l’IHEDATE ?

Philippe Duron, ancien Président de la Région Basse-Normandie, ancien Maire de Caen, préside l’IHEDATE. A ce titre, il interviendra au cours de la Conférence proposée par le Mouvement européen de Seine-Maritime le 28 février à Rouen..
Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne. les 28 février et 1er mars se tiendra un sommet européen sur les Politiques de cohésion.
Inscrivez-vous le 28 février à Rouen: https://bit.ly/PFUE-28-02
L’Institut des hautes études d’aménagement des territoires (Ihédate) a accueilli depuis sa création 19 promotions d’auditrices et d’auditeurs, brassant des cultures professionnelles multiples. Associé à Sciences Po et à l’Ecole des Ponts, l’Institut repose sur une organisation partenariale originale, qui en fait un carrefour privilégié de débat et de prospective sur les enjeux territoriaux.

Au cœur des mutations de notre société.

Longtemps, dans la conception française de l’aménagement du territoire, la question territoriale a été traitée comme un sujet à part, dans une perspective de correction des déséquilibres et des inégalités. Aujourd’hui, on comprend que le territoire est le principal réservoir d’initiatives et d’intelligence collective permettant de promouvoir un développement soutenable. La question n’est plus seulement de savoir comment traiter d’en haut les territoires avec efficacité et justice, mais comment activer le levier territorial pour affronter les défis multiples que rencontre notre société.

L’Ihédate porte ainsi une vision large des questions territoriales, articulant les transformations économiques, sociales et politiques, les transitions écologiques et numériques. Ces évolutions confrontent les acteurs du développement des territoires à des sujets de plus en plus complexes, exigeant des approches multidisciplinaires et impliquant de multiples parties prenantes.

L’ambition de l’Ihédate est de fournir aux praticiens des territoires des clefs de compréhension de ces enjeux complexes et d’ouvrir un espace de dialogue entre les cultures professionnelles spécifiques.

À travers les échanges suscités par les apports académiques, les témoignages d’acteurs, les visites de terrain, les approches d’autres pays européens, les auditeurs acquièrent une ouverture permettant ensuite de mener plus efficacement des projets stratégiques et partenariaux.

Découvrez le sommet  européen des 28 février et 1er mars:
https://mouvement-europeen76.eu/28-fevrier-sommet-europeen-a-rouen/

Inscrivez-vous le 28 février à Rouen: https://bit.ly/PFUE-28-02

L’Agence nationale de cohésion des territoires

Philippe Cichowlaz interviendra à Rouen le 28 février, à l’occasion du sommet européen sur les politiques de cohésion. Il anime le “pôle  politique de cohésion européenne” au sein de l’Agence Nationale de Cohésion territoriale ( ANTC).

Inscrivez-vous le 28 février à Rouen : https://bit.ly/PFUE-28-02

L’ANTC

Née de la fusion du Commissariat général à l’égalité des territoires et de l’Agence du numérique, l’ANCT est un nouveau partenaire pour les collectivités locales. Sa création marque une transformation profonde de l’action de l’État : une action désormais plus en lien avec les collectivités territoriales pour faire réussir leurs projets de territoires.

SES MISSIONS

L’Agence nationale de la cohésion des territoires assure d’abord un rôle de « fabrique à projets » pour permettre aux collectivités de mener à bien leurs projets.

Concrétiser les projets de territoire

L’Agence nationale de la cohésion des territoires facilite l’accès des collectivités locales aux ressources nécessaires pour concrétiser leurs projets : ingénierie technique et financière, partenariats, subventions…

S’adapter au plus près des besoins

L’Agence nationale de la cohésion des territoires prend en compte les différences entre les territoires et adapte son action à leurs besoins.

Faire face aux nouveaux défis

Transitions numérique, écologique, démographique…, l’Agence nationale de la cohésion des territoires développe des programmes d’appui innovants pour répondre, en lien avec les élus, aux nouveaux enjeux et renforcer la cohésion des territoires.

