Covid 19, le point de vue de Mathieu Monconduit

Covid-19 ? Qu’est-ce qu’une pandémie ?
Comment s’en protéger?

Invité : Professeur Mathieu Monconduit, hématologue, ancien directeur du centre Henri Becquerel.
Animation: Sophie Boucher
Synthèse rédigée par Alain Ropers

Première question : Pourquoi en sommes-nous arrivés à une pandémie ?
SB : Quelques mois après l’apparition de la maladie en Chine, la Covid-19 a atteint tous les continents. L’OMS a qualifié la situation engendrée par ce virus de pandémie. Cette pandémie, dont l’Europe a pendant un temps été l’épicentre, a entraîné de lourdes conséquences pour la santé et la vie quotidienne de ses citoyens. Après un retour bref sur les évènements clés qui ont jalonné cette crise sanitaire, pouvez-vous nous dire pourquoi malgré Ebola et le SRAS, nous n’avons pas mieux reconnu nos interdépendances planétaires en matière épidémique ? Pourquoi en sommes-nous arrivés à une pandémie ?

Professeur Mathieu Monconduit
Merci de m’accueillir et de me proposer cet échange. Il y a déjà eu un partenariat fructueux entre le ME76 et les semaines sociales.
On ne connaît pas bien le début de cette histoire, notamment parce que les Chinois ont une façon très particulière d’appréhender les informations qu’ils croient bon de diffuser au reste du monde. L’épidémie provient-elle d’un laboratoire dans lequel on étudiait des virus ? Vient-elle du marché aux animaux sauvages de Wuhan ayant entraîné une perturbation de l’écosystème local ?
On a déjà connu des pandémies auparavant, bien sûr, mais une pandémie avec une telle contagiosité déclenchant un tel arrêt de l’économie mondiale c’est du jamais vu. Pourtant, certains signaux existaient. Un médecin chinois, décédé depuis, a tenté d’alerter le monde.

Comme dans d’autres domaines, le réchauffement climatique par exemple, on a assisté à une certaine indifférence générale à ce qui se passait si loin de chez nous. Et, sans doute un peu trop sûrs de nos capacités sanitaires occidentales au regard des conditions sanitaires difficiles de certains autres pays, nous avons sous-estimé tout d’abord le danger, et la prise de conscience tardive a entraîné un arrêt brutal à la mi-mars.

De plus, la fin de l’épidémie précédente, le SRAS, et donc la disparition des cas, a détruit le marché potentiel pour les industriels et a interrompu les recherches.
Néanmoins les pays asiatiques, plus touchés par le SRAS, étaient restés davantage sensibilisés. Leur réaction a été beaucoup plus rapide.

Deuxième question : Quelles réactions ? Quels dysfonctionnements ?
 SB : Face à cette crise inattendue, pour faire face dans l’urgence, comment ont réagi les différents acteurs de la santé, y compris les chercheurs scientifiques ? Quels dysfonctionnements ?

Professeur Mathieu Monconduit
Les différents acteurs de santé ont réagi comme ils pouvaient, mais en France, ce n’est pas nouveau, les dysfonctionnements sont presque institués.
L’état garde ses réflexes centralisateurs, ce qui a des avantages, mais qui apporte aussi la lourdeur que l’on sait. Par exemple, lors de leur mise en place, les ARS recevaient une circulaire chaque jour. Tout cela n’aide pas les acteurs en périphérie à vivre leur autonomie, car il est difficile de décider quoi que ce soit, sans en référer au niveau national. Malgré cette mise en place des ARS, les hôpitaux publics restent culturellement moulés dans les mêmes dispositions tant dans leur fonctionnement que dans leur mode de financement.

La tarification à l’activité a entraîné les établissements à produire de l’activité (robots médicaux, imagerie, etc.) pour générer des budgets plutôt que des soins pour les gens qui en avaient besoin. Résultat, on envoyait les « fins de vie » aux urgences, faute d’avoir un lieu pour les accueillir. Décéder sur les brancards des urgences, c’est révoltant.

Face à cela, les soignants cherchaient un sens à ce qu’on leur demandait de faire, et disaient depuis longtemps que ça n’allait pas. On a vu des manifs dans les services d’urgences à l’initiative des aides-soignantes. Sait-on que le taux de suicide chez les médecins et les soignants en général est supérieur à la moyenne nationale ? On n’ose d’ailleurs pas faire le décompte des morts parmi les soignants qui ont payé de leur vie le manque des outils de travail qu’ils auraient dû avoir.

Une certaine culture imprègne le système de santé profondément. Appliquer à l’hôpital les recettes de management de l’industrie aboutit à des aberrations, comme par exemple la mauvaise gestion des masques et les changements de discours notamment sur le rôle des généralistes dans cette crise. Le conseil d’Etat, par exemple, a cru bon d’annuler les décisions des maires qui avaient recommandé le port du masque. Certains maires ont décidé que le masque était une bonne chose, mais le conseil d’Etat a annulé ces décisions.

