation de la chaleur fatale) ; promotion du développement des énergies renouvelables et de récupération sur l’ensemble du territoire…
  • Adaptation au changement climatique et prévention des risques : les conséquences du changement climatique sont d’ores et déjà visibles sur le littoral normand et les risques littoraux liés aux inondations et au recul du trait de côte, sous l’effet cumulé de l’élévation du niveau des mers et de l’érosion, devraient continuer à croître dans les prochaines années. Il est donc proposé de concentrer le soutien du FEDER sur les investissements liés à la relocalisation d’activités économiques dans le cadre de projets pilotes exemplaires anticipant sur les conséquences attendues du changement climatique, ainsi que d’accompagner des démarches d’animation territoriale.
  • Transition vers une économie circulaire : La gestion des déchets, l’économie des ressources et des matières premières sont des enjeux majeurs en Normandie, région dans laquelle un citoyen produit en moyenne 13% de plus de déchets que la moyenne nationale. Afin d’appuyer les objectifs fixés dans la stratégie normande relative à l’économie circulaire et dans le Plan Régional de Prévention et de gestion des Déchets, le FEDER sera mobilisé afin de soutenir la modernisation du réseau de centres de tri et de reconversion des sites contraints de faire évoluer leur activité, afin de traiter l’ensemble des déchets du territoire, ainsi que le soutien à des projets pilote ou actions d’animation et d’animation régionale sur le sujet.
  • Protection de la nature et de la biodiversité, infrastructures vertes en milieu urbain et réduction de la pollution : Pour la période 2021-2027, il est prévu de poursuivre la mobilisation déjà engagée afin de freiner la perte de biodiversité et préserver le patrimoine naturel normand (Actions de gestion et de restauration des milieux naturels constitutifs de la trame verte et bleue, soutien aux investissements immatériels stratégiques…).
  • Mobilité urbaine multimodale durable : En Normandie, plus de 50 % des émissions d’oxyde d’azote et près de 25 % des émissions de particules fines sont issues du transport, affectant la qualité de l’air et impactant la santé des riverains. Il est proposé que le FEDER contribue à l’atteinte de ces objectifs en développant la mobilité hydrogène, en complément de la mobilité électrique batterie et au bioGNV (Gaz naturel pour Véhicules), en développant les infrastructures de carburants alternatifs mais aussi les outils numériques permettant de favoriser l’usage des transports en commun et le report modal vers des modes doux ou partagés.
  • Renforcer les capacités de recherche et d’innovation et encourager les collaborations public/privé : en lien avec les besoins identifiés dans la stratégie de spécialisation intelligente (S3), le FEDER soutiendra l’ambition de faire de la Normandie un territoire d’innovations, d’expérimentations et d’entreprenariat Ex : projets et plateformes de recherche, valorisation et maturation de projets innovants, avec pour cibles des start-up ou jeunes pousses en phase de pré-amorçage ; chaires industrielles, démonstrateurs, plateformes mutualisées, plateaux et centres techniques…
  • Numérisation : Face aux enjeux de la transition numérique, la stratégie normande ambitionne de faire de la région un territoire de référence pour sa dynamique de développement numérique, pour la place du numérique dans son économie, dans la formation et la recherche, dans l’usage quotidien du citoyen et l’accessibilité au numérique. Ex : actions d’animation et de sensibilisation, développement d’applications, tiers lieux de dimension régionale ; usages et services numériques innovants, y inclus dans le domaine de la e-santé ; développement des infrastructures mutualisables afin de permettre la mise à disposition de services de qualité (ex. infrastructures de calcul et d’exploitations des donnée…).
Réponse de «Faire Gagner la Normandie » (Nicolas Bay)

La Normandie a la chance de compter un important vivier de talents et d’innovateurs et, chaque jour, des initiatives salutaires sont soutenues par la Région. Il nous semble que la situation de certains domaines, notamment celle d’une agriculture performante et plus respectueuse, s’améliore plutôt dans le cadre d’un certain nombre de sous-mesures des PDR, nous sommes encore à la traîne dans la stratégie numérique et l’IA. De nouveaux appels à projet seront lancés peu après l’élection dans ces domaines, avec une aide régionale substantielle à l’aide au montage de ces dossiers compliqués et souvent rebutants pour la société civile. J’ajoute que le fonds de transition juste, qui devrait permettre à l’industrie de la Seine-Maritime de faire évoluer son modèle, bénéficiera d’une attention toute particulière bien que ses contours financiers soient encore flous.