Télécharger la plaquette de présentation de l’agence: cliquez ici
Découvrez le programme du 28 février à Rouen: https://mouvement-europeen76.eu/28-fevrier-sommet-europeen-a-rouen/
Participez à la rencontre européenne  du 28 février à Rouen : https://bit.ly/PFUE-28-02

PFUE avant-première, le rapport sur les politiques de cohésion

Sommet européen, les ministres chargés de la politique de cohésion seront à Rouen le 28 février. Cette  rencontre intervient au début de la programmation 2021-2027 de la politique régionale européenne.
Le huitième rapport sur la cohésion économique, sociale et territoriale  sera présenté à cette occasion. Il éclairera l’état des lieux de la cohésion de l’Union européenne. Ce rapport invite les ministres à réfléchir aux priorités futures d’une politique qui fait le choix d’une société et d’une économie “plus justes, plus innovantes et plus vertes.”
Le Mouvement européen de Seine-Maritime vous fait découvrir en avant –première, le contenu du Rapport.
Participez aux conférences organisées le 28 février, cliquez sur:
inscrivez-vous: https://bit.ly/PFUE-28-02

Le 8eme rapport, l’essentiel :

D’ici 2050, le numérique et la transition écologique seront les enjeux majeurs pour l’Union européenne, sources de progrès mais aussi de disparités économiques, sociales et territoriales.

Le Bilan 2001-2020 :

Une cohésion renforcée:
Depuis 2001 la cohésion européenne s’est plutôt renforcée, même s’il reste de profondes disparités.
– Les écarts de santé, la pauvreté reculent.
– L’espérance de vie augmente avec des décalages entre l’ouest et l’est, le sud et le nord.
– Les pays de l’est se rapprochent des standards de l’ouest. C’est plus difficile pour les pays du sud qui souffrent d’un manque d’innovations, de compétences et du poids du secteur public.
– Les inégalités se développent entre les métropoles et les autres territoires.
– Le plein emploi est atteint dans les pays autour de la baltique.

Des effets bénéfiques :
La politique de cohésion a eu des effets bénéfiques sur le long terme, même s’il reste des disparités. Mais:
– Le sous-investissement dans l’écologie et le numérique créent des fragilités.
– Investir dans les infrastructures ne suffit pas. Il est tout aussi nécessaire de travailler la résilience des territoires: formation, innovation, écosystème, gouvernance, mobilisation des acteurs…

Les perspectives 2050:

Des priorités L’écologie et le numérique:
On peut dès maintenant pointer des disparités territoriales.
– La transition risque d’être plus difficile pour les vieux territoires industriels. Ils devront  tout à la fois gérer la conversion des infrastructures, s’ouvrir à de nouvelles pratiques et développer de nouvelles compétences.
– Les régions rurales risquent également de connaître des difficultés du fait notamment du vieillissement de la population.

Pour réussir:
il faut retrouver confiance dans l’avenir, ce qui passe par l’élaboration de stratégies partagées, de moyen terme, qui pourraient s’organiser autour :
– De trois axes de développement: la croissance économique, la qualité de la vie, le partage des efforts:
– Le renforcement des gouvernements régionaux articulés, tout en consolidant l’articulation entre les actions locales et les programmes transversaux européens.
– Le renforcement de la gouvernance “participative”, l’innovation, la formation, la recherche, l’innovation. 

Des éléments à mettre en débat:

  • La transition : autour de l’écologie et du numérique : que recouvrent ces orientations ?
  • La résilience des territoires : repenser, réorienter les stratégies territoriales
  • La démographie et l’emploi des plus fragiles : comment faire face au vieillissement des populations et à la sous-qualification de certains catégories de population ?
  • Le lien métropole ruralité : développer de nouvelles solidarités et interactivités

Accédez au document publié par la Commission européenne, cliquez ici: rapport

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Mardi 15 Mars, inscrivez-vous.

