Allemagne: accord de gouvernement, Chancelier Olaf Scholz, installation du nouveau gouvernement fédéral

Le contrat de coalition gouvernementale entre les trois partis (SPD, Verts et FDP) formant la coalition “feu tricolore”(Ampel), a enfin été conclu le mardi 23 novembre au soir. La présentation à la presse par les responsables des partis et les négociateurs a eu lieu le lendemain.

Un contrat de gouvernement ambitieux et audacieux

Le titre même de ce contrat, “Oser plus de progrès!” et son sous-titre “Alliance pour la liberté, la justice et le développement durable” sont assez éloquents.

Cet épais contrat de 177 pages énumère les différents domaines de la politique fédérale où le gouvernement de coalition devra impulser des mutations profondes dans le pays.  Les plus emblématiques sont la transition énergétique, la mise à niveau des infrastructures et des réseaux numériques et l’innovation technologique, pour affronter les nouveaux défis du 21e siècle. Mais la lutte contre la pandémie occupe la première place avant la transition écologique.

Un chapitre très important concerne aussi l’Union Européenne:  la nouvelle coalition souhaite appuyer une véritable stratégie européenne à la fois pour renforcer la cohésion de l’Union dans le cadre d’une approche fédérale et lui conférer plus de force dans les enjeux mondiaux à venir. Un nombre important des réformes et impulsions souhaitées au niveau de l’Allemagne sont évoquées également au niveau européen.

Des mesures sont prévues pour maintenir, voire même améliorer, le bouclier de protection sociale des citoyens, nécessaire à l’acceptabilité de des mutations prévues. Elles ont été portées par le SPD et les Verts. Mais elle s’inscrivent aussi dans le respect du principe d’économie de marché sociale (soziale Marktwirtschaft) qui prévaut en République Fédérale d’Allemagne depuis 1949. Ceci explique que le parti libéral FDP, tout en ne reniant pas ses principes de liberté du marché et de l’entreprenariat, ait signé avec les sociaux démocrates du SPD et les Verts cet accord de gouvernement.

Ces mesures sociales concernent l’augmentation du salaire minimum, l’assainissement du marché du logement, où les loyers sont trop élevés, et la garantie du niveau des retraites, à la fois pour les retraités actuels comme pour les futurs retraités .

Un temps d’élaboration de cet accord nécessaire, mais trop long? 

Un tel accord de gouvernement est certes nécessaire pour la stabilité de la coalition entre plusieurs partis aux objectifs politiques parfois très différents, voire opposés. Il se doit de concerner le plus grand nombre de domaines où des décisions communes devront être prises pour  éviter des conflits internes. Il est aussi un modèle de compromis positif entre des formations politiques différentes dans un esprit commun d’action et de service de l’intérêt du pays. Arriver à un tel compromis nécessite du temps. Mais l’élaboration de ce contrat durant presque deux mois (l’élection du Bundestag a eu lieu le 26 septembre) a aussi handicapé dans un premier temps le futur chancelier et son équipe face à la remontée fulgurante de la pandémie.

La coalition “feu tricolore” rattrapée par la nouvelle montée de la pandémie

Le non renouvellement du plan d’urgence sanitaire fédéral précédent par la nouvelle majorité parlementaire et le vote d’une nouvelle loi confiant l’essentiel des mesures aux Länder avec l’aval des responsables de la future coalition furent critiqués par la Chancelière Angela Merkel, lorsqu’elle gérait encore les affaires courantes avec son gouvernement. Certains observateurs y ont vu l’orientation très libérale du FDP qui avait été très critique à propos des mesures antérieures de confinement et de fermetures de commerces. Elles lui paraissaient incompatibles avec les libertés individuelles garanties par la constitution fédérale. Le SPD et les Verts auraient alors cédé pour ne pas compromettre la réussite de la coalition gouvernementale.

La situation de la pandémie devenant rapidement  dramatique dans certains Länder, avec la saturation des services de réanimation et  des transferts de patients rendus obligatoires, les partis de la coalition ne pouvaient plus en rester seulement à leur première option. Très pragmatique, le futur chancelier a alors déclaré ne pas avoir de ligne rouge en la matière. Il se réserve avec son futur gouvernement toute latitude pour adapter les objectifs de la coalition en fonction de la gravité de la situation sanitaire. Cela signifie qu’il prendrait toutes les mesures nécessaires au niveau fédéral, y compris un confinement éventuel et la fermeture des lieux à risques.