La prévention est depuis toujours la grande oubliée du système de santé. L’Université, les Facultés de médecine ne font que peu de place aux enseignants de santé publique. Et pourtant, c’est d’intérêt collectif.

SB : Comment ça s’est passé au niveau des chercheurs ?

Professeur Mathieu Monconduit
L’aspect positif, c’est qu’on est face à l’inconnu, d’où l’intérêt de la recherche. Les outils de communication scientifique ont évolué considérablement, et on fait maintenant des pré-présentations sur internet, qui valent comme présentations pour l’avenir. Le résultat, c’est une rapidité plus grande de la communication. Beaucoup de choses ont été trouvées en très peu de temps.

L’aspect négatif c’est une sorte d’emballement industriel, pas forcément pour l’intérêt des patients. La recherche est devenue un enjeu économique majeur, et aussi un enjeu politique majeur. À cause de cet emballement, les chercheurs ont perdu un peu le coté rationnel, comme on l’a vu lors de l’épisode Raoult, avec la volonté de dire vite et d’être soutenu par un laboratoire. Son étude n’a pas été faite suivant les codes habituels (essais randomisés), donc pas validée, et on repart à zéro.

J’ai participé à un organisme de traitement du cancer il y a quelques années. Les recherches, les discussions pour décider d’un nouvel effet thérapeutique ont nécessité environ deux ans. La rigueur scientifique nécessite du temps.


Troisième question : Comment améliorer la coordination européenne
SB : La santé ne fait pas partie des compétences de l’Union Européenne, mais celle-ci doit contribuer à une meilleure coordination entre les Etats membres dans ce domaine. Comment améliorer cette coordination ?

Professeur Mathieu Monconduit
La difficulté de la coordination entre les pays d’Europe est un problème qui n’est pas propre au domaine de la santé.
Pour se mettre en réseau et se coordonner, il faut des repères communs. Or, les statistiques ne sont pas les mêmes suivant les pays. On ne compte pas de la même façon. Les chiffres portent donc sur des événements différents, et ne sont donc pas comparables. Cette différence de critères entraîne des suspicions sur les résultats, et même sur le décompte du nombre de morts! Alors que la constatation de la mort n’est en principe pas contestable, cela génère des divergences de chiffrage, car on ne prend pas les mêmes critères en considération pour classer les causes des décès. Néanmoins, c’est une première étape pour mettre en harmonie nos systèmes.

Sur la prévention et l’éducation à la santé, il y a de grandes différences. Il n’est pas impossible qu’on constate au final que les pays ayant les meilleurs systèmes préventifs auront eu les meilleurs résultats. La résolution de la crise viendra sans doute principalement du respect des gestes simples, comme le lavage des mains et la distanciation physique. Et pourtant, se laver les mains, en maternelle ça a été difficile, car il n’y a pas assez de lavabos pour les écoles maternelles.

Il n’y a pas d’action de prévention cohérente, alors que l’on sait que l’espérance de vie augmente avec la prévention, pour tout le monde. En gros, les maladies causées par le tabac, l’alcool et les mauvais comportements alimentaires consomment les 2/3 des dépenses de l’assurance maladie. On pourrait réduire considérablement ce budget par de la prévention qui ne représente pourtant que 3% des dépenses de santé. Il faudrait pour ça davantage de médecins et d’infirmières dans les établissements scolaires, par exemple. Mais nous ne faisons pas ces choix, ou plutôt nous laissons faire collectivement.

Quatrième question : Quelle fin pour l’épidémie ?
SB : Au vu des différentes épidémies qui se sont produites dans le monde au cours de notre histoire, comment se termine une épidémie ? Quels sont les différents scénarios de fin du Covid-19 envisagés par les modélisateurs et les épidémiologistes ?

Professeur Mathieu Monconduit
Je ne suis pas dans les têtes de modélisateurs ni des épidémiologistes, mais il n’y a pas de modèle connu actuellement. Nous sommes dans l’inconnu.
S’agit-il d’un virus respiratoire qui régressera avec l’été, avec une résurgence possible en saison plus fraîche ? Peut-être, mais on ne sait pas.
L’épidémie disparaîtra-t- elle ? Verra-t-on l’émergence de problèmes immunitaires nouveaux, comme la diminution de nos défenses au lieu d’une accentuation des défenses ?
Ce virus semble réagir différemment de ceux de la grippe, du sida, par exemple.

Conclusion :
Par le passé on constate que les épidémies ont disparu, non pas avec des moyens médicaux sophistiqués, mais grâce à des mesures rustiques et primaires : installations d’égouts, d’installations sanitaires, amélioration de l’hygiène, lavage de mains, etc. Ce sera sans doute la même chose pour cette pandémie.