Le Mardi 15 mars au Lycée agricole d’Yvetot.
L’Europe et les territoires ruraux
à l’heure de la transition climatique,
Inscrivez-vous (obligatoire)

Rhin-Danube, le dessous des cartes

Capitale européenne de la Culture en 2028. Ce projet porté par la ville de Rouen, la Métropole et de nombreux acteurs le long de l’axe Seine, mobilise aussi le Mouvement européen.
Dès l’année 2021, nous organisions un séminaire sur le devenir des friches industrielles en Europe et le long de la Seine. Ce fut l’occasion de souligner cette spécificité culturelle européenne. L’Europe, là où est née la civilisation industrielle. L’Europe, là où partout les territoires sont confrontés à la mutation de ces espaces. Les friches, là où s’invente pour une part, l’Europe de demain.
Ce séminaire fut aussi l’occasion de souligner une nouvelle fois, le lien vers le reste du monde que nous offrent les ports et tout particulièrement la nouvelle infrastructure Haropa.

Au moment, où du fait du réchauffement climatique, la route du Nord-est, propose un nouveau chemin vers la Chine, l’ouverture de la Normandie vers l’Afrique, l’Amérique du sud offre des perspectives intéressantes.
Idem avec le projet du Canal Seine-Nord dont les travaux ont commencé. L’occasion, pour connecter l’axe Seine au vaste réseau constitué par la Meuse, l’Escaut, le Rhin et l’Elbe plus au nord. Quelle inscription de la Normandie, de la Seine-Maritime avec l’espace hanséatique, héritage de “l’ancienne ligue hanséatique“, mais aussi nouveau terminal de la Route de la soie ouverte par la Chine ?
C’est aussi cela travailler le projet “Capitale européenne de la Culture”. Comment notre région notre département, ses acteurs économiques, sociaux, culturels, ses citoyens participent à la construction d’un nouvel espace européen fort de son identité, mais connecté au Monde?
Dans un récent épisode de la formidable émission “le dessous des cartes”, Arte a souligné l’enjeu que sont les fleuves en Europe.
Regardez la vidéo ci-dessous.


Source: Le dessous des Cartes Arte

Compte rendu de la visioconférence avec M. Rok Zagorski, premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie

C’est avec un très grand intérêt que 36 participants ont suivi le jeudi 25 novembre la visioconférence avec Monsieur ROk Zagorski, premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie à Paris. Cette visioconférence était animée par Jean-Marc Delagneau, vice-président du Mouvement Européen de Seine-Maritime.

Pour voir la visioconférence, aller à la fin de l’article

La Slovénie a pris la Présidence tournante du Conseil de l’Union Européenne pour la deuxième fois, du 1er juillet au 31 décembre 2021. Cette Présidence s’intercale entre celle du Portugal dont nous avions reçu l’Ambassadeur au printemps dernier et celle de la France à partir du 1er janvier 2022.

Un petit Etat jeune, indépendant depuis 1991

Monsieur Rok Zagorski a d’abord rappelé que la Slovénie était un état jeune, qui a accédé à l’indépendance en 1991 et adhéré à l’Union Européenne en 2004.  Il est entré dans la zone Euro en 2007.  Vu la taille de la Slovénie, le réseau d’ambassadeurs est faible: 45 seulement dans le monde, mais avec une représentation permanente à Bruxelles. La première expérience de la Présidence du Conseil de l’Union Européenne en 2008 fut donc assez difficile pour un jeune état alors inexpérimenté et confronté à des dossiers très difficiles.  La simplification institutionnelle du Traité de Lisbonne en 2008 a distingué la Présidence permanente du Conseil Européen des chefs d’état sur 2 ans et la Présidence semestrielle du Conseil de l’Union Européenne. La Slovénie a pu ainsi se concentrer sur cette nouvelle présidence actuelle et bien la préparer en amont.