Election du Chancelier Olaf Scholz et nomination des ministres le 8 décembre

Le contrat de gouvernement a été validé successivement par les adhérents des trois partis, puis enfin ratifié par les leaders de la future coalition gouvernementale le mardi 7 décembre.  Le Chancelier Olaf Scholz (SPD) a été élu par le Bundestag dès le lendemain, le mercredi 8 décembre.  Il a obtenu 395 voix pour, 303 contre, 6 abstentions et 3 bulletins nuls. La coalition disposait théoriquement de 416 voix. Le Bundestag se compose de 736 députés. Certains étaient absents, car malades.

Après sa nomination dans la foulée par le Président Fédéral Frank-Walter Steinmeier et sa prestation de serment au Bundestag, Olaf Scholz a  succédé le jour même à Angela Merkel. Les nouveaux ministres qu’il a proposés au Président Fédéral pour leur nomination prêtèrent ensuite serment au Bundestag. Ils prirent leurs fonctions immédiatement lors de passations de pouvoirs dans leurs ministères.

Liste des ministres

Pour les leaders des deux autres partis de la coalition:

vu la direction bicéphale des Verts,

Robert Habeck (Verts) devient Vice-Chancelier, ministre de l’économie et de la protection du climat,  et Annalena Baerbock (Verts) ministre des affaires étrangères

Christian Lindner (FDP) devient ministre des finances. 

Le SPD obtient 7 ministères: le travail et les affaires sociales, l’intérieur, la santé, la défense, la coopération économique et l’aide au développement, le bâtiment et le logement, ainsi que celui de la direction de la chancellerie.

Les Verts obtiennent également 3 ministères en plus des deux premiers: l’alimentation et l’agriculture,  l’environnement, ainsi que la famille et les femmes.

Le FDP obtient également 3 ministères en plus du premier: la justice, l’éducation ainsi que les transports et le digital.

Le nouveau gouvernement montre aussi un souci de parité (8 femmes et 8 hommes, si l’on excepte le Chancelier en tant que 9e homme) et de respect des suffrages obtenus par chaque parti de la coalition lors de l’élection du Bundestag. Il tient compte aussi des souhaits manifestés par l’opinion publique, comme pour le choix du médecin Karl Lauterbach (SPD) à la santé, très populaire à la suite de ses nombreuses interventions dans les médias à propos de la crise sanitaire. Il affiche aussi pour la première fois un souci de représentation de la diversité issue de l’immigration, comme pour le choix du ministre de l’alimentation et de l’agriculture, Cem Özdemir (Verts).

Une continuité du binôme européen franco-allemand?

Le Chancelier Olaf Scholz a effectué son premier déplacement à l’étranger en France, le vendredi 10 décembre, où il sera reçu par le Président Emmanuel Macron. Cette visite n’est pas simplement rituelle dans le cadre de la réaffirmation des liens d’amitié et de coopération entre nos deux pays, depuis les traités de l’Elysée et d’Aix-la- Chapelle.

Elle est destinée aussi à indiquer que le nouveau gouvernement allemand continuera à oeuvrer en commun avec la France dans la construction européenne. La coalition ” feu tricolore” a  inscrit dans son programme le renforcement de la stratégie européenne, du poids de l’Union Européenne. Elle partage donc cet objectif avec la France.

Les liens noués entre Olaf Scholz et Bruno Le Maire – qui maîtrise parfaitement la langue allemande – lors de leurs nombreuses réunions de ministres respectifs des finances et de l’économie ne sont certainement pas étrangers à la qualité des relations. Elles ouvrent même potentiellement de nouvelles perspectives, même si une certaine continuité de la politique menée par Angela Merkel sera aussi probablement une des caractéristiques du nouveau tandem.

https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/allemagne-le-contrat-de-coalition-du-futur-gouvernement-devoile/

 

Visioconférence avec Monsieur Rok Zagorski, premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie en France, le 25 novembre à 16 heures

La Slovénie préside actuellement le Conseil de l’Union Européenne

Comme traditionnellement depuis de nombreuses années, le Mouvement Européen de Seine-Maritime invite l’ambassade du pays président le Conseil de l’Union Européenne.
La Slovénie préside le Conseil de l’Union Européenne depuis le 1er juillet jusqu’au 31 décembre de cette année. Elle avait déjà présidé ce conseil du 1er janvier au 30 juin 2008.