Questions des auditeurs
Dominique Renoult : Les études épidémiologiques communes au niveau européen sont rendues difficiles parce que les items ne sont pas homogènes. Peut-on aboutir à cette homogénéisation ?

Professeur Mathieu Monconduit
Ce serait évidemment bien d’homogénéiser les items, mais cette difficulté n’est pas propre au domaine de la santé. Par ailleurs, si les études mettent en évidence des populations à risque, cela peut avoir comme effet collatéral des problèmes de mise à l’écart, etc. Nous pouvons peut-être lancer un appel collectif pour que la commission européenne s’empare du sujet.

Mireille Didienne : Pensez-vous qu’il y a des strates administratives à réorganiser voire à supprimer ? L’ARS a été créée pour faciliter les choses à l’hôpital. Est-ce le cas ?

Professeur Mathieu Monconduit
J’ai vécu la mise en place des ARS (agence régionale de santé) en remplacement des ARH (agences régionales d’hospitalisation) pour réguler le fonctionnement des hôpitaux publics et rassembler tout le monde de la santé pour les faire travailler ensemble. C’était une révolution culturelle car il s’agissait de rassembler des personnes dont les statuts étaient très différents. Puis il y a eu les Conférences régionales de santé qui donnaient leur avis sur le fonctionnement des ARS, mais qui n’ont pas de pouvoir direct sur les budgets des financements des hôpitaux. Le financement reste centralisé par l’assurance maladie ou par l’Etat. Sans maîtrise des financements, et sans autorité sur certains secteurs, l’ensemble du système est en tension, et au final, les ARS sont passées du rôle de facilitateur au rôle de méchant inspecteur.

Max Martinez : Je confirme que beaucoup d’élus considèrent les ARS comme les gendarmes de la santé.

Professeur Mathieu Monconduit
J’ai les mêmes échos. Il y a eu une évolution qui s’est produite au fil des années. Les relations se sont tendues. La centralisation n’a pas diminué, au contraire. La marge de manœuvre s’est réduite. Les ARS ont le pouvoir d’ouverture ou de fermeture des établissements pour des raisons de santé publique en principe. Cette confusion des rôles est un peu la même chose que la confusion des rôles qui existe entre la responsabilité du comité scientifique, et les décisions que doit prendre l’élu au vu de ses recommandations.

Fin de la visioconférence
Télécharger le compte-rendu

 Résumé par Alain Ropers – Remerciements par Sophie Boucher – Fin à 19 h 30

Réalisation de la visioconférence 
Gérard Grancher

 

du 2 au 5 juin : Covid-19, l’état des lieux.

Cette semaine, nous nous attacherons plus particulièrement à mieux comprendre ce qu’est la pandémie, comment ont réagi les acteurs de la santé et plus largement qui sont les différents acteurs concernés, quels sont les risques de voir une telle situation se reproduire, comment s’en prémunir ?

Au programme

  • des vidéos à découvrir:

  •  Des graphiques à décrypter: Aller les voir

  • des articles à lire:

    • Gestion du coronavirus : ce sont des hommes qui donnent les ordres : un article de Gaby Hinsliff, publié dans le Guardian et traduit par Florence Aston. Lire l’article
    • Symptômes du coronavirus : les plus courants, hommes-femmes, durée: Les symptômes décrits par les scientifiques chinois sont différents de ceux constatés en Europe, le virus a-t-il muté ? La maladie ne prend pas la même forme chez tous les patients atteints de la Covid-19, certains n’ont pas de symptômes respiratoires. Que faire ? Quelle évolution ? Combien de temps pour que la maladie se déclare ? Combien de temps pour s’en remettre ?
      Lire l’article
    • Inserm: SARS-CoV-2 : comprendre comment il se réplique… pour l’en empêcher ! À Marseille, Isabelle Imbert allie modèles biologiques et prédictions informatiques pour étudier les enzymes nécessaires à la réplication du SARS-CoV-2. Ces travaux ont permis aux chercheurs de gagner 10 ans. Les recherches avancent pour mettre au point des traitements antiviraux contre la Covid-19. D’abord les tests in vitro pour perturber la réplication de l’ARN du virus, ensuite travaux afin de prédire l’activité de l’enzyme. Comprendre pour l’empêcher de se reproduire. Accéder au site
    • Inserm: Tabagisme et Covid-19 : que montrent les publications scientifiques ? La nicotine pourrait-elle avoir des effets protecteurs ? En Chine on a constaté un taux particulièrement bas de fumeurs chez les patients en réanimation atteints de la Covid-19, mais les fumeurs sont généralement plus jeunes. Les travaux sont contradictoires, mais se tourner vers la cigarette pour se prémunir contre la maladie n’est pas conseillé. Lire l’article 

    • CHU de Rouen: Pour comprendre les effets des médicaments sur la Covid-19, découvrez l’interview de Vincent Richard, professeur des universités en Pharmacologie (études des médicaments). Lire l’article
    • une situation sans précédent: Découvrez le point de vue de Florence Aston adhérente du Mouvement européen 76. Lire l’article

La pandémie : infographie

  • Géopolitique de la pandémie:
    • les  dépenses  de santé par Pays
  • L’Europe de la santé:
    • Commission européenne: 9 milliards, c’est le plan d’investissement proposé par la Commission  pour 2021-2027 pour l’Europe de la santé.
    • les aides de l’Europe: Ce graphique détaille le montant des aides proposées aux pays de l’UE dans le cadre du plan de relance européen, en milliards d’euros (en date du 28 mai 2020).