Les priorités de la Présidence Slovène

La Slovénie s’est fixée 4 priorités en concertation avec les deux autres  membres précédents du trio qui s’achève, le Portugal et l’Allemagne , ainsi qu’avec la France qui sera le premier membre du trio suivant. Ces 4 priorités sont:

  • améliorer la résilience sanitaire de l’Union en temps de Covid, ainsi que les résiliences énergétique et alimentaire rendues nécessaires la crise climatique;
  • préparer la Conférence sur l’avenir de l’Europe dont les conclusions sont prévues en mai 2022;
  • renforcer l’état de droit en Europe, en tant que valeur européenne commune, en respectant les traditions et systèmes constitutionnels nationaux;
  • renforcer au niveau sécurité les relations transatlantiques de l’Union Européenne, avec les Etats-Unis et l’OTAN, pour qu’elle soit capable aussi d’assurer la sécurité et la stabilité de son voisinage, notamment dans les Balkans occidentaux.

Les questions des participants

Suivent alors les questions des participants, elles portent principalement sur la politique migratoire de la Slovénie, sur ses relations avec la Croatie et la Bosnie Herzégovine (un article de presse avait évoqué au printemps dernier la volonté officieuse du président slovène d’aboutir à son démantèlement), la perception de l’Union Européenne par la population slovène, les relations de la Slovénie avec la France et la place de la langue française dans son système éducatif.

  • Question sur la politique migratoire

Monsieur Rok Zagorski souligne que la Slovénie avait été traumatisée par l’afflux de migrants dans les Balkans en 2015. L’Allemagne accueille certes, mais sous traite avec la Turquie la maîtrise des flux. Comme la Slovénie appartient à l’espace Schengen, sa frontière fait barrage aux flux venant de Croatie, qui n’appartient pas à cet espace, ce qui constitue un problème complexe à résoudre.

  • Question sur la situation dans les Balkans occidentaux

En ce qui concerne la Bosnie Herzégovine, fédération de trois entités, croate, serbe et bosniaque, l’évolution du statu quo actuel ne peut être que lent, car on se souvient du traumatisme de la guerre occasionnée par le démantèlement de la Yougoslavie, de l’intervention de l’OTAN pour geler le conflit en 1995. L’Union Européenne devrait s’intéresser de plus près à ces questions qui constituent une menace pour la paix. La Slovénie attend aussi de l’Union Européenne la fixation d’un calendrier d’intégration pour la Serbie, la Bosnie et le Monténégro qui aurait surement un effet pacificateur et couperait court aux manoeuvres de grandes puissances hostiles à l’U.E. Elle reconnaît cependant qu’un plan d’investissement important de 30 milliards d’Euros a été lancé par l’U.E. pour la connectivité, la logistique et les infrastructures dans la région des Balkans occidentaux.

  • Questions sur la perception de l’union Européenne, les relations avec la France et l’enseignement de la langue française 

La population slovène est très pro-européenne et elle s’est d’ailleurs exprimée à chaque fois positivement par référendum, pour rejoindre l’Union Européenne puis pour entrer dans la zone Euro.  Les relations avec la France sont très bonnes, les réunions pour la préparation de la présidence française l’ont montré, et la langue française est enseignée en Slovénie. Les participants ont d’ailleurs pu le constater au travers du maniement de notre langue par Monsieur Rok Zagorski que le Mouvement Européen de Seine-Maritime remercie pour son intervention dans cette période très chargée.

 

Allemagne: accord de gouvernement, Chancelier Olaf Scholz, installation du nouveau gouvernement fédéral

Le contrat de coalition gouvernementale entre les trois partis (SPD, Verts et FDP) formant la coalition “feu tricolore”(Ampel), a enfin été conclu le mardi 23 novembre au soir. La présentation à la presse par les responsables des partis et les négociateurs a eu lieu le lendemain.