Inscription sur: https://bit.ly/ME76-accueil-Slovenie

Visioconférence avec le premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie

Initialement, Son Excellence Madame l’Ambassadrice Metka Ipavic devait personnellement intervenir en visioconférence. Les nombreuses activités dans la période, dont la visite de membres de son gouvernement à Paris, l’ont contrainte à déléguer cette mission au premier ministre plénipotentiaire, Monsieur Rok Zagorski le jeudi 25 novembre à 16 heures.

De nombreux sujets seront à l’ordre du jour, car  les priorités spécifiques choisies par la Slovénie doivent s’articuler entre celles choisies par le pays précédent, c’est à dire le Portugal, et celles déjà esquissées par le pays successeur, cette fois la France.

Il faut ajouter des interrogations liées aux positions de la Slovénie, proches de celles de la Pologne et de la Hongrie. Elles concernent, par exemple, le conditionnement de l’attribution des fonds européens au respect de l’Etat de droit et au contrôle de la Cour de Justice Européenne.

La République de Slovénie

La République de Slovénie a une superficie totale de 20 273 km2 et une population de 2 102 678 habitants (2020) avec une densité de 104 habitants/km2.  Sa capitale et plus grande ville est Ljubljana avec 286 745 habitants (2020).

Ancienne membre de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, la République de Slovénie (Slovenija) est une république parlementaire dont la constitution a été adoptée le 23 décembre 1991, suite à la proclamation de son indépendance le 25 juin 1991. La République de Slovénie est entrée dans l’Union Européenne et l’OTAN en 2004. Le pays a été ensuite le premier ancien pays communiste à intégrer la zone Euro en 2007. Toutes ces décisions, comme également l’indépendance du pays, ont fait l’objet de référendums préalables.

Les institutions slovènes

Deux chambres composent le parlement slovène : l’Assemblée nationale compte 90 députés élus pour quatre ans, et le Conseil national comprend 40 membres élus pour cinq ans. Le président de la république a surtout un rôle d’autorité morale du pays, à l’image d’autres démocraties parlementaires, l’Allemagne ou l’Autriche, par exemple. Le premier ministre, appelé président du gouvernement et élu par la majorité parlementaire issue des élections législatives, dirige la politique du pays.
Borut Pahor, du parti social-démocrate, est élu président de la République en 2012 avec 67,44 % des voix. Il est réélu en 2017 malgré un taux d’abstention record.
Depuis février 2020, le premier ministre conservateur Janez Janša est à la tête d’un gouvernement de coalition de centre droit.
Les prochaines élections, présidentielle et législatives, auront lieu en 2022.

Inscription sur: https://bit.ly/ME76-accueil-Slovenie

Liens sur la présidence slovène du Conseil de l’U.E.

Liens sur la Slovénie:
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/slovenie/presentation-de-la-slovenie/

https://www.touteleurope.eu/pays/slovenie/
https://www.slovenia.info/fr

 

Présentation le 15 octobre des ambitions de la Région Normandie pour les ports normands: des convergences avec les réflexions de notre séminaire consacré à l’axe Seine au printemps dernier.

Le Président de la Région Normandie, Hervé Morin, a présenté le 15 octobre les ambitions de la Région pour les ports normands de 2021 à 2025. De nombreuses propositions rejoignent les réflexions résultant du webinaire organisé par le Mouvement Européen de Seine-Maritime au printemps dernier sur l’axe Seine. 

Ainsi, d’entrée de jeu, le document de la Région Normandie regrette que la Région ne soit pas véritablement associée par l’Etat à la gouvernance des ports, en particulier au sein du groupe Haropa (Le Havre, Rouen, Paris). La Région souhaite que l’on s’inspire du modèle des ports hanséatiques avec une gouvernance partagée entre la collectivité régionale et les acteurs économiques.

