Patrice Joly 63 ans, sénateur de la Nièvre est à l’initiative d’une proposition de résolution pour un Agenda Rural de l’Europe. Résolution votée à l’unanimité par le Sénat à l’automne 2021.
“Pilier de la construction européenne, la Politique agricole commune est revue tous les sept ans environ. la prochaine PAC va structurer l’agriculture française jusqu’en 2027. Elle a essuyé de vives critiques pour son manque d’ambition en matière d’environnement. réelle avancée: l’inscription de conditionnalités sociales”. Extrait d’un article de CFDT Magazine à propos de la PAC. (lire l’article)
Le Conseil Economique Social et Environnemental de Normandie (CESER) est l’assemblée représentative de la société civile en Normandie : y sont représentés tout à la fois syndicats, associations, dirigeants, scientifiques du monde de l’environnement ou de la recherche…
Les 28 février et 1er mars se tiendra à Rouen le sommet des Ministres chargés de la politique de cohésion de l’Union européenne. Sommet important au moment où se mettent en place les programmes de relance et de transition.
C’est dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, que la Mairie de Rouen, la Métropole normande et le Mouvement européen de Seine-Maritime organisent deux conférences le lundi 28 février.
Cette manifestation bénéficie du soutien de l’IHEDATE (Institut des Hautes Études pour le Développement et l’Aménagement des Territoires en Europe).
Deux conférences sont proposées:
13h30-16h00: l’Europe et la cohésion des territoires avec :
Philippe Cichowlaz: Chef du Pôle politique de cohésion européenne à l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires
Sébastien Bourdin: Professeur à l’Ecole de Management de Normandie, spécialiste de l’Union européenne et des politiques territoriales
Philippe Duron: Président de l’IHEDATE
Nicolas Mayer-Rossignol: Maire de Rouen, Président de la Métropole normande
Les travaux seront animés par Jean-Marc Delagneau, Vice-Président du Mouvement européen de Seine-Maritime, Maître de conférences
17h30-19h00: l’Europe les politiques de cohésion et les citoyens
Animée par Jérôme Quéré, Délégué Général du Mouvement européen France avec la participation de:
Christine de Cintré, Conseillère municipale de Rouen, membre du Bureau et membre du Conseil communautaire de la Métropole Rouen Normandie, en charge notamment de la candidature de la ville à la Capitale européenne de la Culture 2028 pour parler des opportunités pour Rouen et sa métropole
Marc Lemaitre, Directeur Général de la Politique Régionale à la Commission pour intervenir sur l’action de la Commission en la matière.
Sébastien Adalid, Professeur à l’Université de Rouen pour parler du cadre général de la politique de cohésion, notamment en lien avec le plan de relance
Marjorie Jouen, Conseillère sur les politiques régionales à l’Institut Jacques Delors pour parler du fait régional dans la gouvernance de l’Union européenne.
Qu’est ce que la Politique de cohésion de l’Union européenne?
La politique de cohésion» recouvre un cadre politique de solidarité au niveau européen se traduisant par des centaines de milliers de projets qui bénéficient partout en Europe de l’aide du Fonds européen de développement régional (FEDER), du Fonds social européen (FSE) et du Fonds de cohésion (l’aide du Fonds de cohésion est réservée aux États membres de l’UE dont le PIB est inférieur à 90 % de la moyenne des 27 États membre
10 questions sur la politique de cohésion – La politique régionale de l’UE
Sébastien Bourdin est Professeur des Universités en section Géographie, Economie et Aménagement des Espaces urbains. Enseignant chercheur à l’Ecole de Management de Normandie, il est spécialiste des politiques publiques, du développement territorial, en Géographie économique et notamment des politiques européennes. Il a publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques.
Le découvrir: voir Comment rééquilibrer les divergences économiques en Europe
Philippe Duron, ancien Président de la Région Basse-Normandie, ancien Maire de Caen, préside l’IHEDATE. A ce titre, il interviendra au cours de la Conférence proposée par le Mouvement européen de Seine-Maritime le 28 février à Rouen..
Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne. les 28 février et 1er mars se tiendra un sommet européen sur les Politiques de cohésion.
L’Institut des hautes études d’aménagement des territoires (Ihédate) a accueilli depuis sa création 19 promotions d’auditrices et d’auditeurs, brassant des cultures professionnelles multiples. Associé à Sciences Po et à l’Ecole des Ponts, l’Institut repose sur une organisation partenariale originale, qui en fait un carrefour privilégié de débat et de prospective sur les enjeux territoriaux.
Au cœur des mutations de notre société.
Longtemps, dans la conception française de l’aménagement du territoire, la question territoriale a été traitée comme un sujet à part, dans une perspective de correction des déséquilibres et des inégalités. Aujourd’hui, on comprend que le territoire est le principal réservoir d’initiatives et d’intelligence collective permettant de promouvoir un développement soutenable. La question n’est plus seulement de savoir comment traiter d’en haut les territoires avec efficacité et justice, mais comment activer le levier territorial pour affronter les défis multiples que rencontre notre société.
L’Ihédate porte ainsi une vision large des questions territoriales, articulant les transformations économiques, sociales et politiques, les transitions écologiques et numériques. Ces évolutions confrontent les acteurs du développement des territoires à des sujets de plus en plus complexes, exigeant des approches multidisciplinaires et impliquant de multiples parties prenantes.
L’ambition de l’Ihédate est de fournir aux praticiens des territoires des clefs de compréhension de ces enjeux complexes et d’ouvrir un espace de dialogue entre les cultures professionnelles spécifiques.
À travers les échanges suscités par les apports académiques, les témoignages d’acteurs, les visites de terrain, les approches d’autres pays européens, les auditeurs acquièrent une ouverture permettant ensuite de mener plus efficacement des projets stratégiques et partenariaux.
Philippe Cichowlaz interviendra à Rouen le 28 février, à l’occasion du sommet européen sur les politiques de cohésion. Il anime le “pôle politique de cohésion européenne” au sein de l’Agence Nationale de Cohésion territoriale ( ANTC).
Née de la fusion du Commissariat général à l’égalité des territoires et de l’Agence du numérique, l’ANCT est un nouveau partenaire pour les collectivités locales. Sa création marque une transformation profonde de l’action de l’État : une action désormais plus en lien avec les collectivités territoriales pour faire réussir leurs projets de territoires.
SES MISSIONS
L’Agence nationale de la cohésion des territoires assure d’abord un rôle de « fabrique à projets » pour permettre aux collectivités de mener à bien leurs projets.
Concrétiser les projets de territoire
L’Agence nationale de la cohésion des territoires facilite l’accès des collectivités locales aux ressources nécessaires pour concrétiser leurs projets : ingénierie technique et financière, partenariats, subventions…
S’adapter au plus près des besoins
L’Agence nationale de la cohésion des territoires prend en compte les différences entre les territoires et adapte son action à leurs besoins.
Faire face aux nouveaux défis
Transitions numérique, écologique, démographique…, l’Agence nationale de la cohésion des territoires développe des programmes d’appui innovants pour répondre, en lien avec les élus, aux nouveaux enjeux et renforcer la cohésion des territoires.
Sommet européen, les ministres chargés de la politique de cohésion seront à Rouen le 28 février. Cette rencontre intervient au début de la programmation 2021-2027 de la politique régionale européenne.
Le huitième rapport sur la cohésion économique, sociale et territoriale sera présenté à cette occasion. Il éclairera l’état des lieux de la cohésion de l’Union européenne. Ce rapport invite les ministres à réfléchir aux priorités futures d’une politique qui fait le choix d’une société et d’une économie “plus justes, plus innovantes et plus vertes.”