Un contrat de gouvernement ambitieux et audacieux

Le titre même de ce contrat, “Oser plus de progrès!” et son sous-titre “Alliance pour la liberté, la justice et le développement durable” sont assez éloquents.

Cet épais contrat de 177 pages énumère les différents domaines de la politique fédérale où le gouvernement de coalition devra impulser des mutations profondes dans le pays.  Les plus emblématiques sont la transition énergétique, la mise à niveau des infrastructures et des réseaux numériques et l’innovation technologique, pour affronter les nouveaux défis du 21e siècle. Mais la lutte contre la pandémie occupe la première place avant la transition écologique.

Un chapitre très important concerne aussi l’Union Européenne:  la nouvelle coalition souhaite appuyer une véritable stratégie européenne à la fois pour renforcer la cohésion de l’Union dans le cadre d’une approche fédérale et lui conférer plus de force dans les enjeux mondiaux à venir. Un nombre important des réformes et impulsions souhaitées au niveau de l’Allemagne sont évoquées également au niveau européen.

Des mesures sont prévues pour maintenir, voire même améliorer, le bouclier de protection sociale des citoyens, nécessaire à l’acceptabilité de des mutations prévues. Elles ont été portées par le SPD et les Verts. Mais elle s’inscrivent aussi dans le respect du principe d’économie de marché sociale (soziale Marktwirtschaft) qui prévaut en République Fédérale d’Allemagne depuis 1949. Ceci explique que le parti libéral FDP, tout en ne reniant pas ses principes de liberté du marché et de l’entreprenariat, ait signé avec les sociaux démocrates du SPD et les Verts cet accord de gouvernement.

Ces mesures sociales concernent l’augmentation du salaire minimum, l’assainissement du marché du logement, où les loyers sont trop élevés, et la garantie du niveau des retraites, à la fois pour les retraités actuels comme pour les futurs retraités .

Un temps d’élaboration de cet accord nécessaire, mais trop long? 

Un tel accord de gouvernement est certes nécessaire pour la stabilité de la coalition entre plusieurs partis aux objectifs politiques parfois très différents, voire opposés. Il se doit de concerner le plus grand nombre de domaines où des décisions communes devront être prises pour  éviter des conflits internes. Il est aussi un modèle de compromis positif entre des formations politiques différentes dans un esprit commun d’action et de service de l’intérêt du pays. Arriver à un tel compromis nécessite du temps. Mais l’élaboration de ce contrat durant presque deux mois (l’élection du Bundestag a eu lieu le 26 septembre) a aussi handicapé dans un premier temps le futur chancelier et son équipe face à la remontée fulgurante de la pandémie.

La coalition “feu tricolore” rattrapée par la nouvelle montée de la pandémie

Le non renouvellement du plan d’urgence sanitaire fédéral précédent par la nouvelle majorité parlementaire et le vote d’une nouvelle loi confiant l’essentiel des mesures aux Länder avec l’aval des responsables de la future coalition furent critiqués par la Chancelière Angela Merkel, lorsqu’elle gérait encore les affaires courantes avec son gouvernement. Certains observateurs y ont vu l’orientation très libérale du FDP qui avait été très critique à propos des mesures antérieures de confinement et de fermetures de commerces. Elles lui paraissaient incompatibles avec les libertés individuelles garanties par la constitution fédérale. Le SPD et les Verts auraient alors cédé pour ne pas compromettre la réussite de la coalition gouvernementale.

La situation de la pandémie devenant rapidement  dramatique dans certains Länder, avec la saturation des services de réanimation et  des transferts de patients rendus obligatoires, les partis de la coalition ne pouvaient plus en rester seulement à leur première option. Très pragmatique, le futur chancelier a alors déclaré ne pas avoir de ligne rouge en la matière. Il se réserve avec son futur gouvernement toute latitude pour adapter les objectifs de la coalition en fonction de la gravité de la situation sanitaire. Cela signifie qu’il prendrait toutes les mesures nécessaires au niveau fédéral, y compris un confinement éventuel et la fermeture des lieux à risques.