Réponse de «La Normandie nous rassemble » (Mélanie Boulanger)

En effet, le programme stratégique pour l’Union européenne 2019-2024 comprend plusieurs volets qui rejoignent nos priorités et au sein desquels nous souhaitons pleinement inscrire la Normandie.
Parmi ces volets, nous avons effectivement la transition numérique du territoire qui ouvre de formidables opportunités en matière de transformation de nos économies et de création d’emplois pérennes.
Des dispositifs ont déjà été mis en place par l’actuelle majorité, je le concède. Cependant, il nous faut une véritable ambition de la transition numérique à l’échelle de nos territoires, en s’appuyant pleinement sur les aides disponibles de l’Union européenne afin de devenir une Région de référence sur ce sujet ! Nous avons cette chance de disposer d’entreprises, de start-up de haute technologie qu’il faut davantage accompagner et qu’il faut davantage valoriser. Je ferai de la transformation numérique une grande cause de ce sextennat !
De même, une agriculture durable et responsable sera au centre des actions de la future majorité. Il est indispensable, aujourd’hui, de promouvoir une agriculture durable, à la fois respectueuse de l’environnement mais aussi respectueuse du consommateur. C’est bon pour la planète et c’est bon pour nous !

Question 3

La proximité du Royaume-Uni rend notre Région sensible aux conséquences du Brexit. Quelles décisions comptez-vous prendre pour d’une part en atténuer les impacts négatifs et pour d’autre part encourager les opportunités qui se présenteront afin de donner un nouvel élan au territoire

Réponse de « Vivre la Normandie »  (Hervé Morin)

L’accord de commerce et de coopération conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne a permis, in extremis, d’éviter un «  no deal », et une sortie brutale du Royaume Uni de l’UE, mais certains points de l’accord (qui régit nos relations dans plusieurs domaines), et leurs effets suscitent toujours inquiétudes et interrogations.
Les principales décisions doivent concerner :
Le soutien au secteur maritime. Les compagnies ferries Transmanche sont doublement pénalisées par le Brexit et par les conséquences économiques de la crise sanitaire. Les exploitants portuaires, la régie de Dieppe, la CCI de Caen et la SAS de Cherbourg ont affiché en 2020 des pertes substantielles. Le Brexit a obligé les compagnies de ferries à anticiper la mise en œuvre de lourds travaux d’aménagement de leurs terminaux, pour pouvoir répondre aux nouvelles exigences en matière de circulation des marchandises et des personnes. Pour les ports Normands la facture s’élève à plusieurs millions d’euros, et celle-ci risque de largement s’alourdir avec la nécessité d’installer un poste de contrôle vétérinaire sur le terminal du port d’Ouistreham. Consciente de ces impacts économiques, l’Union Européenne a proposé la création d’un fond d’ajustement au Brexit ayant pour objet de fournir une aide simple et rapide aux secteurs les plus durement touchés par le Brexit.
Le soutien aux pécheurs :si l’accord est plutôt satisfaisant, il reste provisoire et n’est que partiellement mis en œuvre. Il faudra veiller à ce qu’il ne soit pas remis en cause. Reste le cas des îles anglo-normandes dont le statut particulier au sein même des zones de pêche britanniques a été remis en cause par l’accord de commerce et de coopération, ayant pour conséquence de fragiliser du même coup l’accord de la baie de Granville entre La France et le Royaume Uni. Une attention particulière doit ainsi être portée aux relations avec les îles anglo-normandes. Les navires français se trouvent désormais dans l’obligation d’une autorisation pour opérer dans ces eaux. Des licences ont été délivrées sans trop de difficulté, sur une base provisoire, par les autorités de Guernesey, mais il n’en est pas de même pour le gouvernement de Jersey. En janvier 2021, ce dernier avait accordé 57 autorisations, alors que 300 navires y pêchent habituellement.
A travers le dispositif régional « Pass Monde », le soutien à la mobilité des étudiants qui ne peuvent plus bénéficier des facilités liées à la libre circulation des personnes.