Pour information, cette bonne pratique hanséatique ne se limite pas à une simple transfert du pouvoir décisionnel de l’Etat central à celui de l’Etat régional dans une optique ici très “franco-française”. Elle implique bien au-delà toutes les collectivités territoriales concernées avec l’ensemble des acteurs de terrain dans leur diversité. Lors de notre séminaire nous avons montré, avec les exemples de développement urbain, économique et portuaire concerté à Hambourg et Hanovre, cette efficacité dans le cadre du système fédéral.

Les Etats régionaux allemands (Länder) décident en concertation avec les collectivités territoriales concernées directement, de type métropoles et circonscriptions administratives territoriales du “Land” (“Kreise”), et l’ensemble des autres acteurs locaux, y compris associatifs. Le futur chancelier allemand, Olaf Scholz, l’a très bien montré quand il était à la fois maire de la ville et ministre-président du “Land” de Hambourg. Celui-ci est dénommé “Stadtstaat” (état-ville), comme ceux de Berlin et Brême.

Note:  Les métropoles allemandes sont dénommées “Region” comme, par exemple, “Region Hannover” et ne sont pas à confondre avec la région française qui correspond au “Land”. Les “Kreise” jouent un rôle en partie comparable à celui de nos départements, mais à une échelle plus petite. Leur rôle administratif est visible sur les plaques d’immatriculation des véhicules délivrées en Allemagne par le “Kreis”. Celles-ci comportent en général les premières lettres de la ville chef-lieu du “Kreis”.

https://www.normandie.fr/equipements-portuaires

Démission du Chancelier autrichien Sebastian Kurz


Mis en difficulté suite à une série de perquisitions opérées au siège de son parti conservateur, le “parti populaire autrichien” – Österreichische Volkspartei (ÖVP),  le chancelier Sebastian Kurz a remis sa démission au Président Fédéral Alexander Van den Bellen (membre des Verts). Celui-ci a nommé le 11 octobre pour le remplacer le Ministre fédéral des affaires étrangères, Alexander Schallenberg, sur proposition du parti majoritaire ÖVP.

L’affaire judiciaire en cours est menée par le parquet économique et anti-corruption de Vienne. Elle repose sur des soupçons de manipulations de sondages et de publications favorables dans des médias en échange du paiement d’annonces publicitaires sur fonds publics. Mais elle n’a pas entamé la popularité de Sebastian Kurz dans l’opinion.

Sebastian Kurz est considéré comme le jeune prodige de la politique autrichienne qui a su redresser le parti conservateur. Son accession a été fulgurante en 2017 à la tête du parti et à la Chancellerie. Il a d’abord dirigé le gouvernement autrichien de 2017 à 2019, en coalition avec l’extrême droite populiste du parti FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs – “parti libéral autrichien”). Cette coalition a été dissoute suite à un scandale politique causé par le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, alors à la tête du FPÖ. Après la dissolution de cette coalition, Sebastian Kurz a dirigé un gouvernement de coalition avec les Verts de 2020 à 2021.

Sebastian Kurz reste à la tête de son parti et a repris désormais son siège au parlement où il dirige le groupe parlementaire de son parti. Un certain nombre d’autrichiens espèrent qu’il va redevenir chancelier dans un avenir proche.

http://https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-sebastian-kurz-va-continuer-tirer-les-ficelles-en-autriche

Rouen, Capitale européenne de la culture en 2028?

Un label européen cela se mérite

Invités à la Conférence “Un label européen, ça se mérite, au 106”, le 22/10/21 à l’initiative de la Métropole et de l’association Rouen Normandie 2028, nous avons écouté les conseils de Pierre SAUVAGEOT, ancien membre du jury chargé de sélectionner, à Bruxelles, les villes candidates (2020-2021).

Quels  peuvent être les critères de sélection?