Election du Chancelier Olaf Scholz et nomination des ministres le 8 décembre

Le contrat de gouvernement a été validé successivement par les adhérents des trois partis, puis enfin ratifié par les leaders de la future coalition gouvernementale le mardi 7 décembre.  Le Chancelier Olaf Scholz (SPD) a été élu par le Bundestag dès le lendemain, le mercredi 8 décembre.  Il a obtenu 395 voix pour, 303 contre, 6 abstentions et 3 bulletins nuls. La coalition disposait théoriquement de 416 voix. Le Bundestag se compose de 736 députés. Certains étaient absents, car malades.

Après sa nomination dans la foulée par le Président Fédéral Frank-Walter Steinmeier et sa prestation de serment au Bundestag, Olaf Scholz a  succédé le jour même à Angela Merkel. Les nouveaux ministres qu’il a proposés au Président Fédéral pour leur nomination prêtèrent ensuite serment au Bundestag. Ils prirent leurs fonctions immédiatement lors de passations de pouvoirs dans leurs ministères.

Liste des ministres

Pour les leaders des deux autres partis de la coalition:

vu la direction bicéphale des Verts,

Robert Habeck (Verts) devient Vice-Chancelier, ministre de l’économie et de la protection du climat,  et Annalena Baerbock (Verts) ministre des affaires étrangères

Christian Lindner (FDP) devient ministre des finances. 

Le SPD obtient 7 ministères: le travail et les affaires sociales, l’intérieur, la santé, la défense, la coopération économique et l’aide au développement, le bâtiment et le logement, ainsi que celui de la direction de la chancellerie.

Les Verts obtiennent également 3 ministères en plus des deux premiers: l’alimentation et l’agriculture,  l’environnement, ainsi que la famille et les femmes.

Le FDP obtient également 3 ministères en plus du premier: la justice, l’éducation ainsi que les transports et le digital.

Le nouveau gouvernement montre aussi un souci de parité (8 femmes et 8 hommes, si l’on excepte le Chancelier en tant que 9e homme) et de respect des suffrages obtenus par chaque parti de la coalition lors de l’élection du Bundestag. Il tient compte aussi des souhaits manifestés par l’opinion publique, comme pour le choix du médecin Karl Lauterbach (SPD) à la santé, très populaire à la suite de ses nombreuses interventions dans les médias à propos de la crise sanitaire. Il affiche aussi pour la première fois un souci de représentation de la diversité issue de l’immigration, comme pour le choix du ministre de l’alimentation et de l’agriculture, Cem Özdemir (Verts).

Une continuité du binôme européen franco-allemand?

Le Chancelier Olaf Scholz a effectué son premier déplacement à l’étranger en France, le vendredi 10 décembre, où il sera reçu par le Président Emmanuel Macron. Cette visite n’est pas simplement rituelle dans le cadre de la réaffirmation des liens d’amitié et de coopération entre nos deux pays, depuis les traités de l’Elysée et d’Aix-la- Chapelle.

Elle est destinée aussi à indiquer que le nouveau gouvernement allemand continuera à oeuvrer en commun avec la France dans la construction européenne. La coalition ” feu tricolore” a  inscrit dans son programme le renforcement de la stratégie européenne, du poids de l’Union Européenne. Elle partage donc cet objectif avec la France.