Réponse de «Faire Gagner la Normandie » (Nicolas Bay)

Le Brexit constitue un formidable exercice de démocratie puisque, comme rarement, des dirigeants ont eu le courage de consulter directement leur peuple sur son avenir. En cela il doit être salué. Les impacts négatifs promis étaient gigantesques à en croire les premières analyses – comme en Normandie l’étude du Ceser de fin 2017. Elles sont, en réalité, bien moindre que les conséquences de la gestion discutable de la crise sanitaire par l’Exécutif français. Il est bien évident que la Région continuera d’être aux côtés financièrement de ceux qui pourraient être sérieusement impactés – pêcheurs fréquentant les eaux de Jersey et les eaux britanniques en général, professionnels du secteur agroalimentaire. Mais nous croyons que, dans la plupart des cas, les difficultés ne seront que passagères et que passé un petit temps d’adaptation, les liens entre la Normandie et son voisin insulaire (1 milliard d’importations et 1,8 milliard d’exportations par an) se rétabliront pleinement. Quant aux opportunités, ici encore la Région a vocation à déployer ses outils financiers d’aide aux exportations pour les entreprises.

Réponse de «La Normandie nous rassemble » (Mélanie Boulanger)

Le Brexit a eu, a et aura des conséquences concrètes pour la Normandie, pour la bonne et simple raison qu’elle devient désormais une frontière extérieure de l’Union européenne. Si nous ne pouvons que déplorer cette situation, regrettable a minima et qui générera un impact négatif indéniable, il faut néanmoins essayer de tirer de cet état de fait auquel nous ne pouvons rien changer, du positif.
La Région Normandie doit se mobiliser pleinement pour soutenir les acteurs de son territoire touchés par le Brexit. Si l’on prend l’exemple de la crise des pêcheurs français autour de l’île de Jersey, nous ferons pression sur l’Etat et surtout sur l’Europe, parce que c’est là l’échelon stratégique, pour rétablir les conditions des accords de 1953, celles de “Mer commune”.
En effet, désormais la Normandie devient une porte d’entrée de l’Union européenne et un accès à son marché intérieur. Nous avons cette volonté de faire de ces perspectives économiques un atout pour le développement de notre Région, pour créer de l’attractivité et donc de l’emploi.

Réponse de « Normandie terre d’avenir » (Laurent Bonnaterre)

Je regrette fortement le BREXIT mais celui-ci est devenu, hélas, une réalité. En tant que Région frontalière, nous devons en tirer des avantages afin de contrebalancer les inconvénients qui sont nombreux. Président de Région, la Région accompagnera, et le fera de façon plus renforcée au besoin, les aménagements divers nécessaires à la création de cette nouvelle frontière. Elle sera aux côtés des pêcheurs évidemment mais aussi  de tout le tissu économique dépendant plus ou moins des Britanniques. Je mettrai en place une cellule d’appui aux entreprises impactées par le Brexit ou qui doivent trouver des marchés au Royaume-Uni. La Région veillera à trouver de nouvelles formes de coopération avec le Royaume-Uni et l’Irlande suite au Brexit et renouer des liens forts avec les îles Anglo-Normandes.
Enfin, nous ne pouvons éluder la question des résidents, si nombreux dans notre région, nous devons leur proposer un accompagnement s’ils le souhaitent. Nous les oublions trop souvent.
Pour tout cela, un élu régional sera en charge du suivi du BREXIT.

Question 4

La coopération territoriale européenne participe à la politique régionale et de cohésion de l’Union européenne (Comité des Régions, Conférence des Régions Périphériques et Maritimes…). Elle vise à inciter et faciliter les coopérations entre les territoires européens, indépendamment des frontières étatiques, pour gérer ensemble des problèmes communs liés à leurs spécificités (façades maritimes, régions montagneuses…) ou pour échanger les bonnes pratiques en matière de développement urbain, rural et côtier, de développement des relations économiques et de mise en réseau des petites et moyennes entreprises.
– Quelles sont selon vous les axes prioritaires de coopération inter-régions d’Europe pour la Normandie ?
–  Quel rôle comptez-vous jouer dans ces instances coopératives ? Y a-t-il des domaines dans lesquels selon vous la Normandie est-elle légitime à exercer un leadership ?

Réponse de « Vivre la Normandie »  (Hervé Morin)

La Région Normandie participe au programme Interreg et il s’agira de définir les nouvelles modalités de financement de projets transfrontaliers.
Un dialogue politique a été initié par la Région Normandie, dès 2017, en lien avec la Conférence des Régions Périphériques et Maritimes (CRPM), pour jeter les bases d’une « Alliance Manche » avec les représentants des collectivités territoriales maritimes du Royaume-Uni, et pour la France, des régions Bretagne et Hauts-de-France.
Plusieurs rencontres ont été organisées sous ce format tant en Normandie qu’au Royaume-Uni, avec la participation de l’Ambassadeur de France.
En tout état de cause, la Normandie assure d’ores et déjà un leadership, qu’elle entend confirmer s’agissant de la définition d’un nouveau cadre de coopération inter-régions. Elle entend aussi porter cette ambition auprès des instances européennes telles que le Comité des régions de l’UE.
La région Normandie participe également aux discussions en cours autour de la création d’une « macro région atlantique ».