Comme le montre cette infographie, les aides économiques devraient être les plus élevées pour les pays du sud de l’Europe

  • Réindustrialiser l’Europe :
    • Made In France (Source France Culture

    • Ouverture et fermeture d’usines en France :

    • Les 15 pays européens qui possèdent le plus d’entreprises du textile et de l’habillement.
    • le temps de travail en Europe:
    • les travailleurs  indépendants dans le monde:

  • Pandémie :
    La France se situe dans les premiers rangs lorsqu’on regarde les chiffres en valeur absolue ; on obtient des résultats relativement semblables si on rapporte ces chiffres à la population totale de chaque pays, ainsi qu’en témoigne l’infographie suivante:

  • Évolution du nombre de cas déclarés en France

Gestion du coronavirus : ce sont des hommes qui donnent les ordres

Traduction par Florence Aston de l’article du Guardian de Gaby Hinsliff : On coronavirus, men are calling all the shots. We’re seeing why it matters
https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/may/22/coronavirus-me-call-shots-women-cautious-government?CMP=Share_iOSApp_Other

Présentation de l’article

Le Royaume-Uni est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de décès. Au début de l’épidémie, le chef du gouvernement avait décidé d’adopter la même méthode que les Suédois, mais il a changé de politique lorsque le nombre de décès est devenu incontrôlable, continuant toutefois à dire qu’il n’avait peur de rien et serrant les mains de tout le monde y compris des malades atteints de la Covid. Cela a conduit à son hospitalisation et au désastre sanitaire. La journaliste qui a écrit l’article ci-dessous reprend les propos d’une députée du Labour qui attribue l’échec de la gestion de l’épidémie à la composition du gouvernement qui ne comporte que très peu de femmes. Elle donne en exemple les pays gouvernés par des femmes, mettant en avant que les gouvernements paritaires ont mieux géré la crise du Coronavirus.

L’article comporte une courte vidéo filmée à la Chambre des Communes où l’on voit une députée du Labour reprocher à Boris Johnson le peu de femmes que comporte son gouvernement pour gérer la crise du Coronavirus alors que les femmes constituent l’essentiel des équipes médicales qui affrontent l’épidémie.

Lire l’article en son entier

La Covid-19 : une situation sans précédent.

Par Florence Aston

La pandémie de la Covid-19 nous a plongés dans une situation sans précédent. L’humanité a certes toujours connu des épidémies, mais pas au niveau planétaire. Même la grippe « espagnole » venue des États-Unis en 1918 n’avait pas semer l’anxiété, justifiée, que nous vivons en ce moment.

La Covid-19 est une maladie que les médecins découvrent au fur et à mesure. La solidarité et la mise en commun des observations ont permis de mieux prendre en charge les patients souffrant de la Covid-19 avec des atteintes graves. Certains malades se rendent à peine compte d’être atteints : cette jeune femme a perdu l’odorat ; d’autres auront eu moins de chances et ont été touchés par une forme plus sévère et devront subir une réanimation lourde suivie d’une longue rééducation ; enfin environ 30 000 personnes en France en sont mortes. Le nombre impressionnant et longtemps croissant de patients décédés a créé une angoisse compréhensible dans la population.

Les médecins ne prescrivent pas de traitement aux malades qui peuvent rester à leur domicile car il n’en existe pas pour le moment dont les tests aient été validés avec succès. Les recherches sont intenses dans tous les pays riches. C’est la course à qui trouvera le premier un vaccin ou traitement. Des pistes ont donné des espoirs : le BCG a-t-il un effet préventif ? La nicotine peut-elle limiter l’action du virus ? On cherche désormais à protéger les personnels de santé, qui n’ont pas à être les premières victimes de l’épidémie, personnels dont nous avons plus que jamais besoin, qui ont payé un lourd tribut, allant au combat au début de la pandémie sans les protections nécessaires. Dans ces conditions, la tentation d’avoir recours à un produit miracle est forte.