Les liens noués entre Olaf Scholz et Bruno Le Maire – qui maîtrise parfaitement la langue allemande – lors de leurs nombreuses réunions de ministres respectifs des finances et de l’économie ne sont certainement pas étrangers à la qualité des relations. Elles ouvrent même potentiellement de nouvelles perspectives, même si une certaine continuité de la politique menée par Angela Merkel sera aussi probablement une des caractéristiques du nouveau tandem.

https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/allemagne-le-contrat-de-coalition-du-futur-gouvernement-devoile/

 

Visioconférence avec Monsieur Rok Zagorski, premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie en France, le 25 novembre à 16 heures

La Slovénie préside actuellement le Conseil de l’Union Européenne

Comme traditionnellement depuis de nombreuses années, le Mouvement Européen de Seine-Maritime invite l’ambassade du pays président le Conseil de l’Union Européenne.
La Slovénie préside le Conseil de l’Union Européenne depuis le 1er juillet jusqu’au 31 décembre de cette année. Elle avait déjà présidé ce conseil du 1er janvier au 30 juin 2008.

Inscription sur: https://bit.ly/ME76-accueil-Slovenie

Visioconférence avec le premier ministre plénipotentiaire de l’Ambassade de Slovénie

Initialement, Son Excellence Madame l’Ambassadrice Metka Ipavic devait personnellement intervenir en visioconférence. Les nombreuses activités dans la période, dont la visite de membres de son gouvernement à Paris, l’ont contrainte à déléguer cette mission au premier ministre plénipotentiaire, Monsieur Rok Zagorski le jeudi 25 novembre à 16 heures.

De nombreux sujets seront à l’ordre du jour, car  les priorités spécifiques choisies par la Slovénie doivent s’articuler entre celles choisies par le pays précédent, c’est à dire le Portugal, et celles déjà esquissées par le pays successeur, cette fois la France.

Il faut ajouter des interrogations liées aux positions de la Slovénie, proches de celles de la Pologne et de la Hongrie. Elles concernent, par exemple, le conditionnement de l’attribution des fonds européens au respect de l’Etat de droit et au contrôle de la Cour de Justice Européenne.

La République de Slovénie

La République de Slovénie a une superficie totale de 20 273 km2 et une population de 2 102 678 habitants (2020) avec une densité de 104 habitants/km2.  Sa capitale et plus grande ville est Ljubljana avec 286 745 habitants (2020).

Ancienne membre de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, la République de Slovénie (Slovenija) est une république parlementaire dont la constitution a été adoptée le 23 décembre 1991, suite à la proclamation de son indépendance le 25 juin 1991. La République de Slovénie est entrée dans l’Union Européenne et l’OTAN en 2004. Le pays a été ensuite le premier ancien pays communiste à intégrer la zone Euro en 2007. Toutes ces décisions, comme également l’indépendance du pays, ont fait l’objet de référendums préalables.

Les institutions slovènes

Deux chambres composent le parlement slovène : l’Assemblée nationale compte 90 députés élus pour quatre ans, et le Conseil national comprend 40 membres élus pour cinq ans. Le président de la république a surtout un rôle d’autorité morale du pays, à l’image d’autres démocraties parlementaires, l’Allemagne ou l’Autriche, par exemple. Le premier ministre, appelé président du gouvernement et élu par la majorité parlementaire issue des élections législatives, dirige la politique du pays.
Borut Pahor, du parti social-démocrate, est élu président de la République en 2012 avec 67,44 % des voix. Il est réélu en 2017 malgré un taux d’abstention record.
Depuis février 2020, le premier ministre conservateur Janez Janša est à la tête d’un gouvernement de coalition de centre droit.
Les prochaines élections, présidentielle et législatives, auront lieu en 2022.

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Liens sur la présidence slovène du Conseil de l’U.E.

Liens sur la Slovénie:
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/slovenie/presentation-de-la-slovenie/

https://www.touteleurope.eu/pays/slovenie/
https://www.slovenia.info/fr

 

Présentation le 15 octobre des ambitions de la Région Normandie pour les ports normands: des convergences avec les réflexions de notre séminaire consacré à l’axe Seine au printemps dernier.

