La Chine : une menace pour l’Europe ?

Au loin l’une des routes de la soie

« Dans un monde avec des géants comme la Chine, la Russie ou les Etats Unis, nous ne pouvons survivre que si nous sommes unis. »

L’Empire Chinois, devenu deuxième puissance économique mondiale, cherche à étendre son hégémonie.

Profitant de désaccords entre les états membres européens, il cherche à s’infiltrer en rencontrant séparément certains états afin de profiter de leur fragilité.

C’est ainsi que le Président Xi Jinping a entrepris une mini-tournée en Europe du 23 au 26 mars, en Italie, à Monaco, puis en France. Il a remporté un beau succès diplomatique en signant samedi 23 mars un   protocole d’accord avec le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, sans concertation avec l’union européenne, pour le chantier des « nouvelles routes de la soie ». Ce chantier gigantesque, lancé en 2013, consiste à construire des infrastructures terrestres et maritimes entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe. La Croatie, la République Tchèque, la Hongrie, la Grèce et le Portugal ont déjà signé ce protocole d’accord.

Les accords signés à Rome le 23 mars ont réveillé une partie des dirigeants européens qui voient à travers les offres chinoises le risque que  l’Europe se divise encore plus et que les états traversés par cette « route de la soie » soient en état de vassalité.

Bruxelles est de plus en plus préoccupé par le fait que des infrastructures importantes comme les réseaux d’électricité, les lignes ferroviaires à grande vitesse ou les ports (le port du Pirée en Grèce)  ne soient plus des entreprises européennes mais chinoises.

Désirant inscrire la relation franco-chinoise dans un cadre européen le Président Emmanuel Macron a convié, Xi Jinping, la chancelière allemande Angéla Merkel, le président de la Commission européenne Jean Claude Junker à une réunion mardi 25 mars 2019 à Paris. Certes, cette rencontre s’est soldée par quelques succès commerciaux pour l’Europe. La Chine achète 300 avions Airbus et signe des accords concernant l’agro-alimentaire, l’énergie et la culture.  Mais cela ne change rien au problème de fond.

Afin de  devenir la première puissance mondiale, la chine impose ses technologies, ses innovations, et ses normes au reste du monde. Une approche commune au sein de l’Union Européenne s’impose, par exemple pour la téléphonie mobile de 5ème génération (5 G) du fait des risques représentés par le géant chinois des télécoms : Huaweï.

Sophie Boucher

L’Europe détruit nos emplois ! Vraiment ?

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La mondialisation peut être à l’origine de délocalisations d’entreprises vers des zones où la main-d’œuvre est moins chère. Très médiatisées, les délocalisations n’ont cependant eu qu’un effet limité sur l’emploi en France. Une étude de l’INSEE évalue à 6600 par an en moyenne le nombre d’emplois délocalisés (évaluation réalisée entre 2009 et 2011), soit 0,3 % de l’emploi salarié. Néanmoins, chaque délocalisation peut conduire à des drames sociaux.

Pour atténuer ces effets, l’Union européenne a créé un fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) qui soutient les travailleurs confrontés à des licenciements dans des secteurs particulièrement exposés aux changements structurels de l’économie mondiale.

Depuis son lancement en 2006, ce dispositif a accompagné 130 000 salariés en Europe dont 15 000 en France, qui est la première bénéficiaire de ce fonds.

En France le chômage, bien qu’en baisse, est encore très haut, beaucoup plus que dans d’autres pays de l’Union ; c’est en partie dû à l’absence, par rapport à nos voisins, de productions haut de gamme dans certains secteurs.

Cependant, le marché unique européen est bénéfique à nos entreprises (on comptabilise plus de 3 millions d’emplois français induits par le marché unique européen).

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