Réponse de «Faire Gagner la Normandie » (Nicolas Bay)

Pour des raisons évidentes, c’est particulièrement vers l’Ile-de-France que les efforts de coopération interrégionale de la Normandie doivent porter. La région capitale constitue l’hinterland de notre façade maritime, le prolongement de l’essentiel de nos grandes lignes de communication (ferroviaires, autoroutières, fluviales avec l’axe Seine) et la destination de l’essentiel de nos flux humains. Avant d’imaginer une hasardeuse coopération transfrontalière basée sur d’hypothétiques gains plus ou moins indirects, il convient d’utiliser tous les leviers pour amplifier notre intégration à l’écosystème économique et de recherche mis en place par l’Ile-de-France. La Normandie aurait ainsi pour vocation à exercer un magistère sur le domaine fluvial et portuaire, l’une de ses richesses essentielles étant son axe Seine et ses deux grands ports nationaux tellement indispensables pour l’Ile-de-France.

Réponse de «La Normandie nous rassemble » (Mélanie Boulanger)

La coopération décentralisée, qui permet aux collectivités territoriales européennes de pouvoir collaborer sur des projets sans passer par l’intermédiaire de la diplomatie nationale. Celle-ci fait partie intégrante des politiques de cohésion de l’UE.
Parmi les 3 programmes de cette coopération territoriale, je me concentrerai sur la coopération interrégionale et le partage des bonnes pratiques institutionnelles et administratives qui est toujours source d’enrichissement. Un fonds est spécifiquement dédié à cette coopération territoriale et je compte bien en profiter dans ce cadre. Pour la période 2021-2027, il sera de 7,93 Milliards €.
Nous pourrions aussi envisager des partenariats avec d’autres Régions pour répondre à des enjeux communs de développement des énergies renouvelables, de ré-industrialisation ou encore de reconversion des sites. Des thématiques partagées, à des degrés divers, au sein de l’UE.
Concernant les pôles, les domaines, sur lesquels nous aurions vocation à assurer un leadership, j’en identifie trois : l’industrie des énergies renouvelables, le tourisme et la pêche. Par ailleurs, grâce à la Métropole Rouen Normandie, grâce à Vernon où sont conçus les moteurs de la fusée Ariane, ou encore aux projets de développement de la production d’hydrogène renouvelable dans la Vallée de la Seine, nous disposons d’atouts économiques et industriels de renommée européenne et mondiale que nous devons renforcer, faire connaître !

Réponse de « Normandie terre d’avenir » (Laurent Bonnaterre)

L’urgence est de trouver un nouveau partenariat autour de la Manche, – avec le Royaume-Uni, l’Irlande et les îles Anglo-Normandes. Ensuite, je souhaite promouvoir de nouvelles coopérations avec les régions côtières de la Mer du Nord (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Suède et Norvège), en s’appuyant sur l’intégration de la Normandie au programme européen Mer du Nord (Interreg). Enfin, je soutiendrai la création d’une « macrorégion atlantique » (France, Irlande, Espagne et Portugal), espace transnational rassemblant plusieurs régions d’Europe autour de défis partagés, soutenu par l’UE (cf. avis du Comité européen des régions du 19 mars 2021)
La Normandie est légitime dans plusieurs domaines et ce n’est pas limitatif. Je pense qu’elle doit jouer un rôle dans les énergies renouvelables, notamment celles situées en mer (éolien, hydroliennes,…). Elle a aussi une forte renaissance culturelle, elle doit poursuivre le tissage de liens avec les pays du Nord. Souvent pris en exemple dans de nombreux domaines (transition écologique, mobilité, urbanité), la Normandie est la région la plus légitime à en être le point d’entrée.

Question 5

Au-delà des aspects économiques, quelle est votre stratégie sur l’attractivité et le rayonnement de la Région en Europe ?

