Capitale européenne de la Culture en 2028. Ce projet porté par la ville de Rouen, la Métropole et de nombreux acteurs le long de l’axe Seine, mobilise aussi le Mouvement européen.
Dès l’année 2021, nous organisions un séminaire sur le devenir des friches industrielles en Europe et le long de la Seine. Ce fut l’occasion de souligner cette spécificité culturelle européenne. L’Europe, là où est née la civilisation industrielle. L’Europe, là où partout les territoires sont confrontés à la mutation de ces espaces. Les friches, là où s’invente pour une part, l’Europe de demain.
Ce séminaire fut aussi l’occasion de souligner une nouvelle fois, le lien vers le reste du monde que nous offrent les ports et tout particulièrement la nouvelle infrastructure Haropa.
Au moment, où du fait du réchauffement climatique, la route du Nord-est, propose un nouveau chemin vers la Chine, l’ouverture de la Normandie vers l’Afrique, l’Amérique du sud offre des perspectives intéressantes.
Idem avec le projet du Canal Seine-Nord dont les travaux ont commencé. L’occasion, pour connecter l’axe Seine au vaste réseau constitué par la Meuse, l’Escaut, le Rhin et l’Elbe plus au nord. Quelle inscription de la Normandie, de la Seine-Maritime avec l’espace hanséatique, héritage de “l’ancienne ligue hanséatique“, mais aussi nouveau terminal de la Route de la soie ouverte par la Chine ?
C’est aussi cela travailler le projet “Capitale européenne de la Culture”. Comment notre région notre département, ses acteurs économiques, sociaux, culturels, ses citoyens participent à la construction d’un nouvel espace européen fort de son identité, mais connecté au Monde?
Dans un récent épisode de la formidable émission “le dessous des cartes”, Arte a souligné l’enjeu que sont les fleuves en Europe. Regardez la vidéo ci-dessous.
Il y a quelques jours Philippe Thillay, Président du Mouvement européen de Seine-Maritime était l’invité du “Mag“. Emission produite et diffusée par Radio Sensations, une Radio présente en Normandie et notamment sur Rouen.
Retrouvez ci-dessous en images cet entretien.
Par Aude Rémy
Les 8, 9 et 10 octobre derniers, s’est déroulée, à Vannes dans le Morbihan, l’Université d’automne Mouvement Européen, sur le thème « Une Europe innovante en région Bretagne ».
Après une matinée dédiée à l’intervention de bénévoles des Jeunes Européens-France et de membres du Mouvement Européen de différentes sections dans des établissements scolaires, l’ouverture s’est tenue en début d’après-midi le vendredi, suivie deux conférences:
Cette séquence a donné un éclairage sur le rapport géographique complexe de l’Europe avec la mer, soulignant la diversité des pays de l’Union européenne (nordiques, méditerranéens ou atlantiques) et de leur configuration par rapport aux espaces maritimes dont ils font partie. Autre diversité, celle des enjeux économiques : outre le transport maritime, ils concernent la pêche, la construction navale, l’exploitation des ressources off-shore, l’environnement et le tourisme liés au littoral. Des enjeux aujourd’hui au carrefour de stratégies multipolaires parmi lesquelles l’Europe doit trouver sa place.
L’Europe au défi de la cybersécurité
Cette conférence a abordé les attaques de systèmes informatiques vitaux pour l’économie, le fonctionnement des institutions ou des systèmes de santé, et la démocratie d’une manière générale, ainsi que le rôle de l’Europe dans la protection de ses États membres, le recours aux seules solutions nationales pouvant être source de conflits plus larges. Il a été noté l’urgence de rattraper le retard pris par certains États membres dans ce domaine. Selon les experts présents, il ne s’agit plus, pour une structure, de se poser la question « si je serai victime », mais « quand je serai victime ».
Le samedi matin était dédié à plusieurs ateliers. Parmi ceux-ci, l’atelier sur la durabilité des océans a soulevé la question des lobbies et la faible mobilisation des citoyens sur le reste du territoire français par rapport à celle des populations des littoraux. L’atelier sur l’élection présidentielle a permis d’avoir un tour des sections présentes mais n’a pas permis de déboucher sur une stratégie commune pour aborder cette campagne. Celui sur l’accessibilité des questions européennes était un exposé des actions en milieu scolaire des Jeunes européens du Morbihan. Les outils qu’ils ont produits sont intéressants et devraient être mis à disposition des autres sections du ME travaillent avec les collèges. Le site www.europeparlesjeunes.fr est à cet égard intéressant à explorer. A en outre été dit que les projets ERASMUS +, bien qu’étendant la sphère sociale des bénéficiaires (apprentis, jeunes handicapés) demeure encore trop élitiste.
Le samedi après-midi, deux autres conférences se sont tenues.
Régions et Europe au cœur de la transition énergétique
La conférence a mis en évidence le clivage entre les pro-nucléaires et les pro-énergies renouvelables, entre la France et l’Allemagne et, au-delà des choix techniques, la différence d’approche de la gouvernance.
L’innovation au service de la souveraineté alimentaire de l’Union Européenne
Il a été rappelé que la PAC (politique agricole commune), mise en place à l’origine pour assurer la sécurité alimentaire de l’Europe, a gagné le pari puisque l’UE est aujourd’hui excédentaire. Néanmoins l’équilibre est fragile : les monocultures peuvent être décimées par des maladies et certaines matières premières importées par l’UE, telles que le soja pour les animaux, peuvent déstabiliser la planète. Il a été souligné la nécessité de développer une approche transversale associant tous les acteurs de la filière, mais aussi ceux qui y sont liés : énergie, habillement, santé, recherche. Conclusion optimiste : l’Europe peut cultiver bio et nourrir toute la population européenne. Il suffit de s’adapter.