L’apparition d’une telle maladie est sans précédent, mais le comportement de beaucoup de gens a également été sans précédent. Nous avons vu, ébahis, l’importance donnée aux non-scientifiques : le traitement médiatique et les interventions des hommes politiques, suppléant sans vergogne les médecins et les scientifiques, se prenant pour des experts, confirmant l’efficacité de produits pharmaceutiques non testés dans le cadre de cette maladie. Ils se répandent dans les médias, les réseaux sociaux et les journaux télévisés, dépossédant les scientifiques de la parole scientifique. Jusqu’à l’Assemblée Nationale où les élus commentaient, affirmaient, mais ne démontraient jamais. La sagesse voudrait qu’on laisse aux scientifiques le soin d’expérimenter et de débattre entre eux et enfin de tirer les conclusions en ce qui concerne les questions médicales et pharmaceutiques. La polémique autour du Professeur Raoult a pris un tour politique, le chercheur est devenu le héro de l’antisystème. Le virus n’est ni de droite, ni de gauche et si nous n’allons pas tous mourir, beaucoup seront touchés.

Et l’Europe dans tout cela ? On peut voir le verre à moitié plein et ne pas se lamenter parce que nous n’avons pas, entre pays de l’UE, trouver le moyen de collaborer tous ensemble sur les études comparatives et sur des échantillons de patients. L’essai français Discovery coûterait 5 ou 6 000 € par patient ; certains pays ont trouvé cette méthode de recherche trop onéreuse et aucun accord n’a pu être trouvé. Nous devons cependant reconnaître que l’UE a aidé à ralentir la propagation du virus, a mis à disposition du matériel médical, a aidé les chercheurs pour qu’ils trouvent plus vite un vaccin, a fait rapatrier les citoyens de l’UE, a stimulé la solidarité européenne en encourageant les différents membres à venir en aide aux équipes médicales des pays frontaliers dont les hôpitaux n’étaient plus capables d’accepter de patients parce que ces équipes étaient débordées. L’UE a soutenu l’économie, protégé l’emploi, soutenu la relance, aidé à trouver des solutions mondiales et a très énergiquement lutté contre la désinformation concernant la Covid-19. De plus l’UE lutte depuis longtemps pour la préservation de la santé de ses citoyens par de nombreuses autres petites mesures. Je ne donnerai qu’un seul exemple pour que cet article ne soit pas trop long. L’UE a interdit la construction d’abattoirs géants. Ces immenses abattoirs avaient pour but de réduire le coût de la viande pour le consommateur, une fausse bonne idée. Je ne parlerai pas des considérations éthiques ou environnementales, faire parcourir des centaines de kilomètres à des bêtes pour les conduire à l’abattoir certes coûte du pétrole et ne respecte pas le bien-être des animaux, mais engendre des conditions sanitaires dangereuses pour les humains. Plusieurs abattoirs, avec leurs bâtiments bruyants où les employés sont obligés de parler très fort pour être entendus, se sont révélés être le mois dernier le lieu de « clusters » de la Covid-19. Les abattoirs plus proches du consommateur, de petite taille, n’ont pas été confrontés à ces problèmes et sont donc moins dangereux pour ceux qui y travaillent.

Le système de santé de chaque pays de l’UE est de la compétence de chacun de ces états. L’UE peut cependant travailler à faire rapatrier assez d’usines pharmaceutiques ; nous avons les laboratoires de recherche, nous ne devons plus dépendre d’usines implantées à l’autre extrémité de la planète et devons être en mesure d’assurer, entre Européens,  et de trouver rapidement les moyens matériels de veiller à la santé de nos compatriotes. Reste à nos pays respectifs de trouver les budgets (et donc d’arrêter les coupes sombres dans les budgets des hôpitaux des pays qui cherchent à réduire leur dette nationale), budgets qui doivent être prioritaires afin de placer ces pays en capacité de donner aux personnels médicaux, soignants et hospitaliers du matériel médical, des moyens, et des conditions de travail dignes de leur immense savoir-faire et de leur incommensurable dévouement.

Rouen, le 28 mai 2020.   Florence Aston

Le COVID 19, sa genèse, sa gestion, ses questionnements, les perspectives et l’Europe

Texte de Jean-Pierre Girod

Nos sociétés avaient oublié les grandes pandémies du siècle précédent sans nous renvoyer aux 10 plaies d’Egypte ni à la pandémie de la peste de 1347-1348 qui a tué presque la moitié de la population en France. L’épidémie du choléra à Marseille en 1884 avait imposé un blocus total dont le port ce qui avait ruiné l’économie locale. La grippe espagnole après la 1ère guerre mondiale a fait 25 à 50 millions de morts mais la peste avait ressurgi dès 1917 mais elle a pu être circonscrite.
À chaque épidémie, la société a désigné un coupable qui a pu être les Juifs brûlés vifs car accusés de propager la peste,  les croque-morts en 1920 ou bien les chiffonniers lors de l’épidémie de la peste.

