Jean-Pierre Girod, Président du Parc régional des boucles de la Seine normande et administrateur du Mouvement européen, a présenté il y a quelques jours un bilan d’étape du programme européen Leader “Seine normande” qu’il pilote.
Ce sont plus de 50 projets portés par une majorité d’acteurs privés qui peuvent aujourd’hui se développer les territoires ruraux avec le soutien de l’Union européenne. Retrouvez l’article publié par Paris-Normandie rendant compte de cette démarche.
Elbeuf, Bolbec, Barentin, Le Havre, le Trait, Fécamp, Gournay, le Tréport, Buchy… Bientôt Forges les eaux… Au final nous aurons visité une dizaine de villes où l’abstention était en 2014 à plus de 60%. Nous aurons distribué plus de 5000 documents, discuté avec des dizaines de personnes.
La plupart du temps, nous aurons été bien reçus. Nos documents sont appréciés, surtout le dossier élaboré par le Mouvement européen et le journal La Croix… Certes, tout le monde n’accepte pas nos documents, certains expriment leurs désaccords avec l’Europe, voire leur désir d’un Frexit .
Mais jamais nous ne sommes agressés. La plupart, même quand ils ne sont pas d’accord, apprécient notre démarche. Ce n’est pas si souvent que l’on vient à leur rencontre, nous a même-t-on dit.
L’expérience n’est pas finie. Nous avons deux marchés à couvrir pour tenter de convaincre les abstentionnistes de voter: à Forges les eaux Jeudi et Gonfreville l’Orcher vendredi. Nous avons besoin de volontaires.
La Radio RCF en partenariat avec le Mouvement européen, reçoit les représentants des listes candidates. Retrouvez et écoutez ci-dessous les interviews des représentants des listes reçues.
En introduction, Bernard Deladerrière, Président d’honneur du Mouvement européen de Seine-Maritime, décrypte les enjeux.
– Bernard Deladerrière,
Franck Sottou: Union des Indépendants et Démocrates:
Jean Christophe Loutre: Union Populaire Républicaine:
– Marie Durand: Debout la France:
– Nicolas Guillet: France Insoumise
– David Cormand Europe Ecologie les Verts
– Valery Froissey de Lutte ouvrière
– Robert Picard de la liste Renaissance,
– Manuela Dona du PCF,
– Laura Slimani de Génération.s,
– Arnaud Hadrys de Envie d’Europe écologique et sociale,
La France bat tous les records de l’éparpillement des listes (33 à ce jour!) et au vu de l’examen de ces listes élaborées au plan national, il n’est pas certain que la région normande (3, 5 millions d’habitants) en sorte grandie en termes de représentation au futur parlement élu le 26 mai prochain.
En effet, les candidats normands sont- ils placés en position d’éligible sur les listes des groupes donnés gagnants, au vu des sondages actuels, qu’il faut bien sûr considérer avec la plus grande prudence ? Le peloton de tête est à l’heure actuelle Renaissance (21% des intentions de vote) et le Rassemblement national (21%), suivi des Républicains (14%), la France insoumise (12%), debout la France (6%) les Verts (7%) puis le PS-Place publique/Envie d’Europe (5%), d’après les sondages. Les sondages sont à prendre bien sûr avec des pincettes car nous les publions à 20 jours du vote, avec une marge d’erreur considérable car la campagne vient de démarrer et on donne le camp des abstentionnistes à 60% !
Les candidats normands les mieux placés (en absolu, leur chance d’éligibilité étant corrélée au score final de leur liste) sur leurs listes respectives sont:
David CORMAND, en 5ème position sur la liste des Verts, Arnaud HADRYS en 10ème position pour le PS/Place publique, Gilles LEBRETON en 11ème position pour le Rassemblement national, Stéphanie YON-COURTIN en 13ème position sur la liste Renaissance (LREM + Modem), Françoise GUEGOT en 22ème position sur la liste Les Républicains, Nicolas CALBRIX en 17ème position sur la liste Debout la France. A noter que le Rassemblement national pourrait même, au vu des intentions de vote avoir un deuxième élu normand en la personne de Nicolas BAY, étiqueté Ile de France, sur la liste, mais élu dans notre région.