La journée s’est prolongée par une visite du centre historique de Vannes puis un dîner au palais des congrès.
le lendemain dimanche s’est tenu le conseil d’administration, puis l’assemblée générale du Mouvement européen. le Week-end s’est prolongé pour ceux qui le souhaitaient par une visite en bateau du golfe du Morbihan.
Pour conclure:
A la suite de l’université les participants de notre section ont organisé une séance de “debriefing”. Nous avons témoigné de la qualité des conditions d’accueil. Nous avons également formulé des propositions sur l’organisation des prochaines rencontres nationales. Nous les avons transmises au niveau national. Enfin nous avons dégagé des pistes de travail pour l’année 2022 sur lesquelles nous reviendrons dans les semaines à venir.
Le site Internet Toute l’Europe publie ces jours -ci plusieurs articles à l’occasion de la prochaine présidence Française du Conseil de l’Union européenne.
Le deuxième précise ce que recouvre la “Présidence du Conseil de l’UE.
La France prendra la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne le 1er janvier 2022. Treize ans après sa dernière présidence, Paris exercera de nouveau la fonction pour six mois. Quels seront les rôles, missions et responsabilités de la France ?
Le troisième présente les différents acteurs mobilisés pour exercer cette présidence. Du 1er janvier au 30 juin 2022, la France présidera le Conseil de l’Union européenne . Un moment clé de gouvernance européenne qui ne s’improvise pas. Pour ce faire, de nombreuses personnes et institutions françaises et européennes seront mobilisées.
Dans le cadre de notre séminaire, l’Europe le long de la Seine, consacré à la reconversion des friches industrielles et portuaires, nous avons retenu pour un éclairage européen les réalisations de trois métropoles allemandes partenaires de nos deux métropoles en Seine-Maritime. Le partenariat est matérialisé par les liens économiques et les similitudes portuaires pour Hambourg (Le Havre et Rouen) et/ou par les liens des jumelages pour Hanovre (Rouen) et Magdebourg (Le Havre). Ces trois métropoles ont déterminé dans la réhabilitation de friches existantes à proximité de leurs centre-villes les potentiels de résilience, de développement économique et d’expansion urbaine leur permettant de répondre aux enjeux des décennies à venir. Continuer la lecture de Les friches industrielles et portuaires, le rebond en Europe : l’exemple allemand
Introduction au séminaire : visioconférence: L’exemple de Lille
Marie-Pierre Bresson, adjointe au Maire déléguée à la culture, au tourisme et à la coopération décentralisée, interviendra au nom de la Ville de Lille. Nous abordons ici la place des friches industrielles comme exemple de réalisation d’une «capitale européenne de la culture ». Continuer la lecture de Lille, la culture des friches industrielles
Classée au patrimoine mondial de l’humanité, la ville du Havre est fière de ses immeubles imaginés par Auguste Perret et construits dans les années 50. Tout d’abord, nous remarquons l’harmonie de l’architecture et le profil unique du “volcan” de O. Niemeyer . La ville a beaucoup d’atouts : des activités culturelles, des écoles internationales et une université. De plus, Le Havre se veut une ville novatrice et écologique, soucieuse de l’habitat. Les industries se développent autour de la transition numérique. Nous découvrons que toutes les friches recensées sont en harmonie avec les différentes facettes de la ville. Continuer la lecture de Le Havre, son attractivité culturelle, étudiante, écologique et ses friches
Pour faire suite à notre rencontre du 11 mai, nous allons nous transporter dans la Communauté Urbaine du Havre le 27 mai pour la présentation de deux friches et de leur reconversion. De plus, lors de la réunion du 27 mai nous allons découvrir deux projets très créatifs et ingénieux, deux perspectives de dimension européenne. Continuer la lecture de Au Havre, deux projets, l’un urbain, l’autre participatif
Conférence inaugurale de notre séminaire “L’Europe, le long de la Seine” du mardi 11 mai 2021.
Compte rendu rédigé par Alain Ropers, membre du Bureau du ME 76. (vidéo en pièce attachée)
Pourquoi les friches industrielles ?
Dans son propos d’accueil, Philippe Thillay, président du Mouvement Européen de Seine Maritime, montre que l’Europe, au-delà de ses institutions, de ses directives et de ses financements, c’est aussi un projet, des citoyens, des territoires, une communauté de destins. Aujourd’hui, l’Europe est sujette à de profondes mutations, ses territoires doivent se réinventer, comme ces friches industrielles, témoins d’un passé florissant, et que l’on doit maintenant se ré-approprier. Un rebond est indispensable.
L’art contemporain et l’Europe, tel est thème retenu pour le 9 mai 2021. La réflexion porte sur le projet européen, ses valeurs et son avenir. En préparation de la Fête de l’Europe, le ME-F nous propose de méditer sur le thème de l’art contemporain et l’Europe. Le choix de l’art pour parler d’Europe est un signe de soutien au monde culturel dans le contexte mais aussi et surtout un moyen de questionner chacune et chacun dans sa perception sans porter de jugements ou faire de leçon sur le sujet. Continuer la lecture de L’art contemporain est le langage commun de l’Europe