Le COVID 19 est apparu en Chine dans la région de Wuhan du passage faune sauvage à l’homme est-ce en 2019 au mois de décembre, voire courant novembre, sur des marchés d’animaux vivants car les chinois continuent de consommer des animaux sauvages même dans leurs refuges les plus reculés.
Cette pandémie est la conséquence de nos impacts écologiques car notre erreur commune a été de croire que l’homme était affranchi des lois de la nature. Les humains ont toujours été les meilleurs alliés des virus. Les effets du dérèglement climatique et de la dégradation de nos écosystèmes, par un consumérisme effréné, renforcent les risques de pandémie.
Les hommes sont les hôtes d’une nature ou les micro-organismes, les bactéries et les virus cohabitent mais peuvent impacter durablement par des retombées zoonotiques. Toute espèce, être vivant, a besoin de changer de lieu et de corps. L’écologie dont OIKOS en Grec se traduit par maison, nous pouvons constater que la maison n’est pas un moyen de protection car elle peut-être aussi le lieu de diffusion.
La gestion chinoise a été catastrophique car les autorités ont dissimulé les causes, la gravité de la crise et d’ailleurs le nombre de morts affiché est-il crédible ? De plus le pouvoir chinois a fait condamner les quelques médecins qui avaient alerté les autorités depuis le mois de novembre et décembre 2019 et que la prise en charge véritable est intervenue presque deux mois après.
La gestion de la crise a apporté son lot de contestation de « y-a-qu’à faut qu’on », des recettes miracles ou des dérives complotistes comme le déclenchement de la pandémie pour ne pas faire le second tour des municipales.

La France a été confrontée à plusieurs défis cumulés

  • L’absence de réserves de masques et matériels de protection alors que pour la pandémie du virus H1N1 des stocks avaient été constitués. Plusieurs gouvernements de droite comme de gauche en sont responsables avant l’arrivée de M. Macron et de la délocalisation en Chine des moyens de production par les groupes pharmaceutiques ;
  • La destruction de l’hôpital public avec le paiement à l’acte, la suppression massive de lits (10 000 lits en 20 ans) et une gestion financière et non de santé ;
  • L’absence de politique de santé de prévention et des moyens très réduits : inférieur à 4% ;
  • L’absence de consensus médical et scientifique sur les mesures, les moyens et les types de traitements ;
  • La délocalisation en Inde et en Chine massive depuis 20 ans de la fabrication des principes actifs avec la perte des infrastructures en France ou en Europe qu’il faudra relocaliser ;
  • La bureaucratisation de notre système de santé s’est renforcée au détriment d’une véritable territorialisation et qui s’appuie fortement sur les initiatives locales afin de le rendre plus efficient.

Face à cette situation, le confinement était impératif mais il a eu du mal à être appliqué avec rigueur. Les Présidents du Sénat et du Conseil Constitutionnel ont envoyé un mauvais message en demandant la tenue du 1er tour des municipales le 15 mars.
Les dirigeants politiques ont une grande responsabilité c’est de gouverner et de cogérer cette crise. L’étude des politiques menées dans des pays qui ont eu peu d’impact permet de dégager les éléments suivants :

  • c’est la précocité des réactions sans attendre, en surveillant les arrivées sur le territoire, en ayant des politiques et des stratégies de prévention qu’il fallait seulement activer ;
  • La collecte déjà mise en place des données de santé personnelles et le fort taux de volontariat pour géo-localiser les contacts pendant la période de contamination ;
  • La mise en place de quarantaines extrêmement strictes en réquisitionnant des hôtels pour les porteurs et les étrangers venant de régions touchées par la pandémie ;
  • Le port du masque obligatoire pour tous les déplacements, une hygiène méticuleuse ;
  • Une capacité importante pour diagnostiquer les cas grâce a du matériel stocké ;

Pendant ce temps en France, le débat se cristallise sur le traitement à l’hydroxychloroquine car nous sommes toujours dans les soins et non dans la prévention, la seule stratégie payante à long terme.

Une crise économique sans précédent

Qu’elle est loin à ce jour la promesse de Jean Fourastié pour le 20e siècle qui était l’épanouissement d’une économie de services où les humains travaillent non plus la terre ou la matière, mais l’humain lui-même. La priorité est dorénavant de sauver nos vies mais aussi nos économies car les dettes publiques vont s’accroître de manière vertigineuse, le chômage est massif, le nombre de faillites serait de 15% pour nos entreprises, les bourses sont en chute libre …

La sortie de cette crise économique pose la problématique du choix du scénario malgré les inconnues suivantes :

  • La durée du confinement aura des impacts plus ou moins importants selon les filières et leur réorganisation ;
  • De la date de circulation à nouveau dans un premier temps dans nos bassins de vie et dans l’espace Schengen ;
  • De la dynamique de la demande et de ses modifications générées par le confinement ;
  • De la réouverture des frontières internationales fin 2020 ou plus tard ;
  • Enfin que la sortie du confinement ne se traduise pas par un nouveau rebond de la pandémie.