Après une brève introduction de Christine de CINTRE, chargée de suivre le dossier à la Métropole, un dialogue s’est engagé entre Thomas MALGRAS, chef du projet et Pierre SAUVAGEOT, qui nous a fait part de son expérience de jury. Nous avons glané quelques informations précieuses: le jury est composé uniquement de personnes issues du monde la culture; il est très sensible à la sincérité du projet (une ville consciente de ses lacunes…), à l’aspect territorial du projet (un territoire plus large que la seule ville candidate, et si possible en lien avec un autre site européen), à l’aspect populaire du projet qui doit embarquer tout le monde et pas seulement le monde de la culture. La concurrence avec d’autres villes candidates en France sera rude: Lens, Bastia, Reims, Tours, Bourges et Clermont Ferrand sont sur les rangs…Thomas MALGRAS prépare activement le “big book” qui présentera le projet en 2023. Nous cochons de bonnes cases (le choix fait de la Seine comme axe de cette opération de Giverny au Havre), nous savons nos lacunes. Il reste peut- être à travailler la coopération avec un autre site européen, et à embarquer le plus de monde possible dans le projet… A suivre!

Nous avons pris la parole

Membres de l’association Normandie 2028, depuis sa fondation en 2019, nous nous sommes exprimés sur le sujet.

Charles MARECHAL, a suggéré qu’on s’inspire de l’expérience du Parlement de la Loire (cf le livre de Camille de Toledo) pour, sur le long terme, instituer une instance qui débattrait librement de la protection de notre fleuve…et prendrait des décisions.

Jean Marc Delagneau a suggéré de ne pas oublier la coopération avec un autre territoire européen (Hanovre?)

Mireille Didienne a posé la question de la coopération avec toutes les associations qui s’occupent déjà activement de la culture à Rouen et le long de l’axe Seine

Nous suivons attentivement le dossier comme membre de l’association Rouen Normandie 2028, fondée en 2019.

https://rouen2028.eu/fr/rouen-ville-candidate

 

Philippe Thillay sur Radio sensations

Il y a quelques jours Philippe Thillay, Président du Mouvement européen de Seine-Maritime était l’invité du “Mag“. Emission produite et diffusée par Radio Sensations, une Radio présente en Normandie  et notamment  sur Rouen.
Retrouvez ci-dessous en images cet entretien.

Université d’automne Mouvement Européen 2021

Par Aude Rémy
Les 8, 9 et 10 octobre derniers, s’est déroulée, à Vannes dans le Morbihan, l’Université d’automne Mouvement Européen, sur le thème « Une Europe innovante en région Bretagne ».

EUROPE BRETAGNEAprès une matinée dédiée à l’intervention de bénévoles des Jeunes Européens-France et de membres du Mouvement Européen de différentes sections dans des établissements scolaires, l’ouverture s’est tenue en début d’après-midi le vendredi, suivie deux conférences:

Économie maritime et coopération navale européenne : quelles stratégies européennes ?

Cette séquence a donné un éclairage sur le rapport géographique complexe de l’Europe avec la mer, soulignant la diversité des pays de l’Union européenne (nordiques, méditerranéens ou atlantiques) et de leur configuration par rapport aux espaces maritimes dont ils font partie. Autre diversité, celle des enjeux économiques : outre le transport maritime, ils concernent la pêche, la construction navale, l’exploitation des ressources off-shore, l’environnement et le tourisme liés au littoral. Des enjeux aujourd’hui au carrefour de stratégies multipolaires parmi lesquelles l’Europe doit trouver sa place.

 L’Europe au défi de la cybersécurité

CYBERSÉCURITÉEUROPE BRETAGNE

 

 

 

 

 

Cette conférence a abordé les attaques de systèmes informatiques vitaux pour l’économie, le fonctionnement des institutions ou des systèmes de santé, et la démocratie d’une manière générale, ainsi que le rôle de l’Europe dans la protection de ses États membres, le recours aux seules solutions nationales pouvant être source de conflits plus larges. Il a été noté l’urgence de rattraper le retard pris par certains États membres dans ce domaine. Selon les experts présents, il ne s’agit plus, pour une structure, de se poser la question « si je serai victime », mais « quand je serai victime ».

atelier durabilité des océans

Le samedi matin était dédié à plusieurs ateliers. Parmi ceux-ci, l’atelier sur la durabilité des océans a soulevé la question des lobbies et la faible mobilisation des citoyens sur le reste du territoire français par rapport à celle des populations des littoraux. L’atelier sur l’élection présidentielle a permis d’avoir un tour des sections présentes mais n’a pas permis de déboucher sur une stratégie commune pour aborder cette campagne. Celui sur l’accessibilité des questions européennes était un exposé des actions en milieu scolaire des Jeunes européens du Morbihan. Les outils qu’ils ont produits sont intéressants et devraient être mis à disposition des autres sections du ME travaillent avec les collèges. Le site www.europeparlesjeunes.fr est à cet égard intéressant à explorer. A en outre été dit que les projets ERASMUS +, bien qu’étendant la sphère sociale des bénéficiaires (apprentis, jeunes handicapés) demeure encore trop élitiste.