Le Mouvement européen de Seine-Maritime vous fait découvrir en avant –première, le contenu du Rapport. Participez aux conférences organisées le 28 février, cliquez sur: inscrivez-vous:https://bit.ly/PFUE-28-02
Le 8eme rapport, l’essentiel :
D’ici 2050, le numérique et la transition écologique seront les enjeux majeurs pour l’Union européenne, sources de progrès mais aussi de disparités économiques, sociales et territoriales.
Le Bilan 2001-2020 :
Une cohésion renforcée:
Depuis 2001 la cohésion européenne s’est plutôt renforcée, même s’il reste de profondes disparités.
– Les écarts de santé, la pauvreté reculent.
– L’espérance de vie augmente avec des décalages entre l’ouest et l’est, le sud et le nord.
– Les pays de l’est se rapprochent des standards de l’ouest. C’est plus difficile pour les pays du sud qui souffrent d’un manque d’innovations, de compétences et du poids du secteur public.
– Les inégalités se développent entre les métropoles et les autres territoires.
– Le plein emploi est atteint dans les pays autour de la baltique.
Des effets bénéfiques :
La politique de cohésion a eu des effets bénéfiques sur le long terme, même s’il reste des disparités. Mais:
– Le sous-investissement dans l’écologie et le numérique créent des fragilités.
– Investir dans les infrastructures ne suffit pas. Il est tout aussi nécessaire de travailler la résilience des territoires: formation, innovation, écosystème, gouvernance, mobilisation des acteurs…
Les perspectives 2050:
Des priorités L’écologie et le numérique:
On peut dès maintenant pointer des disparités territoriales.
– La transition risque d’être plus difficile pour les vieux territoires industriels. Ils devront tout à la fois gérer la conversion des infrastructures, s’ouvrir à de nouvelles pratiques et développer de nouvelles compétences.
– Les régions rurales risquent également de connaître des difficultés du fait notamment du vieillissement de la population.
Pour réussir:
il faut retrouver confiance dans l’avenir, ce qui passe par l’élaboration de stratégies partagées, de moyen terme, qui pourraient s’organiser autour :
– De trois axes de développement: la croissance économique, la qualité de la vie, le partage des efforts:
– Le renforcement des gouvernements régionaux articulés, tout en consolidant l’articulation entre les actions locales et les programmes transversaux européens.
– Le renforcement de la gouvernance “participative”, l’innovation, la formation, la recherche, l’innovation.
Des éléments à mettre en débat:
La transition : autour de l’écologie et du numérique : que recouvrent ces orientations ?
La résilience des territoires : repenser, réorienter les stratégies territoriales
La démographie et l’emploi des plus fragiles : comment faire face au vieillissement des populations et à la sous-qualification de certains catégories de population ?
Le lien métropole ruralité : développer de nouvelles solidarités et interactivités
C’est avec un très grand intérêt que 36 participants ont suivi le jeudi 25 novembre la visioconférence avec Monsieur ROk Zagorski, premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie à Paris. Cette visioconférence était animée par Jean-Marc Delagneau, vice-président du Mouvement Européen de Seine-Maritime.
Pour voir la visioconférence, aller à la fin de l’article
La Slovénie a pris la Présidence tournante du Conseil de l’Union Européenne pour la deuxième fois, du 1er juillet au 31 décembre 2021. Cette Présidence s’intercale entre celle du Portugal dont nous avions reçu l’Ambassadeur au printemps dernier et celle de la France à partir du 1er janvier 2022.