L’Europe et ses difficultés décisionnelles

L’Europe a eu un démarrage chaotique dans cette crise sanitaire, économique et sociale. La BCE dans un premier temps avait indiquée le 12/03/2020 qu’elle ne réduirait pas ses taux. L’accord des ministres des finances sur les outils financiers mobilisables a été long à trouver. Alors que tout était réuni pour apporter des réponses claires, rapides et efficaces aux vues des nouveaux responsables  et de leur vision pour cette mandature européenne. La présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Lupen a défendu l’instauration d’un salaire minimum ; La présidente de la BCE, Christine Lagarde s’était déjà exprimée pour une relance budgétaire et enfin le président du conseil européen, Charles Michel a toujours eu une approche très sociale des problèmes.
Mais comme l’a déclaré Jacques Delors, le microbe est « de retour » car au niveau des instances européennes, le chacun pour soi revient. Cette approche est suicidaire pour l’Europe car elle était déjà en danger.

Dorénavant les mesures annoncées vont dans le sens de plus de solidarité :

  • L’union européenne suspend les règles budgétaires du pacte de stabilité ;
  • La déclaration commune des 27 « nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger nos concitoyens, sortir de la crise tout en préservant les valeurs et les modes de vie européens » est enthousiasmante ;
  • La commission européenne a dégagé rapidement 14 milliards des fonds européens pour soutenir les services de santé et les entreprises en difficulté ;
  • La BCE actionne les mécanismes européens de stabilité pour un montant de 410 milliards d’euros ;
  • La Banque européenne d’investissement a créé un fond de garantie de 25 milliards d’euros pour faire effet levier.

Une nouvelle ère économique à dessiner

Cette crise remet en cause les approches néolibérales de nos économies. Ce crash plus important que 2008 exige des réponses nouvelles qui cassent les dogmes économiques actuels. J’en veux pour preuve les discours de notre Président du Gouvernement qui affirme qu’il n’y a plus de limite à l’endettement public, la nécessité de relocaliser certains processus de production, de favoriser les circuits économiques de proximité, de faire des efforts de solidarité, d’opérer une relance budgétaire, et même de prévoir la nationalisation de certaines entreprises.
Certains dirigeants et économistes redécouvrent que la santé des citoyens est un incontournable pour le bon fonctionnement de nos économies et que la notion de bien commun devient essentiel.

Un tel retournement est dû à cette première crise exogène et qui a pour origine l’émergence d’un virus qui contamine tous les humains de notre planète et montre l’impuissance de notre système.
Les réactions politiques ont été difficiles car la primauté des biens marchands sur l’offre des services collectifs a été désastreuse sur les moyens consacrés à la prévention et sur nos équipements de santé.
Les politiques économiques qui ont été focalisées sur la stabilisation des indicateurs macro-économiques doivent dorénavant avoir deux autres objectifs : une redistribution plus équitable des richesses et la production de biens publics.

Un changement de paradigme est incontournable

Notre modèle économique doit dépendre moins des importations hors Europe, devenir plus soutenable et plus équitable.
Le paradigme actuel avec l’accroissement des flux d’échanges, l’interdépendance mondiale est responsable des zoonoses transmises à l’homme par l’animal car nous combinons trois conditions : la destruction de la biodiversité, l’échange rapide entre continent et l’accroissement de température sur notre planète.

Les pistes pour sortir de la crise ne peuvent s’appuyer que sur un développement plus soutenable et une certaine sobriété. La guerre contre le virus doit se focaliser sur l’intérêt collectif et non l’individualisme et sur les outils de prévention et non sur les coûts. D’autre part les annulations de dettes souveraines seront nécessaires mais elles doivent être conditionnées par des investissements massifs pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et œrestaurer les fonctionnalités de nos écosystèmes.
Certaines pistes sont envisageables pour ce nouveau paradigme économique :

  • Une relocalisation des activités notamment plus solidaires, plus écologiques, plus équitables grâce à une fiscalité différenciée et la mise ne place d’un revenu d’existence sociale et écologique ;
  • Un effort massif financier pour une rénovation globale énergétique des bâtiments ;
  • Lutter contre l’artificialisation des sols notamment par l’étalement urbain et commercial ;
  • Favoriser les déplacements doux et collectifs en réduisant fortement les déplacements solistes en voiture ;
  • Valoriser les produits de proximité à faible impact écologique ;
  • De rendre obligatoire l’éco-conception des produits et des services, en supprimant l’obsolescence programmée et en allongeant la longévité des produits et des services ;

Cette riposte économique doit avoir plusieurs finalités, que nos gouvernements s’occupent des vrais problèmes auxquels nous sommes tous confrontés, qu’une véritable redistribution de la valeur ajoutée, des revenus et du patrimoine soit enfin mise en place et que nos concitoyens retrouvent la confiance dans notre système de santé, social, politique et dans notre économie.
Cette nouvelle économie doit être mixte, une économie administrée pour produire les biens publics et communs et une économie de marché pour les biens et les services.