Au final, notre région serait donc, en toute hypothèse et compte tenu des sondages actuels, représentée par 3 élus potentiels : un Vert et deux élus Rassemblement national…
Ce que le Mouvement Européen redoutait se produit sous nos yeux ; loin de clarifier le vote, le mode de scrutin à la proportionnelle sur liste nationale éloigne encore plus l’électeur du vote (en 2014, le vote était organisé par euro-circonscription) et de ses représentants au PE, favorise le jeu des appareils politiques (fussent-ils microscopiques) et donc l’éparpillement en de multiples listes concurrentes dans leur propre camp, qui mettent à mal les partis traditionnels, implantés localement (les Républicains, le PS, par exemple) de longue date, même si en recul depuis quelques élections. Il favorise les listes « populistes » sur le mode un chef et son peuple, un discours simple (voire simpliste) qui ne tient pas face au réel de la démocratie au jour le jour, faite d’avancées et de compromis, cette méthode étant celle qui a cours au Parlement européen….
Nous appelons donc chacun à examiner les programmes et les candidats, puis à aller voter !
Utilisez le comparateur de programmes sur le site du Mouvement Européen France
Mardi 30 avril, nous avons envoyé aux médias de Normandie un dossier de presse, rappelant l’échéance du 26 mai, présentant le Mouvement européen, les actions que nous conduisons et différentes sources d’information sur l’Europe. 180 journalistes de la Région l’ont reçu.
Le Mouvement Européen de Seine-Maritime a été élu au CA de l’association hier, le 29 avril au 106, et présenté par Frédéric Sanchez à l’Assemblée Générale, où siégeaient ensemble des politiques, des économistes, des spécialistes de la culture et des citoyens. Je siègerai donc en tant que secrétaire du Mouvement Européen dans cette instance, avec ma suppléante Hélène Van de Walle.
Un point presse (cf photo) a conclu le démarrage de cette opération qui ouvrira sans doute une coopération qu’on espère la plus fructueuse possible entre la Métropole de Rouen et notre Mouvement Européen 76.
UN DÉFI IMPORTANT :
Les Capitales européennes de la Culture, opération lancée par Mélina Mercouri en 1985 (également année du lancement d’Erasmus), est une des opérations culturelles les plus populaires de L’Union européenne. Elle a pour buts de :
Valoriser la richesse et la diversité culturelle des cultures européennes,
Renforcer les liens culturels unissant les Européens et le sentiment d’appartenance à un espace culturel commun,
Favoriser la contribution de la culture au développement des villes.
LES ÉTAPES À FRANCHIR POUR ROUEN ET LA NORMANDIE :
2021-2022 : publication de l’appel à candidature dans les 2 pays d’accueil concernés en 2028, soit la France et la République tchèque. Pour la France nous serons en concurrence avec Bourges et Clermont-Ferrand, villes également candidates.
2022-2023 : la 1ère étape sera le dépôt d’une candidature solide et motivée.
2023 : présélection par un jury d’experts d’une « short list » de villes qui seront invitées à poursuivre leur démarche.
2024 : choix d’une ville par pays d’accueil par un jury et confirmation de ce choix par la Commission européenne.
2028 : lancement de l’année européenne de la Culture, avec on l’espère Rouen comme ville phare !!
EN GUISE DE CONCLUSION :
Rouen a de bons atouts et des marges de progression possibles, mais rien ne se fera sans la mobilisation de tous les acteurs des territoires normands, élus, associatifs, culturels, économiques, éducatifs. Pour notre part, nous aiderons à la réussite du projet grâce à notre réseau international et européen et forts de nos nombreux adhérents.
CHICHE ! UNIE DANS LA DIVERSITÉ est la devise de l’Union européenne, mais ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise ; or la culture est un facteur puissant de rassemblement…
Des vidéos floues de la foule sont souvent utilisées pour répandre la rhétorique anti-musulmane en Europe et aux États-Unis. Cela a été le cas cette semaine avec une vidéo qui a été dite, sur Twitter et Facebook, être tournée en France ou au Danemark. Elle a été tournée en Algérie.