Réponse de « Vivre la Normandie »  (Hervé Morin)

Forte de sa réunification, la Région Normandie a déployé ces dernières années une stratégie d’attractivité et de rayonnement particulièrement volontariste. Parmi les principales actions, on peut citer :

  • La création d’une task force « Normandie » à Bruxelles. Au-delà d’une seule représentation du Conseil régional, cette task force pilotée par la région réunit les grandes filières (portuaire, automobile, agricole), les grandes collectivités territoriales normandes, le monde universitaire, etc.
  • La création d’une agence d’attractivité
  • Le Forum mondial « Normandie pour la Paix » qui réunit chaque année depuis 2018 environ 5 000 personnes du monde entier.
  • La signature en 2017 d’une convention de partenariat avec le Parlement européen qui prévoit notamment la publication chaque année de l’Indice « Normandie » du Parlement européen sur la conflictualité dans le monde.
  • La participation de la Région Normandie au programme de la Commission européenne « Walk the Global Walk » sur la sensibilisation de la jeunesse européenne aux enjeux du développement durable.
  • L’organisation par la Région à Caen, à Rouen et au Havre de rassemblements festifs des étudiants étrangers en Normandie.
Réponse de «Faire Gagner la Normandie » (Nicolas Bay)

Le rayonnement de la Normandie est au-delà de l’Europe : il est mondial dans la mesure où, avec la French Riviera, la Normandie est la mieux identifiée à l’étranger et pas seulement dans le monde anglo-saxon. La création d’une vraie marque Normandie, à peine esquissée, sera une entreprise de longue haleine qui devra être poursuivie et amplifiée par la nouvelle majorité régionale. Déjà, en 2015, nous avions proposé la création d’un « Puy-de-Fou » normand, constatant à quel point une initiative culturelle et historique de cette ampleur constitue un atout territorial immense. Nous maintenons cette proposition et cette ambition de disposer d’un grand spectacle normand de dimension nationale.
L’attractivité de la Normandie gagnerait aussi à une amélioration de sa desserte. Quatre aéroports dont le trafic est insuffisant et des lignes ferroviaires qui ne donnent toujours pas satisfaction sont autant de points noirs ; un grand aéroport normand à Caen-Carpiquet et une politique de rénovation des sillons constitueront l’épine dorsale de notre politique en matière d’irrigation du territoire.

Réponse de «La Normandie nous rassemble » (Mélanie Boulanger)

La Normandie est une région d’une richesse inestimable dans bien des domaines tel que la culture, le sport, le patrimoine, une région d’art et d’histoire. Les perspectives touristiques ne manquent pas, que ce soit dans l’ex-Haute ou l’ex-Basse Normandie.
Nous nous inscrirons dans le cadre du projet « Rouen Capitale Européenne de la Culture » afin de faire en sorte que ce soit la Normandie toute entière qui rayonne à travers le Vieux Continent et ainsi valoriser ses atouts et attirer toujours davantage de touristes issus de l’Union européenne.
Notre proximité avec Paris est un autre atout qu’il nous faut capter. En effet, Paris est la destination française numéro une du tourisme international et européen. Il faut faire en sorte que de plus en plus de touristes profitent de leur séjour pour effectuer une étape en Normandie et ainsi, par la suite, planifier des vacances complètes dans notre Région.
Enfin, nous souhaitons faire de la Normandie une région phare du tourisme durable, du Mont-Saint-Michel au Tréport ! Assurer une activité économique viable offrant des emplois et des retombées socio-économiques équitables tout en préservant les espaces naturels et agricoles. Accompagner les professionnels du tourisme pour assurer leur promotion.

Réponse de « Normandie terre d’avenir » (Laurent Bonnaterre)

La Région a eu la très bonne idée de créer une l’antenne à Bruxelles qui doit conserver un vrai rôle en matière de défense des intérêts normands, d’accompagnement des acteurs normands et de rayonnement de la Normandie. La Normandie est l’une des régions les plus connue en Europe tout en ayant, jusque dans son nom, une référence à des habitants d’un autre pays. Pourtant, l’antenne de la Région Normandie à Bruxelles (actuellement composée de 5 personnes) est inconnue des normandes et normands et sous-utlisée : Elle doit se voir confier des missions claires et concrètes de représentation de notre territoire auprès des institutions et partenaires européens au service de tous les acteurs normands, à commencer par les entreprises normandes souhaitant travailler avec les marchés européen et mondial/
Chaque évènement d’ampleur doit tenter de s’européaniser, par exemple l’Armada. Cela s’appuiera sur une grande campagne marketing de la Normandie et ses territoires, qui ira au-delà de Paris (pourquoi pas dans les pays Scandinaves).
Enfin, je pense que l’on doit valoriser le caractère maritime de la Normandie, en y  organisant un forum mondial de la mer.