Le samedi après-midi, deux autres conférences se sont tenues.

Régions et Europe au cœur de la transition énergétique 

EUROPE BRETAGNE

La conférence a mis en évidence le clivage entre les pro-nucléaires et les pro-énergies renouvelables, entre la France et l’Allemagne et, au-delà des choix techniques, la différence d’approche de la gouvernance.

L’innovation au service de la souveraineté alimentaire de l’Union Européenne

Il a été rappelé que la PAC (politique agricole commune), mise en place à l’origine pour assurer la sécurité alimentaire de l’Europe, a gagné le pari puisque l’UE est aujourd’hui excédentaire. Néanmoins l’équilibre est fragile : les monocultures peuvent être décimées par des maladies et certaines matières premières importées par l’UE, telles que le soja pour les animaux, peuvent déstabiliser la planète. Il a été souligné la nécessité de développer une approche transversale associant tous les acteurs de la filière, mais aussi ceux qui y sont liés : énergie, habillement, santé, recherche. Conclusion optimiste : l’Europe peut cultiver bio et nourrir toute la population européenne. Il suffit de s’adapter.

La journée s’est prolongée par une visite du centre historique de Vannes puis un dîner au palais des congrès.
le lendemain dimanche s’est tenu le conseil d’administration, puis l’assemblée générale du Mouvement européen. le Week-end s’est prolongé pour ceux qui le souhaitaient par une visite en bateau du golfe du Morbihan.

Pour conclure:
A la suite  de l’université les participants de notre section  ont organisé une séance de “debriefing”. Nous avons  témoigné de la qualité des conditions d’accueil. Nous avons également  formulé des propositions  sur l’organisation des prochaines rencontres nationales. Nous les avons transmises au niveau national. Enfin nous avons dégagé des pistes de travail pour l’année 2022 sur lesquelles nous reviendrons dans les semaines à venir.

Vidéos :

Présidence française du Conseil de l’Union européenne

Le site Internet Toute l’Europe publie ces jours -ci plusieurs articles à l’occasion de la prochaine présidence Française du Conseil de l’Union européenne.

 

Rouen, Ville Européenne

Samedi 18 septembre 2021  a été dévoilée la plaque “Ville Européenne” pour laquelle la ville de Rouen a été labellisée.

En partenariat avec Le Mouvement européen et l’Union des fédéralistes européens, les Jeunes européens France ont lancé cette action trans-partisane visant à encourager l’engagement européen dans toutes les communes de France.

L’attribution de ce label est justifiée par  une liste d’actions, passées ou à venir, réalisées par la ville de Rouen avec la réelle volonté de faire avancer le projet européen. Continuer la lecture de Rouen, Ville Européenne

Forum Mondial Normandie pour la paix

Vendredi 30 septembre
Samedi 1er octobre

Caen – Abbaye aux dames

Organisé par la Région Normandie, Rendez-vous annuel ouvert à tous, ce forum est un lieu de réflexion et d’échanges autour des tensions dans le monde et de la construction de la paix.Des experts en géopolitique, aux côtés de représentants de gouvernements, du monde académique et de la société civile en sont les animateurs.

la Région souhaite poursuivre le considérable travail de mémoire accompli depuis 1945 en Normandie afin de devenir un laboratoire pour une paix durable. Lors du Forum mondial et tout au long de l’année, des initiatives, des projets labellisés et des rendez-vous mettent en lumière les valeurs de paix et de liberté chères à la Normandie.

Découvrez le programme 2021: https://bit.ly/ME76-forumnormandie
Vous inscrire: https://normandiepourlapaix.fr/inscriptions