La politique économique de la France est décidée en France. Toutefois, la France étant membre de l’Union européenne, sa politique économique a des répercussions sur les autres pays de l’UE : les décisions économiques prises à Paris ou à Berlin ont des conséquences sur la situation économique à Rome ou à Madrid. C’est pourquoi les politiques économiques de tous les États membres sont discutées au sein de l’Union européenne (et non imposées par elle !). Quand on partage la même monnaie, on bénéficie de ses avantages (stabilité, faible inflation, taux d’intérêt bas, suppression du change), mais on doit aussi respecter des règles communes (limitation du déficit et de la dette). Cependant, chaque État est libre de décider du niveau et de la répartition de ses dépenses publiques (éducation, santé, retraite, défense, etc.). La Commission européenne n’impose rien, elle veille à ce que les États membres de l’UE respectent les règles qu’ils se sont eux-mêmes fixées. Ni plus, ni moins.
Pourquoi faut-il coordonner les politiques économiques entre les pays de l’Union européenne ?
Parce que nous partageons la même monnaie. Si un État membre s’affranchit des règles communes et mène une politique d’endettement public excessif, cela peut avoir des effets néfastes pour les autres pays partageant la même monnaie. Par exemple, en augmentant sa dette de manière excessive, un État pourrait se trouver en défaut de paiement (il est trop endetté pour qu’on lui prête de l’argent), faisant peser un risque sur la stabilité financière et bancaire de l’ensemble de la zone euro.
A l’inverse, un état qui a des excédents financiers/commerciaux substantiels devrait les utiliser à la relance des économies voisines car nous sommes dans des économies interdépendantes et nous commerçons beaucoup entre nous. C’est le débat récurrent que nous avons avec l’Allemagne en France sur ce sujet. Nous revendiquons depuis les accords de Maastricht une politique budgétaire commune (et un bugdet européen plus significatif qu’un 1% du PIB des 28). C’est particulièrement crucial pour les 19 pays de la zone euro, qui n’ont pas tous des économies convergentes.
L’Union européenne agit dans les États membres pour aider les personnes les plus vulnérables. Le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) contribue à l’assistance matérielle aux personnes vulnérables : aux Restos du Cœur, par exemple, près d’un repas sur 4 est distribué grâce aux financements européens !
Le Fonds européen d’aide aux plus démunis
La solidarité des pays de l’Union se manifeste par le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) qui soutient les actions des États membres pour apporter une assistance matérielle aux personnes vulnérables (denrées alimentaires, vêtements, savon…) tout en participant à leur réinsertion. Ce fonds est doté de 3,8 milliards d’euros pour 2014-2020, dont 500 millions d’euros pour la France (avec un cofinancement de 15 %).
Le gouvernement français a choisi d’utiliser le FEAD pour financer l’achat, le transport, le stockage et la distribution de denrées alimentaires. Une organisation intermédiaire, FranceAgriMer, est chargée de l’achat des denrées qui sont ensuite livrées à quatre organisations partenaires chargées de les distribuer : la Fédération Française des Banques Alimentaires, la Croix-Rouge Française, Les Restos du Cœur et le Secours Populaire Français. C’est un rouage essentiel de l’action de ces associations : aux Restos du Cœur, près d’un repas sur 4 est distribué grâce aux financements européens !
ERASMUS+, le Service Volontaire Européen, le corps européen de solidarité: l’Europe aide les jeunes à se former et à s’engager !
Le programme Erasmus+ a fêté ses 32 ans en 2019 ! Il a permis à 5 millions d’étudiants européens d’effectuer une partie de leurs études dans un établissement d’enseignement supérieur établi dans un autre pays. Aujourd’hui, Erasmus+ offre cette possibilité à tous : étudiants, mais aussi stagiaires, apprentis, professionnels, enseignants, bénévoles… Au total, ce sont 9 millions de personnes qui ont pu partir à l’étranger grâce à Erasmus + !
ERASMUS+ n’est pas seulement un programme visant à favoriser les échanges culturels entre les peuples européens, c’est aussi un vrai plus pour les compétences et l’employabilité des jeunes. Avoir effectué un séjour ERASMUS+ donne plus de chances d’obtenir un emploi : les jeunes ayant participé au programme sont moitié moins touchés que les autres par le chômage un an après leurs études.
Grâce à Erasmus+, les jeunes Européens de 17 à 30 ans peuvent faire un Service volontaire européen (SVE) et s’engager ainsi pour réaliser des missions d’intérêt général au sein d’associations ou de collectivités, dans le domaine de l’animation socioculturelle, de la protection du patrimoine ou de l’aide aux personnes en difficulté. C’est un vrai plus pour le CV et pour s’intégrer sur le marché du travail.
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