Un petit Etat jeune, indépendant depuis 1991
Monsieur Rok Zagorski a d’abord rappelé que la Slovénie était un état jeune, qui a accédé à l’indépendance en 1991 et adhéré à l’Union Européenne en 2004. Il est entré dans la zone Euro en 2007. Vu la taille de la Slovénie, le réseau d’ambassadeurs est faible: 45 seulement dans le monde, mais avec une représentation permanente à Bruxelles. La première expérience de la Présidence du Conseil de l’Union Européenne en 2008 fut donc assez difficile pour un jeune état alors inexpérimenté et confronté à des dossiers très difficiles. La simplification institutionnelle du Traité de Lisbonne en 2008 a distingué la Présidence permanente du Conseil Européen des chefs d’état sur 2 ans et la Présidence semestrielle du Conseil de l’Union Européenne. La Slovénie a pu ainsi se concentrer sur cette nouvelle présidence actuelle et bien la préparer en amont.
Les priorités de la Présidence Slovène
La Slovénie s’est fixée 4 priorités en concertation avec les deux autres membres précédents du trio qui s’achève, le Portugal et l’Allemagne , ainsi qu’avec la France qui sera le premier membre du trio suivant. Ces 4 priorités sont:
améliorer la résilience sanitaire de l’Union en temps de Covid, ainsi que les résiliences énergétique et alimentaire rendues nécessaires la crise climatique;
préparer la Conférence sur l’avenir de l’Europe dont les conclusions sont prévues en mai 2022;
renforcer l’état de droit en Europe, en tant que valeur européenne commune, en respectant les traditions et systèmes constitutionnels nationaux;
renforcer au niveau sécurité les relations transatlantiques de l’Union Européenne, avec les Etats-Unis et l’OTAN, pour qu’elle soit capable aussi d’assurer la sécurité et la stabilité de son voisinage, notamment dans les Balkans occidentaux.
Les questions des participants
Suivent alors les questions des participants, elles portent principalement sur la politique migratoire de la Slovénie, sur ses relations avec la Croatie et la Bosnie Herzégovine (un article de presse avait évoqué au printemps dernier la volonté officieuse du président slovène d’aboutir à son démantèlement), la perception de l’Union Européenne par la population slovène, les relations de la Slovénie avec la France et la place de la langue française dans son système éducatif.
Question sur la politique migratoire
Monsieur Rok Zagorski souligne que la Slovénie avait été traumatisée par l’afflux de migrants dans les Balkans en 2015. L’Allemagne accueille certes, mais sous traite avec la Turquie la maîtrise des flux. Comme la Slovénie appartient à l’espace Schengen, sa frontière fait barrage aux flux venant de Croatie, qui n’appartient pas à cet espace, ce qui constitue un problème complexe à résoudre.
Question sur la situation dans les Balkans occidentaux
En ce qui concerne la Bosnie Herzégovine, fédération de trois entités, croate, serbe et bosniaque, l’évolution du statu quo actuel ne peut être que lent, car on se souvient du traumatisme de la guerre occasionnée par le démantèlement de la Yougoslavie, de l’intervention de l’OTAN pour geler le conflit en 1995. L’Union Européenne devrait s’intéresser de plus près à ces questions qui constituent une menace pour la paix. La Slovénie attend aussi de l’Union Européenne la fixation d’un calendrier d’intégration pour la Serbie, la Bosnie et le Monténégro qui aurait surement un effet pacificateur et couperait court aux manoeuvres de grandes puissances hostiles à l’U.E. Elle reconnaît cependant qu’un plan d’investissement important de 30 milliards d’Euros a été lancé par l’U.E. pour la connectivité, la logistique et les infrastructures dans la région des Balkans occidentaux.
Questions sur la perception de l’union Européenne, les relations avec la France et l’enseignement de la langue française
La population slovène est très pro-européenne et elle s’est d’ailleurs exprimée à chaque fois positivement par référendum, pour rejoindre l’Union Européenne puis pour entrer dans la zone Euro. Les relations avec la France sont très bonnes, les réunions pour la préparation de la présidence française l’ont montré, et la langue française est enseignée en Slovénie. Les participants ont d’ailleurs pu le constater au travers du maniement de notre langue par Monsieur Rok Zagorski que le Mouvement Européen de Seine-Maritime remercie pour son intervention dans cette période très chargée.
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