Jean-Pierre GIROD
Président du parc naturel régional des boucles de la Seine normande

La Croatie

La Croatie en quelques mots :

La Croatie est située au nord-ouest de la péninsule balkanique, ouverte sur l’Adriatique à l’ouest, bordée au nord par la Slovénie et la Hongrie, à l’est par la Serbie et la Voïvodine et au sud par la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro.

Géographie :

SUPERFICIE : 56 594 km² (Commission européenne)
POPULATION : 4,08 millions (Eurostat – 2019), densité 72,09 hab/km². Elle est très majoritairement composée de Croates (environ 90% de la population), mais le pays est aussi habité par une minorité serbe (environ 4% de la population). Il y a aussi d’autres minorités (Roms, italienne, hongroise). On constate une baisse démographique continue ces dernières années, tandis que 15,4% de la population vit dans un autre pays européen.
LANGUE OFFICIELLE : Croate
CAPITALE : Zagreb, 806 341 hab. (Eurostat – 2019)

Système politique :

République parlementaire. La structure gouvernementale repose sur la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le Parlement exerce le pouvoir législatif et contrôle le pouvoir exécutif. Ses membres sont élus pour 4 ans. Les minorités sont représentées au Parlement par 7 des 151 députés.
GOUVERNEMENT : Président de la République : M. ZORAN MILANOVIĆ, parti social-démocrate (SDP), en fonction depuis le 18/02/2020 pour un mandat de 5 ans.
Premier ministre : M. Andrej PLENKOVIĆ à la tête d’une coalition parlementaire de centre droit entre l’Union démocratique croate (HDZ) et Le Pont des listes indépendantes (MOST) depuis le 19/10/2016 pour 4 ans.
DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF : 21 régions, 6935 communes (villes et municipalités)

Economie :

MONNAIE : Kuna
ÉCONOMIE : L’économie croate est dominée par le secteur des services qui emploie près de 65% de la population et correspond à deux tiers du PIB. C’est notamment le cas du secteur du tourisme qui représente 19% du PIB pour plus 10 millions de touristes par an.
PIB : 48,6 milliards d’euros (Eurostat – 2017)
TAUX DE CROISSANCE : 2,8 % (Eurostat – 2017)
TAUX DE CHÔMAGE : 7,3% (Eurostat – avril 2019)

En savoir Plus:
Ambassade de Croatie en France : https://bit.ly/ME76ambassade-Croatie
Croatie – Pays de l’UE : https://www.touteleurope.eu/pays/croatie.html
Télécharger le document au format PDF: Télécharger

23 Avril Accédez à la Visio-Conférence: Croatie

Nous sommes au regret de vous annoncer le report  pour raison de santé de la Conférence de M. l’Ambassadeur de Croatie.
L’information  nous est parvenue  ce jeudi 23 avril à 15h45. Nous vous tiendrons informés dès que nous aurons une nouvelle date à vous proposer.

En attendant, nous avons le plaisir de vous offrir cet intermède.

La faute à L’Europe

” Tout le monde parle de l’Europe! Mais c’est sur la manière de faire cette Europe que l’on ne s’entend plus!”. C’est sur ces mots plus d’actualité que jamais de Jean Gabin dans “Le Président” (1961) que s’ouvre chaque week-end l’émission “la faute à l’Europe ?” sur franceinfo.

https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/franceinfo/la-faute-a-l-europe/

Depuis le grand hall du Parlement européen à Bruxelles, Yann-Antony Noghès et ses chroniqueurs Kattalin Landaburu (France 24) et Jean Quatremer (Libération) reçoivent les femmes et les hommes qui font tourner l’Europe, quel que soit le sens. Chaque semaine, l’équipe de “La faute à l’Europe ?” s’emploie à proposer plusieurs points de vue sur l’actualité : la France vue d’Europe, les coulisses de l’Europe, ainsi que l’édito du plus fin connaisseur de la construction européenne, Jean Quatremer.
Ni eurobéate ni eurosceptique (bien au contraire), “la faute à l’Europe ?” c’est 30 minutes d’analyse didactique et décalée sur l’Union européenne le samedi à 13h20 et 20h10, et le dimanche à 22h40.

A noter pour cette rentrée, “La faute à l’Europe” a noué un partenariat avec la presse quotidienne régionale. Chaque semaine, l’émission fera une halte dans une région française. De Nice, Rennes, Nantes, Strasbourg, Lille, Toulouse, un journaliste nous livrera son regard sur l’actualité européenne dans sa région. L’Europe au quotidien, c’est souvent dans les régions qu’elle se vit. Quel est l’impact local des décisions prises à Bruxelles, quelle réponse l’Europe peut elle apporter aux enjeux locaux : agriculture, aménagement du territoire, pêche, cohésion sociale etc.
Autant de questions concrètes auxquelles nos journalistes et leurs invités tenteront d’apporter une réponse claire.