Le Président de la Région Normandie, Hervé Morin, a présenté le 15 octobre les ambitions de la Région pour les ports normands de 2021 à 2025. De nombreuses propositions rejoignent les réflexions résultant du webinaire organisé par le Mouvement Européen de Seine-Maritime au printemps dernier sur l’axe Seine. 

Ainsi, d’entrée de jeu, le document de la Région Normandie regrette que la Région ne soit pas véritablement associée par l’Etat à la gouvernance des ports, en particulier au sein du groupe Haropa (Le Havre, Rouen, Paris). La Région souhaite que l’on s’inspire du modèle des ports hanséatiques avec une gouvernance partagée entre la collectivité régionale et les acteurs économiques.

Pour information, cette bonne pratique hanséatique ne se limite pas à une simple transfert du pouvoir décisionnel de l’Etat central à celui de l’Etat régional dans une optique ici très “franco-française”. Elle implique bien au-delà toutes les collectivités territoriales concernées avec l’ensemble des acteurs de terrain dans leur diversité. Lors de notre séminaire nous avons montré, avec les exemples de développement urbain, économique et portuaire concerté à Hambourg et Hanovre, cette efficacité dans le cadre du système fédéral.

Les Etats régionaux allemands (Länder) décident en concertation avec les collectivités territoriales concernées directement, de type métropoles et circonscriptions administratives territoriales du “Land” (“Kreise”), et l’ensemble des autres acteurs locaux, y compris associatifs. Le futur chancelier allemand, Olaf Scholz, l’a très bien montré quand il était à la fois maire de la ville et ministre-président du “Land” de Hambourg. Celui-ci est dénommé “Stadtstaat” (état-ville), comme ceux de Berlin et Brême.

Note:  Les métropoles allemandes sont dénommées “Region” comme, par exemple, “Region Hannover” et ne sont pas à confondre avec la région française qui correspond au “Land”. Les “Kreise” jouent un rôle en partie comparable à celui de nos départements, mais à une échelle plus petite. Leur rôle administratif est visible sur les plaques d’immatriculation des véhicules délivrées en Allemagne par le “Kreis”. Celles-ci comportent en général les premières lettres de la ville chef-lieu du “Kreis”.

https://www.normandie.fr/equipements-portuaires

Démission du Chancelier autrichien Sebastian Kurz


Mis en difficulté suite à une série de perquisitions opérées au siège de son parti conservateur, le “parti populaire autrichien” – Österreichische Volkspartei (ÖVP),  le chancelier Sebastian Kurz a remis sa démission au Président Fédéral Alexander Van den Bellen (membre des Verts). Celui-ci a nommé le 11 octobre pour le remplacer le Ministre fédéral des affaires étrangères, Alexander Schallenberg, sur proposition du parti majoritaire ÖVP.

L’affaire judiciaire en cours est menée par le parquet économique et anti-corruption de Vienne. Elle repose sur des soupçons de manipulations de sondages et de publications favorables dans des médias en échange du paiement d’annonces publicitaires sur fonds publics. Mais elle n’a pas entamé la popularité de Sebastian Kurz dans l’opinion.

Sebastian Kurz est considéré comme le jeune prodige de la politique autrichienne qui a su redresser le parti conservateur. Son accession a été fulgurante en 2017 à la tête du parti et à la Chancellerie. Il a d’abord dirigé le gouvernement autrichien de 2017 à 2019, en coalition avec l’extrême droite populiste du parti FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs – “parti libéral autrichien”). Cette coalition a été dissoute suite à un scandale politique causé par le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, alors à la tête du FPÖ. Après la dissolution de cette coalition, Sebastian Kurz a dirigé un gouvernement de coalition avec les Verts de 2020 à 2021.

Sebastian Kurz reste à la tête de son parti et a repris désormais son siège au parlement où il dirige le groupe parlementaire de son parti. Un certain nombre d’autrichiens espèrent qu’il va redevenir chancelier dans un avenir proche.

http://https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-sebastian-kurz-va-continuer-tirer-les-ficelles-en-autriche