Question 6

La méconnaissance de l’Union européenne et de son action génère un sentiment mitigé à son égard sans toutefois entamer profondément le sentiment d’appartenance à l’UE. Envisagez-vous d’encourager l’information des citoyens sur les actions de l’UE en Normandie dans les domaines de compétence de la Région ? Quelles initiatives prendriez-vous pour cela ?

Réponse de « Vivre la Normandie »  (Hervé Morin)

La Région Normandie attribue une subvention annuelle (37 000 euros en 2021) à chacune des trois structures labellisées « Europ Direct » en Normandie, à savoir :
– La Maison de l’Europe de l’Eure
– Le CREAN (carrefour rural)
– Le CRIJ
Par ailleurs, la région est également à l’initiative de la structuration du réseau « Normands et européens » piloté par ces structures Europe Direct et qui vise à mettre en place des actions de sensibilisation sur l’Europe à une échelle régionale.
Il s’agit par ailleurs de développer davantage encore les réseaux d’information entre porteurs de projets européens.
Enfin, une attention particulière doit être donnée à l’information de la jeunesse. Des classes européennes « Normandie pour la Paix » devraient être proposées, en partenariat avec le Parlement européen, autour de déplacement de lycéens à Bruxelles dans le cadre d’un programme pédagogique dédié.
Des actions de sensibilisation des maires aux sujets européens pourraient également être envisagées en lien avec les EPCI normands et avec le soutien de la Task force normande à Bruxelles.

Réponse de «Faire Gagner la Normandie » (Nicolas Bay)

Le sentiment à l’égard de l’Union Européenne est plus que mitigé : il est très mauvais et à raison. Voilà une structure qui existe sous cette forme depuis presque 30 ans (Maastricht) et qui n’a toujours pas trouvé un style et une place politique qui la fait apprécier et respecter de la population. Vous y voyez un problème de communication, nous y voyons un problème plus profond d’utilité réelle. Nous ne prendrons aucune initiative pour faire la promotion de l’Union Européenne, ce n’est pas le rôle de la Région et ça n’apporte rien aux Normands. Il est indispensable de refonder l’Union européenne pour en modifier radicalement le mode de fonctionnement et d’organisation (en diminuant le poids et le pouvoir de la Commission) et en redéfinissant ses orientations politiques pour qu’elles soient enfin au service des nations et des peuples.

Réponse de «La Normandie nous rassemble » (Mélanie Boulanger)

La méconnaissance de l’Union européenne, le caractère jeune de sa structure et l’éloignement géographique de ses centres de pouvoir sont, en partie, les causes de l’euroscepticisme.
Pourtant l’Union européenne est omniprésente, par les directives et règlements auxquels nous nous conformons, par l’octroi de fonds massifs qui se déploient dans des secteurs d’activité extrêmement variés.
Si désormais, la construction européenne est inscrite dans les programmes d’histoire des lycées, force est de constater qu’elle demeure encore nébuleuse pour de trop nombreuses personnes. C’est la raison pour laquelle je mettrai en place des modules spécifiques dans les lycées normands du rôle et du fonctionnement de l’Union européenne et de ses différentes institutions. Par ailleurs, je ferai expliquer, au travers d’exemples concrets, les multiples interventions de l’UE dans la vie quotidienne de chacun. La Région est d’ailleurs la collectivité la plus indiquée pour cela, car elle est la strate politique et administrative la mieux connectée à l’Union européenne.

Réponse de « Normandie terre d’avenir » (Laurent Bonnaterre)

Il existe déjà des outils (espaces Europe direct par exemple) et un mouvement associatif qui font leur travail. Ils le font bien. D’autres ont disparus (Maison de l’Europe à Caen, CRIJ). Il convient de renforcer ces structures et d’en créer des nouvelles, accompagnant sur les projets mais portant aussi sur la promotion de l’Europe.  La Région prendra sa part avec un Vice-Président en charge des questions européennes. Enfin, le 09 mai, journée de l’Europe, devra être spécialement marqué chaque année par la Région en lien avec les lycées et les collectivités locales normandes
L’Europe c’est aussi dans le discours. Je m’engage à y donner sa part.